Nomination surprise à la tête de la Sécurité routière. À peine arrivée hier (27 août) à la DSR, Michèle Lugrand hérite du poste de Déléguée interministérielle à la Sécurité routière par intérim. Elle succède à Florence Guillaume, appelée à d’autres fonctions après un passage contrasté à la direction de la Sécurité routière.
Une arrivée express à la DSR
Nommée par un arrêté du 7 août, Michèle Lugrand a officiellement rejoint hier la Délégation à la Sécurité routière (DSR). À peine arrivée, elle est nommée Déléguée interministérielle à la Sécurité routière par intérim, dans l’attente de sa nomination définitive ou de la nomination de quelqu’un d’autre. Cette prise de fonction s’accompagne d’une période d’essai de six mois.
Particularité notable : Michèle Lugrand n’a, jusqu’ici, jamais exercé dans le champ de la sécurité routière. Elle y fait donc ses premiers pas, découvrant un domaine dont elle ignore encore largement les enjeux et les pratiques.
Diplômée de l’ENA, Administratrice de l’État du deuxième grade, Secrétaire générale pour les affaires régionales de la région Auvergne-Rhône-Alpes, elle a officié précédemment en tant que secrétaire générale de la préfecture de l’Aveyron et s’est vue confié en 2021 une mission interministérielle dédiée à l’administration territoriale de l’État. Son CV complet est en ligne sur le site de la Région ARA.
Le départ de Florence Guillaume
Cette nomination intervient alors que l’actuelle Déléguée, Florence Guillaume, s’apprête à quitter ses fonctions. À compter du 1er septembre, elle sera promue générale de corps d’armée, et prendra la tête de la région Grand Est ainsi que de la zone de défense et de sécurité Est (arrêté du 30 juillet 2025).
Son passage à la tête de la DSR ne laissera probablement pas une empreinte marquante dans les mémoires des écoles de conduite. Si elle s’est montrée active et présente sur le terrain, elle a souvent fait preuve d’une méconnaissance des dossiers liés à l’enseignement de la conduite. Un sujet qui semble-t-il ne l’intéressait pas outre mesure.
Concernant la fraude à l’examen du code de la route, il aura fallu plus d’un an et demi entre sa nomination et la mise en place de mesures (largement insuffisantes). Sur le sujet épineux de RDVPermis, elle n’en maîtrisait pas toutes les subtilités et n’était pas en mesure de répondre aux écoles de conduite aux différents congrès et conventions auxquelles elle était conviée. Plus récemment encore, concernant le manque de places d’examen, elle a semblé minimiser la pénurie ce qui a particulièrement déplu aux écoles de conduite.
Une période d’intérim sous le signe de l’apprentissage
Pour les prochains mois, Michèle Lugrand occupera ses fonctions par intérim, le temps pour elle de se former et de s’approprier les dossiers. Elle devrait se limiter à la gestion des affaires courantes, épaulée par les fonctionnaires de la DSR (la sous-directrice de l’éducation routière et du permis de conduire et les différents chefs de service). Dans ce contexte, aucune initiative majeure ni décision structurante n’est attendue à court terme.