Ce week-end, le Congrès annuel de l’UNIC avait lieu à Strasbourg. L’occasion pour Estelle Balit, la nouvelle Déléguée interministérielle à la sécurité routière, de prendre la parole pour la première fois devant les professionnels de l’enseignement de la conduite. À cette occasion, les représentants de la DSR ont dévoilé plusieurs évolutions à venir concernant RDVPermis et d’autres réformes à venir dont nous vous parlions déjà il y a un mois. Tour d’horizon des annonces.
La priorité territoriale allongée à 30 jours
La mesure, validée lors du dernier comité Livret numérique & RDVPermis, est entrée en vigueur ce week-end. La priorité territoriale passe de 15 à 30 jours.
Concrètement, une auto-école sans formateur déclaré dans un département ne peut réserver des places d’examen encore disponibles dans ce département qu’à partir de 30 jours après leur mise en ligne par le BER. Autant dire que cela ne sera plus possible.
Officiellement, il s’agit de renforcer la cohérence territoriale, d’éviter la concurrence jugée déloyale entre structures et fluidifier l’accès aux places pour les écoles réellement implantées localement. Officieusement, la DSR s’est rendu compte que certaines auto-écoles réservaient des places, parfois à plusieurs centaines de kilomètres de leur agence, et les mettait en vente plusieurs centaines d’euros sur les réseaux sociaux.
Vers des places d’examen B non nominatives ?
C’est l’annonce forte de ce congrès : la DSR envisage de rendre les places d’examen du permis B non nominatives. Le dispositif est déjà en place pour les examens moto. Si les résultats sont satisfaisants, la généralisation au permis B sera lancée d’ici la fin du premier trimestre 2026.
Les auto-écoles pourront réserver des places d’examen sans y affecter de candidats immédiatement. Elles devront positionner des candidats dessus quelques jours avant l’examen.
Cette mesure devraient ravir la majorité des professionnels qui, près de 5 ans après le déploiement de RDVPermis, restent très critiques quant au fonctionnement de la plateforme.
Les plus moqueurs s’interrogent néanmoins : pourquoi avoir investi autant d’énergie — et plusieurs millions d’euros — pour finalement revenir à un système très proche de Printel ?
Stages post-permis : contenu et modalités bientôt remaniés
Dernier chantier évoqué par la DSR : la réforme des stages post-permis. Le constat est sans appel : cette formation n’a jamais trouvé son public. Selon le Ministère, seuls 2 000 à 3 000 jeunes conducteurs suivent ces stages chaque année, alors que près de 800 000 obtiennent le permis B.
Plusieurs pistes sont désormais sur la table :
- Assouplir les conditions d’accès, notamment en permettant aux jeunes conducteurs de suivre ce stage entre 3 et 24 mois après l’obtention du permis.
- Repenser le contenu pédagogique ;
- Réexaminer les avantages accordés, afin de rendre ce stage réellement attractif, qu’il s’agisse de sécurité routière ou de réduction de la période probatoire.
L’objectif est clair : relancer un dispositif qui devait être une pierre angulaire du continuum éducatif, mais qui reste aujourd’hui largement boudé.
Le Sénat vote contre la suppression de l’aide aux apprentis et l’encadrement CPF
Le 21 octobre, nous vous annoncions la volonté du gouvernement de supprimer l’aide aux apprentis et d’encadrer le CPF (en limitant à 700 ou 1000 euros les montants mobilisables pour financer le permis). Les élus du Palais du Luxembourg ont modifié la copie gouvernementale sur le Compte professionnel de formation revenant sur les mesures votées par l’Assemblée nationale. Les sénateurs ont également voté contre la suppression de l’aide au financement du permis de conduire pour les apprentis.
Dans les faits, cela ne change pas grand chose puisque le Gouvernement peut demander à l’Assemblée nationale, qui a le dernier mot, de statuer définitivement. Ces aides financières ne sont donc pas définitivement enterrées pour l’instant… mais il faudra attendre encore un peu pour être surs qu’elles soient maintenues l’an prochain.























« pourquoi avoir investi autant d’énergie — et plusieurs millions d’euros — pour finalement revenir à un système très proche de Printel ? »
Parce que c’est français Monsieur ! L’administration française se doit de justifier sa réputation mondiale de faiseuse d’usine à gaz
Quant au fait que les stages post-permis n’attirent personne…. Quelle surprise !!!
A un moment donné il serait judicieux de redescendre sur terre. Les rêves éveillés ça va bien 5 minutes, après ça devient lassant et ridicule ! C’est comme s’imaginer que les jeunes sont préoccupés par la sécurité routière, l’ecoconduite, la mobilité citoyenne… Tout ça n’est qu’une bouillie idéologique hors-sol. Leurs préoccupations sont bien plus terre à terre… C’est pour cette raison que tout ce qui a été mis en œuvre depuis une vingtaine d’année a mené à l’échec actuel. Ceux qui décident ne prennent en compte que leur conception des choses, jamais celle des principaux intéressés ! Pour cette raison ils sont constamment hors sujet et leur ego leur interdit toute remise en question. De l’ouverture de la profession aux plateformes en passant par la réforme du code, du PNF puis du REMC, de RDVPERMIS, des multiples refontes de la procédure d’évaluation (et de l’abaissement des exigences qui se cache derrière…), c’est l’échec total sur toute la ligne. Le niveau des élèves n’a jamais été aussi faible et les résultats aussi mauvais. Les conséquences, nous les mesurons tous les jours dans nos bureaux et sur les routes.
Je suis entièrement d’accord avec ça !!!!
Idem, tout à fait d accord.
bravo pour la franchise et le courage
ce sont les gros groupes nationaux qui ont voulu cela pour faire de l argent
faire des formations groupées pour pouvoir remplir une salle avec un seul formateur
il y a maintenant des rdv pédagogiques de 3h en voiture oe les élèves tournent dans la voiture soit une heure chacun et le reste écoute pédagogique ??? resultat 9h encaissées
en 3 heures sur une journée de 9h = 27h
faire des manœuvres à 4 élèves en atelier 3h évidemment factures de 3 h par élève car on regarde l autre faire et du coup bah 45mn de manœuvres sur 3 heures
les gros groupes pensent qu à l argent et malheureusement avec la bénédiction du ministère
il devrait y avoir une enquête sur cette façon de faire car il y a encore d autres ateliers pour faire de l argent resultat les élèves se retrouvent avec au maximum 10h individuelles
évidemment l état laisse faire car tva oblige