P. Mirouse : « Le réseau ECF accueille de nouveaux adhérents et cherche à renforcer sa présence en Île-de-France »

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Entretien Patrick Mirouse ECF

En cette période de rentrée scolaire, PermisMag a rencontré Patrick Mirouse, le président de l’ECF. L’occasion pour lui d’annoncer une campagne de recrutement ambitieuse de nouveaux adhérents (en particulier en Île-de-France) mais également de parler des nouvelles mobilités, du numérique et de l’environnement. Entretien.

Bonjour Patrick, l’ECF organise à partir de septembre plusieurs réunions d’information à destination des auto-écoles qui souhaiteraient rejoindre votre réseau ?

C’est tout à fait ça ! Notre objectif est de nous implanter dans les 100 plus grandes villes de France…. et notamment dans la région parisienne. Nous avons à Paris un président régional très dynamique, mais nous ne sommes pas assez présents dans tous les arrondissements et en Île-de-France de manière générale. J’en fais une des priorités de mon mandat.

On a missionné Julien Debaulieu, un de nos collaborateurs, pour cette opération. Julien est responsable de l’identité visuelle au sein du réseau depuis des années. Qui de mieux placé que lui pour aller porter nos valeurs auprès des auto-écoles qui aspirent à nous rejoindre ?

Il se déplace énormément en région, à la rencontre de nos adhérents, de nos présidents régionaux et de ceux qui souhaitent nous rejoindre. Nos efforts portent leurs fruits car nous avons d’ores et déjà 30 demandes d’adhésions de programmées sur 2023. On ne va pas s’arrêter là…

Quel est le profil des auto-écoles qui rejoignent l’ECF ?

Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas de « profil type », pas de grille avec des critères à remplir. Le plus important est d’avoir envie ! Avoir envie de faire progresser son entreprise et envie de contribuer au développement du réseau.


Un adhérent qui rejoint un réseau ne rejoint pas un « syndicat » ou une organisation professionnelle. Je suis bien placé pour le savoir ayant été 10 ans à la tête de l’UNIDEC. Un syndicat fournit de l’information et une protection à ses adhérents, et c’est capital.

Lorsque l’on rejoint un réseau, il y a une dimension business. A l’ECF, on partage en plus des valeurs fortes et historiques et, bien sûr, on partage des pratiques professionnelles.

L’auto-école a tellement changé et continue à changer très vite. Il faut être labellisé, avoir la certification Qualiopi, il faut savoir repenser ses méthodes, rationaliser son management. On change de paradigme sur l’exploitation, il faut savoir gérer son personnel, faire des RH. L’économie se tend, il faut savoir faire de la gestion. Il faut savoir communiquer sur les réseaux sociaux. Il faut avoir des applications, des outils de spectre national. Un réseau fournit des outils et des services, permet d’échanger et de progresser en mettant en place les meilleures pratiques.

Au sein de l’ECF, tous les adhérents ont la possibilité d’être des acteurs, c’est dans notre ADN, nous sommes une coopérative de patrons. Tout adhérent a la capacité de porter un projet si ce projet est utile et bénéfique pour tous. Nous disposons d’une structure (ECF Animation), qui permet aux petites structures comme aux plus grosses de détacher des collaborateurs sur des projets définis, sans perte de revenu.

Pour revenir au profil des adhérents, le seul critère est donc d’avoir envie de s’investir et de progresser ! Pour moi, dans la vie personnelle comme professionnelle, l’envie compte plus que la compétence. Quand on a envie, on travaille jour et nuit et on réussit. C’est ce qui m’a motivé quand j’ai repris l’auto-école familiale à 26 ans. On avait 5-6 salariés. J’ai énormément donné à ce réseau, j’ai également énormément reçu… et c’est ce qui m’a permis de développer mon activité et d’avoir aujourd’hui environ 60 salariés.

Comme je le dis souvent : « L’ECF c’est les adhérents ECF qui travaillent pour les adhérents ECF avec les adhérents ECF ».

Qu’est ce qui fait que des auto-écoles sont intéressées pour intégrer le réseau ECF ?

Chacun a ses raisons qui lui sont propres. Ce que je peux vous dire c’est qu’un réseau comme le nôtre dispose de sérieux atouts.

Nous avons une présence sur le numérique qui est un avantage indéniable. Nous disposons de nos propres outils et nous continuons à investir pour les développer.

Nous sommes bien positionnés en termes de simulateurs avec notre filiale TGD (The Good Drive). Nous proposons un concept totalement différent de simulateur « light », 3x moins cher que les autres simulateurs du marché. L’auto-école peut en prendre plusieurs et faire de la formation collective. C’est tout l’intérêt. On vient d’en livrer 150 depuis le mois d’avril chez des adhérents ECF. Notre objectif est d’en mettre 500 de plus en 2024. Mon objectif est de remplacer 1/3 des véhicules de notre flotte par des simulateurs.

Nous avons une démarche responsable. Les auto-écoles qui nous rejoignent sont sensibles à ça. Faire rouler une voiture toute la journée coûte cher. L’inflation de certaines dépenses (carburant, assurance, salaires) est très élevée ! Nous devons continuer à améliorer nos machines, notamment avec l’IA. Je suis persuadé que, dans le domaine de l’apprentissage, l’IA va venir bouleverser les choses. Lorsque l’on va mettre de l’intelligence artificielle dans les simulateurs, l’expérience de conduite va être encore plus améliorée.

Et puis, comme je le disais, il y a évidemment la protection de l’environnement. Le recours aux simulateurs est bénéfique… et ce n’est pas du greenwashing.

Vous nous disiez que l’intérêt d’un réseau était d’échanger sur les bonnes pratiques. Vous aidez vos adhérents à se développer ?

Évidemment ! Notre rôle est d’aider les adhérents ECF à développer leur chiffre d’affaires. Je suis persuadé qu’il faut que l’on continue sur ce que l’on sait faire, l’enseignement de la conduite pour les différentes catégories de permis, mais je pense qu’il faut également qu’on aille sur de nouveaux marchés.

Un des axes de développement est les nouvelles mobilités. Aujourd’hui, les écoles de conduite connaissent très mal les nouvelles mobilités. Elles ne savent pas former. Combien d’enseignants de la conduite savent conduire un gyropode ou un hoverboard ? Il y a des milliers de formations qui se font dans le milieu professionnel : dans le tourisme, dans la sécurité, dans la police… les auto-écoles passent à côté.

On part de rien ou presque, mais il faudra être prêts le jour où… Les choses pourraient changer plus vite qu’on ne le pense, vous avez vu le décret sur les trottinettes la semaine dernière ? Ce décret fait suite au dossier presse du Ministre des transports qui, entre autres perspectives à court terme, incite les vendeurs à inclure de la formation. On parle également du Plan vélo. Les profs d’EPS vont devoir mettre en place des cours de vélos et nouvelles mobilités.

Il nous faut des moyens et des formateurs formés. Les changements arrivent. Dans le cadre du DUERP, les entreprises vont devoir former leurs salariés aux nouvelles mobilités. Les écoles de conduite – et pas uniquement les ECF – doivent s’approprier ces formations et ne pas laisser le train passer. Il faut faire plus de formations collectives.

Il y a également un marché sur les séniors que l’on doit accompagner pour qu’ils restent mobiles, en toute sécurité. Les séniors c’est un marché rentable, à développer.

J’imagine qu’il y a également un avantage financier à faire partie d’un réseau. Les adhérents ECF bénéficient de tarifs négociés…

C’est un avantage majeur en effet. Nous disposons d’une centrale d’achat performante avec des tarifs négociés auprès de nos principaux fournisseurs (constructeurs automobile, assurance, éditeurs).

Notre taille nous permet de faire des économies d’échelle et de nous positionner sur des marchés de formation nationaux. C’est le cas notamment dans la formation professionnelle, mais aussi dans la formation des séniors que j’évoquais à l’instant. ECF est partenaire de Malakoff Médéric et forme 5 000 personnes par an !

Enfin, les salariés de nos adhérents bénéficient également depuis quelques mois des mêmes avantages que les salariés de n’importe quel grand groupe avec la mise en place d’un Comité d’entreprise (CE). Ils peuvent ainsi profiter de remises sur certaines activités de loisir et certains produits.

Vous voulez nous donner les dates des prochaines réunions d’information ?

Oui, bien sûr ! Nous organisons trois réunions d’information à Paris d’ici la fin de l’année :

  • Le 11 septembre
  • Le 23 octobre
  • Le 20 novembre

J’invite celles et ceux qui voudraient plus d’informations à contacter Julien Debaulieu en remplissant le formulaire ou en lui envoyant un email à julien.debaulieu@ecf-services.fr.


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