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[Manque de places] Les auto-écoles du 92 appellent à manifester le 10 mars

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Manifestation auto-écoles Hauts-de-Seine Préfecture 92

Les auto-écoles des Hauts-de-Seine (92) sont appelées à manifester lundi 10 mars à 10h devant la préfecture de Nanterre pour demander « une amélioration urgente du système d’attribution des places au permis de conduire » et l’affectation de 7 IPCSR supplémentaires dans le département. La manifestation est organisée par les responsables départementaux de Mobilians et de l’Unidec, réunis en intersyndicale.

Un manque chronique de places depuis un an

Le manque de places d’examen est un sujet récurrent. Nous y avons consacré pas moins de quatre articles en 2024. L’an dernier – à peu près à la même époque – les auto-écoles appelaient déjà à manifester. La situation ne s’est pas fondamentalement améliorée et dans certains départements, la pénurie se fait toujours ressentir.

Le département des Hauts-de-Seine (92) semble particulièrement impacté. Les coefficients y sont inférieurs à 4, de manière récurrente.

Coefficients (dépt. 92) 2024 2025
Janvier 4,6 4,1
Février 3,5 3,3
Mars 3,7 3,6
Avril 3,2
Mai 3,2
Juin 3,4
Juillet 3
Août 2,3
Septembre 2,3
Octobre 3
Novembre 4,1
Décembre 3,6

 

« Lors de la mise en place de RDVPermis, on nous avait promis 5 places par ETP, l’an dernier notre coefficient moyen était de 3,3 places par ETP », déplore Ibraima Kouyate (responsable de l’Unidec pour le 92). Le résultat : des délais de présentation qui s’allongent, des élèves mécontents et des conflits à gérer au sein des agences.

Sept inspecteurs supplémentaires nécessaires

La grève et la manifestation ne font pas partie des habitudes des exploitants d’auto-écoles. Selon I. Kouyate, « nous n’avons manifesté que quatre fois en 25 ans dans les Hauts-de-Seine et la dernière fois c’était en 2018. Aujourd’hui, il est à nouveau nécessaire de se mobiliser ».

Les auto-écoles demandent le recrutement de 7 inspecteurs supplémentaires pour remplacer les 7 départs et/ou mutations intervenues au printemps 2024. On voit en effet, un « décrochage » dans les coefficients à partir du mois de mars 2024. « On ne demande pas la lune, on souhaite juste pouvoir travailler sereinement et présenter nos élèves dans des délais raisonnables ».

Un appel aux auto-écoles du département

Dans un email envoyé aux écoles de conduite du département, I. Kouyate (Unidec) et M. Khaif (Mobilans) appellent les quelques 200 établissements du département et leurs 1 000 véhicules-école à se rassembler devant la préfecture de Nanterre lundi prochain, 10 mars à 10 heures. La mobilisation a fait l’objet d’une déclaration en préfecture.

Pour les organisateurs, le maître-mot de cette manifestation est la solidarité entre exploitants « Seul, on subit. Ensemble, on agit ».

Leur objectif est de se faire entendre et d’obtenir 7 inspecteurs supplémentaires. « En 2018, nous avions été entendus et une deuxième déléguée avait été nommé dans le 92 [c’est également le cas dans d’autres départements franciliens, NDLR] » ajoute Ibraima Kouyate.


Organismes de formation : la Caisse des Dépôts annonce une vague de contrôles

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Controles organismes de formation CPF Caisse des Dépôts

La Caisse des Dépôts, en collaboration avec le ministère du Travail, a annoncé le lancement d’une vaste campagne d’évaluation de la qualité des formations éligibles au Compte personnel de formation (CPF). Prévue pour démarrer en mars 2025, cette initiative vise à renforcer la transparence et la fiabilité des formations proposées aux bénéficiaires du CPF. PermisMag vous en dit plus sur la forme que prendront ces contrôles et l’impact attendu pour les écoles de conduite

Objectifs et cadre légal de l’évaluation

Les contrôles annoncés par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) s’inscrivent dans le cadre des articles L.6316-3 et R.6316-6 et suivants du Code du travail et ont pour but d’assurer la qualité des formations en analysant divers critères. L’évaluation repose sur 17 critères répartis en trois axes principaux. Ces critères sont détaillés dans un document fourni par la CDC. Ils concernent :

  • Qualité de l’action de formation : analyse du contenu, des ressources pédagogiques et de l’expertise des formateurs.
  • Conditions de mise en place par l’organisme : gestion administrative, logistique et accompagnement des stagiaires.
  • Adéquation avec le projet professionnel des bénéficiaires : impact et finalité de la formation.

Modalités des contrôles

Deux types d’audits sont prévus :

  • Contrôles standards (1er niveau) : évaluation à distance d’un échantillon représentatif de formations réalisées sur les trois dernières années. Un organisme doit obtenir au moins 75 % des indicateurs validés pour une validation avec réserves et 85 % pour une validation sans réserve. La grille d’audit et les indicateurs n’ont pas été communiqués par la CDC.
  • Contrôles exhaustifs (2e niveau) : déclenchés en cas d’anomalies détectées ou sur signalement. Ils comprennent une vérification sur site et des entretiens avec les parties prenantes.

Déroulement des audits

Le processus de contrôle est confié aux cabinets Ernst & Young et Sauléa, sélectionnés suite à un appel d’offre. Près de 1 000 contrôles seront effectués chaque année.

Pour les organismes de formation qui auront été identifiés pour la première vague d’audit, ils recevront :

    1. un mailing d’information dans la semaine du 3 mars ;
    2. puis un courrier d’ouverture du contrôle dans la semaine du 10 mars ;
    3. les premiers audits débuteront à compter de la semaine du 17 mars.

Les organismes sélectionnés recevront une notification par e-mail et par courrier recommandé. Ils disposeront de 10 jours pour fournir les documents demandés. Un rapport de contrôle sera ensuite transmis, assorti de recommandations pédagogiques ou de sanctions graduées en fonction des manquements constatés.

Une vigilance accrue face aux fraudes

Avec cette nouvelle vague de contrôles, la Caisse des Dépôts entend renforcer la qualité et la fiabilité des formations accessibles via le CPF, garantissant ainsi aux bénéficiaires des parcours plus sécurisés et pertinents. Ces contrôles qui concernent les Organismes de formation (OF) viennent en complément des contrôles déjà menés par la Caisse des Dépôts sur des dossiers individuels.

Des contrôles suffisants et efficaces ?

La mise en place de ces contrôles est positive, dans la mesure où elle permettra de lutter contre certains abus. Elle soulève néanmoins un certain nombre de questions.

Le nombre d’OF contrôlés sera (très) limité

Selon la liste mise à jour par la DGEFP, il existe à ce jour un peu plus de 139 000 organismes de formation (disposant d’un NDA), dont 3% sont des écoles de conduite. La mise en place de contrôles portant sur 1 000 OF par an risque d’être insuffisante dans la mesure où seuls 0,7% des OF seront contrôlés chaque année.

Les écoles de conduite ciblées

Les écoles de conduite risquent d’être particulièrement ciblées car elle représente une part importante des formations financées. Selon les chiffres publiés par la CDC pour l’année 2024, sur les 1 491 341 formations financées, un tiers concernaient le permis de conduire :

  • 315 856 formations financées pour la catégorie B (21,2%)
  • 138 058 formations financées pour la catégorie A2 (9,3%)

Des contrôles efficaces ?

Pour être efficaces, ces contrôles devront prendre en compte les spécificités du secteur de l’enseignement de la conduite, secteur parmi les plus réglementé. Ils devront s’attacher à contrôler les auto-écoles qui :

  • acceptent le CPF des parents pour financer le permis des enfants ;
  • font passer des formations au permis A2 alors que le candidat dispose déjà d’un premier permis ;
  • sur-facturent les formations CPF au-delà du raisonnable (et de la charge de travail supplémentaire que ces formations impliquent).

Ils devront également trancher la question de l’incompatibilité entre le contrat-type et les CGV de Mon compte Formation, qui place de facto toutes les auto-écoles proposant des formations financées avec le CPF dans une position délicate.

L’absence d’interlocuteur

L’ensemble des acteurs que nous avons interrogés accueillent favorablement ces contrôles. Ils devraient permettre de mettre un terme à certaines pratiques frauduleuses et d’avoir un effet dissuasif pour ceux qui seraient tentés de frauder.

En revanche, tous déplorent l’absence d’interlocuteurs identifiés lors des contrôles réalisés sur des dossiers de candidats. Pour Christelle Coppin, présidente de Mobilians ESR pour l’Île-de-France : « la Caisse des Dépôts nous demande de fournir un nombre important de justificatifs dans les 5 jours et 2 mois plus tard, nous n’avons pas de retour sur le dossier contrôlé… et nous ne sommes toujours pas payés ». Une demande qui semble légitime…


Le Ministère retire l’agrément de France Code

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Par arrêté du 14 février 2025 paru au Journal Officiel du 18 février 2025, la Déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Florence Guillaume, a retiré l’agrément de France Code et sa qualité d’organisateur de l’épreuve théorique générale du permis de conduire.

Non respect du cahier des charges

Selon l’arrêté, il est, entre autres, reproché à cet organisme « la méconnaissance grave par France Code du cahier des charges tel que prévu par l’article L. 221-7 du Code de la route ». De plus, « l’expertise du système installé par France Code fait apparaître des vulnérabilités portant atteinte à la confidentialité et à l’intégrité des données sensibles du système d’information, conduisant au risque de compromission du système ».

Une réaction bien tardive

Comme souvent, le Ministère de l’Intérieur (et la DSR en particulier) réagissent avec plusieurs mois (voir années) de retard. Cette même DSR qui a décidé de prendre au sérieux la fraude à l’examen du code de la route… en 2024, semble découvrir en ce début d’année que certains opérateurs ne respectent pas le cahier des charges qu’elle a elle-même rédigé.

Nous évoquions déjà le non-respect de ce cahier des charges dans un article du mois d’août 2022.  Alertée par les articles de presse quasi quotidiens sur la fraude au code, la DSR semble enfin réagir. Un nouveau cahier des charge devrait être rédigé en 2025, à l’occasion du renouvellement des agréments des opérateurs historiques…


[Handicap] Une Carte des auto-écoles (très) incomplète

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Depuis hier, la DSR a mis à jour sa « Cartes des auto-écoles » et permet désormais de trouver les auto-écoles équipées pour former les personnes porteuses de handicap (lire le communiqué de presse). L’initiative est louable, mais les données sont tellement lacunaires qu’elle en devient trompeuse. Les professionnels de la conduite et les candidats méritent un service public de meilleure qualité.

Des données toujours pas à jour…

En mars 2023, PermisMag avait publié un long article sur les limites de cette carte. Deux ans plus tard, la situation n’a pas changé. Les données publiées sur la carte sont toujours aussi problématiques :

  • plusieurs centaines d’auto-écoles récemment créées ne figurent pas sur la carte ;
  • plusieurs centaines d’auto-écoles définitivement fermées figurent toujours sur la carte ;
  • plusieurs milliers d’auto-écoles sont mal positionnées, mal géolocalisées et/ou mal orthographiées.

Selon nos calculs, près de 1500 auto-écoles sont concernées par ces erreurs, soit plus d’une auto-école sur 10. Un annuaire officiel, édité par l’administration, se doit d’être exhaustif et de traiter l’ensemble des acteurs de manière égale.

Les auto-écoles spécialisées PMR désormais référencées

Il est désormais possible de télécharger la liste des auto-écoles équipées pour former les personnes porteuses de handicap.

Le fichier téléchargeable comprends 353 auto-écoles. Ce fichier est très largement incomplet et comporte des informations fausses. Nous avons interrogé des gérants dont les auto-écoles sont présentes dans cette liste. Sous couvert d’anonymat, ils nous disent « quelqu’un a coché la case « sourds et malentendants » alors que j’ai fait une formation de 3 heures sur le sujet. »

Autre problème majeur, les auto-écoles présentes dans la liste téléchargeable ne sont pas visibles sur le site et/ou sont mal géolocalisées. Nous avons pris 3 auto-écoles au hasard :

  1. L’École de conduite de Vaucresson, spécialisée dans le handicap et qui travaille en partenariat avec la Fondation Garches. Elle est introuvable quand on cherche « Vaucresson » sur la carte des auto-écoles.
  1. L’Auto-école Majesté Conduite – Handi’Caméléon à Brunoy, est également introuvable quand on tape « Brunoy » dans la Carte des Auto-écoles.
  1. L’Auto-école Vert Tacot, donc la gérante Laetitia Vaumousse, est également présidente de l’Association Conduite Atypique, ne figure pas non plus sur la Carte.

On notera au passage que les auto-écoles en ligne, qui ne proposent pas de véhicules adaptés aux personnes en situation de handicap figurent systématiquement dans les résultats de recherche.

De nombreux handicaps oubliés

La Carte des auto-écoles, dans sa version mise à jour, permet de filtrer deux types de handicaps : le handicap auditif et le handicap moteur. Se faisant, elle oublie tous les handicaps dits « invisibles » : les porteurs de TND (troubles du neuro-développement), les porteurs de handicaps mentaux et psychiques.

De plus en plus d’auto-écoles se forment pour accueillir les candidats souffrant de troubles DYS, de schizophrénie et de pathologies plus lourdes. Il est regrettable que la DSR ait « oublié » tous ces types de handicaps.

Des taux de réussite problématiques

La Carte des auto-écoles présente un autre défaut majeur. Lors de sa mise en place, cette carte était censée mettre en avant les auto-écoles disposant du label de qualité. Un label dont le critère 1.5. demande aux auto-écoles d’« établir et rendre disponible, à toute personne en faisant la demande, un bilan annuel sur une année glissante […] les taux de réussite par catégorie en première et deuxième présentation […] ».

Or, la carte publiée sur le site de la Sécurité routière fournit des taux de réussite toutes présentation confondues, sur les 3 derniers mois. Un tel choix pose question. Il est problématique dans la mesure où il place les auto-écoles dans une position inconfortable. Comment expliquer à un futur candidat que les taux affichés en agence ne sont pas les mêmes que ceux affichés sur le site de la Sécurité routière ?

Interrogé sur le sujet, Monsieur Damien Laplace (Chef de bureau – Réglementation de la formation et des professions de l’éducation routière), n’a pas souhaité répondre à notre question.

Que retenir ?

La Carte des auto-écoles comporte de très nombreuses erreurs et de très nombreux manques. Elle induit en erreur les futurs candidats avec des informations erronées et elle ne traite pas les professionnels de la conduite sur un pied d’égalité.

La DSR, par manque de moyens financiers mais également par manque de volonté, ne met pas à jour cette carte régulièrement. À une époque où il est demandé aux écoles de conduite de faire remonter les leçons effectuées quasiment « en temps réel », il n’est pas concevable que la DSR actualise son site tous les 6 mois. Elle devrait absolument actualiser sa carte a minima une fois par mois.

Aujourd’hui, un candidat qui souhaite des informations fiables et à jour, aura davantage intérêt à se tourner vers des comparateurs privés (comme VroomVroom.fr ou l’annuaire du CEREHM) que vers le site de la Sécurité routière.


[Salaires] Modification des fiches de qualification du RNQSA : quels impacts?

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Revalorisation salaire enseignant de la conduite

La fin du mois approche et avec elle le versement des salaires. Depuis le 1er janvier 2025, certaines fiches de qualification du RNQSA pour l’enseignement de la conduite ont été supprimées et/ou modifiées. Cette suppression aura une incidence importante sur le contrat de travail (et sur les salaires) des salariés concernés. PermisMag vous liste les mesures à prendre afin d’éviter tout futur litige et les conséquences à prévoir pour les écoles de conduite.

Trois fiches de qualification supprimées

Depuis le début du mois, trois fiches de qualification ont été supprimées du Répertoire National des Qualifications des Services de l’Automobile (RNQSA).

Tous les salariés embauchés avant le 1er janvier 2025 et qui relèvent à cette date de ces fiches devrons être reclassés au travers d’un avenant à leur contrat de travail.

Fiches supprimées (à compter du 1er janvier 2025) Nouvelle classification (à compter du 1er janvier 2025)
Fiche K.3.1 « Enseignant de la conduite automobile » Fiche K.9.1 « Enseignant de la sécurité routière et de la conduite automobile »
Fiche K.6.1 « Enseignant de la conduite deux-roues/groupe lourd » Fiche K.12.1 « Enseignant de la sécurité routière et de la conduite automobile
Catégories Deux roues/groupe lourd »
Fiche K.6.2 « Coordinateur d’enseignement auto » K.17.1 « Coordinateur de l’enseignement de la sécurité routière et de la
conduite automobile / Coordinateur de l’enseignement de la sécurité routière et de la conduite des véhicules de la catégorie « deux roues » / Coordinateur de l’enseignement de la sécurité routière et de la conduite des véhicules du « groupe lourd »

Retrouvez l’ensemble des fiches de qualification mises à jour sur le site de l’ANFA.

On notera également la création de la fiche K.9.3 Auxiliaire de gestion des écoles de conduite, qui sera accessible soit par décision du chef d’entreprise, soit grâce au futur Titre pro AGEC, l’équivalent du TP ECSR pour les secrétaires d’auto-écoles.

Information des salariés

D’un point de vue pratique, la suppression d’une fiche de qualification et son remplacement par une autre fiche donnent lieu à une modification du contrat de travail. Le salarié doit être informé obligatoirement par écrit du projet de modification de son contrat de travail :

  • soit par lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR) ;
  • soit par lettre remise en main propre contre décharge.

Le salarié dispose d’un délai de réflexion minimum de 15 jours. A l’issu du délai de réflexion, si le salarié accepte par écrit la modification du contrat de travail, un avenant au contrat de travail pourra alors être signé. L’absence de réponse dans le délai imparti est assimilée à un refus de la modification contractuelle.

Quelles conséquences ?

Les conséquences de ces réorganisations sont multiples :

  1. une revalorisation des salaires. En faisant passer les salariés classés « échelon 3 » à l’échelon 9, cette mesure entraînera de fait une augmentation des salaires pour ceux qui étaient payés au minimum conventionnel. Ils passeront ainsi de 1856€ bruts à 2070€ bruts pour 35h/semaine (cf. tableau ci-dessous). Pour les salariés qui touchaient déjà un salaire équivalent à l’échelon 9 (ou supérieur), cette mesure sera sans incidence.
  2. une plus grande attractivité pour la profession. L’augmentation des salaires minimum conventionnels rendra la profession d’enseignant de la conduite plus attractive pour celles et ceux qui souhaiteraient rejoindre cette voie.
  3. Davantage d’équité. La différence d’échelon qui pouvait exister entre BEPECASER et TP ECSR n’existe donc plus. Cette différence pouvait causer des conflits au sein des entreprises puisqu’elle conférait à des jeunes diplômés (sans expérience) des meilleures conditions salariales qu’à des employés expérimentés.

Avenant n° 108 du 10 octobre 2024 relatif aux salaires minima

Minima garantis pour 35 heures – Ouvriers. Employés

Échelons Salaire brut minimum garanti (35 heures)
12 2 220 €
11 2 167 €
10 2 115 €
9 2 070 €
8 2 010 €
7 1 964 €
6 1 931 €
5 1 896 €
4 1 879 €
3 1 856 €
2 1 838 €
1 1 821 €

 

Une hausse des charges à répercuter

Pour certaines écoles de conduite, cette revalorisation des salaires minimums conventionnels se traduira par une hausse de charges de l’ordre de 200€ bruts par mois et par salarié (soit 2400€ bruts sur l’année). Dans un contexte de défaillance d’entreprises en hausse, cette somme non-négligeable devra être répercutée par les auto-écoles sur les tarifs de leurs formations, afin de maintenir leur rentabilité.

Les auto-écoles situées en zone rurales, où les salaires sont généralement moins élevés que dans les grands centres urbains, devraient être davantage concernées.


Le permis de conduire à 17 ans : l’heure du bilan

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Permis à 17 ans, quel bilan

Un an après l’entrée en vigueur de la réforme permettant le passage du permis de conduire dès 17 ans,  l’heure est au bilan. Cette mesure a non seulement transformé les habitudes des jeunes candidats, mais aussi redéfini les pratiques de formation à la conduite. Retour sur les principaux enseignements de cette première année et analyse des chiffres publiés sur le site de la Sécurité routière.

Une réforme qui suscite l’engouement des jeunes

Depuis janvier 2024, les jeunes de 17 ans peuvent passer leur permis de conduire. Cette réforme a engendré une augmentation notable (+135%) du nombre de passages de permis chez les jeunes de 17 ans entre janvier et septembre 2024, selon les chiffres de la DSR. Ce dynamisme se traduit aussi par une baisse des inscriptions des jeunes de 18 ans.

Aurélie Joly, dirigeante de l’ECF Germinal (Albertville), constate un changement de comportement : « Nous avons constaté une augmentation des inscriptions en filière B traditionnelle, une augmentation qui intervient parfois au détriment de la conduite accompagnée. En effet, les élèves de 16 ans révolus et 17 ans préfèrent s’attaquer directement au permis B pour obtenir leur sésame plus rapidement, plutôt que de passer par l’étape de la conduite accompagnée ». Cette tendance illustre l’attrait croissant des jeunes pour l’autonomie, notamment dans les zones rurales.

Des résultats prometteurs à l’examen

Outre l’augmentation des inscriptions, le taux de réussite des candidats de 17 ans s’avère particulièrement encourageant. Avec un score moyen de 73,2 %, bien supérieur à la moyenne nationale de 58,2 %, ces jeunes bénéficient d’une scolarisation qui favorise leur apprentissage. Cette réussite est également due à une fréquentation accrue des salles de code par les candidats de 17 ans, en comparaison aux candidats plus âgés qui privilégient souvent les plateformes en ligne.

La conduite accompagnée : une pratique en déclin ?

Malgré ces succès, la réforme a eu des effets collatéraux sur la conduite accompagnée (AAC). Le nombre d’inscription en AAC a baissé de 6% en général. Cette baisse reflète en réalité une situation plus complexe :

  • une baisse de 28% des inscriptions en AAC pour les élèves de 16 ans
  • une hausse de 12% des inscriptions en AAC pour les élèves de 15 ans

Cette diminution globale est préoccupante, car l’AAC est reconnue pour ses bénéfices en termes de sécurité routière, offrant aux jeunes conducteurs deux à trois années d’expérience supplémentaire.

L’AAC recule mais séduit davantage les plus jeunes. Patrick Mirouse, président du Groupe ECF, y voit un signe encourageant : « cette donnée nous intéresse tout particulièrement puisqu’elle met en lumière d’une part l’intérêt pour la conduite accompagnée, une formation vertueuse à tous points de vue, mais aussi la volonté des jeunes d’accéder de plus en plus tôt à la mobilité ».

Vers une mobilité dès 14 ans ?

Pour maximiser les avantages de l’apprentissage anticipé, ECF propose d’abaisser l’âge d’accès à la conduite accompagnée à 14 ans. Cela permettrait aux jeunes de bénéficier d’une période d’apprentissage plus longue, renforçant leur sécurité une fois autonomes. L’introduction d’un « passeport à la mobilité » intégrant la formation à la conduite des EDPM, voiturettes et véhicules légers dès 14 ans fait également partie des pistes envisagées.


Bien entretenir son pare-brise : astuces pour une visibilité parfaite

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Un pare-brise propre offre un champ de vision plus large lors du trajet tout en limitant les risques d’accident. Il accroît votre visibilité, mais contribue également à l’esthétique de la voiture. Il est donc essentiel de vérifier son état.

Sélectionner les bons produits et équipements de nettoyage pour les vitres

Avant de nettoyer le pare-brise, équipez-vous de tous les outils nécessaires, comme les chiffons microfibres, le seau d’eau chaude et le produit nettoyant. Installez une protection sur le tableau de bord afin de supporter les éclaboussures.

Pour l’extérieur, munissez-vous d’une éponge propre et d’une raclette pour évacuer l’eau. Cependant, si vous constatez une fissure, le service de remplacement de pare brise est recommandé pour changer votre vitre.

Nettoyer le pare-brise de la voiture

Pour une solution efficace, pensez à mélanger le bicarbonate de soude et l’eau afin de créer une pâte. Frottez la surface du pare-brise au moyen d’un chiffon humide et rincez-le soigneusement. Vous pouvez aussi vous servir du liquide vaisselle et quelques gouttes de vinaigre blanc. Pour ce faire, appliquez cette solution à l’aide d’une première microfibre et utilisez une seconde pour éliminer toutes les traces.

Réparer les fissures et les éclats

Si vous observez de petites fissures sur le pare-brise ou d’infimes éclats, il faut agir le plus tôt possible pour minimiser les dégâts. En cas de microrayure, tentez de l’effacer grâce à un polish. Il est aussi possible d’opter pour un autocollant de protection ou une pastille. Cette dernière vous protège l’impact contre les facteurs externes, comme la poussière ou l’eau en attendant la réparation chez un professionnel.

Désembuer le pare-brise

Afin de désembuer le pare-brise, utilisez la fonction de dégivrage grâce à un bouton placé sur le tableau de bord. Si la voiture ne dispose pas de ce système, vous devez activer la climatisation et diriger la chaleur vers l’habitacle. Pour aspirer l’humidité, mettez votre ventilation au maximum.

Dégivrer le pare-brise

Il existe plusieurs moyens d’éliminer rapidement du givre. Pour cela, il faut passer un chiffon microfibre imprégné d’alcool à 90° sur votre pare-brise la veille afin de faciliter le dégivrage. De même, laissez un linge humidifié d’eau salée sur la vitre, plus particulièrement sous les essuie-glaces.

Une fois ce processus réalisé, ajoutez du liquide et du sel à l’intérieur du vaporisateur et appliquez-le sur le pare-brise. Pensez à essuyer délicatement le verre en effectuant des petits cercles à l’aide d’un chiffon doux ou d’une chaussette. Vous pouvez également opter pour du papier journal pour enlever les empreintes. Veillez à protéger les zones non vitrées de votre voiture pendant l’application du mélange afin d’éviter les risques de décoloration.

Privilégiez les bons produits en respectant les conditions de nettoyage afin de prévenir les erreurs fréquentes. N’oubliez pas de prendre soin de votre voiture pour profiter d’une conduite sûre et agréable. Notez qu’un simple lavage quotidien peut faire la différence.


Crevaison de pneu jeune conducteur que faire

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La crevaison est l’incident automobile le plus courant. Il arrive toujours au mauvais moment. Pour un jeune conducteur, ce problème est souvent synonyme de panique, surtout s’il manque d’expérience. Cependant, avec les bons réflexes, il est possible de gérer cette situation sans prendre de risques et sans se faire arnaquer. Vous vous trouvez sur une route isolée ? Votre véhicule a crevé en pleine ville ? Quelle que soit votre situation, lisez notre guide complet afin de savoir comment réagir face à une crevaison.

Identifier la crevaison et bien réagir

Les signes d’une crevaison peuvent être variés : perte de contrôle, direction lourde, bruit inhabituel au niveau des roues, etc. Dans tous les cas, vous devez absolument vous arrêter dès que possible. Mais, soyez prudent ! S’arrêter au plus vite ne signifie pas s’arrêter n’importe où ni n’importe comment. Si vous êtes en ville ou sur une route, trouvez un endroit sûr et bien éclairé pour vous arrêter. Une fois en sécurité, vous devez installer la roue de secours pour repartir. Une fois chez vous ou dans un garage, il ne vous restera plus qu’à utiliser un outil comme le comparateur de pneu Mecazen afin de choisir le remplacement idéal en cas de besoin.

Si vous êtes sur l’autoroute, rejoignez sans hésiter la bande d’arrêt d’urgence. Mettez les feux de détresse de la voiture. Enfilez votre gilet réfléchissant afin de rester visible, même de jour. Soyez prudent lorsque vous sortez et placez un triangle de signalisation à 30 mètres derrière la voiture. Rendez-vous ensuite jusqu’à la borne la plus proche dans le but d’appeler les secours ou votre assistance. Il est totalement interdit d’installer votre roue de secours vous-même sur l’autoroute !

Toutes les étapes pour changer un pneu

Vous avez réussi à vous arrêter dans un endroit sûr avec votre pneu crevé ? Voici toutes les étapes à suivre pour changer (ou réparer) votre pneu endommagé :

  • Localisez la crevaison.
  • Vérifiez si le pneu est réparable ou complètement inutilisable.
  • Si votre voiture est équipée d’un kit avec compresseur et produit d’étanchéité, vous pouvez tenter une réparation du pneu en enlevant le corps étranger qui s’y est logé. Suivez les instructions du fabricant.
  • Dans le cas où votre pneu est inutilisable et que vous disposez d’une roue de secours, commencez par desserrer les écrous de la roue.
  • Utilisez un cric pour soulever votre auto.
  • Finissez de dévisser les écrous et changez la roue.
  • Abaissez le cric et rangez-le.
  • Resserrer les écrous du véhicule à fond.
  • Une fois le pneu remplacé, rendez-vous chez un professionnel pour une inspection complète.

Vous avez pu rentrer chez vous avec votre roue de secours ? Bravo ! Cependant, vous ne pouvez pas garder votre roue de secours indéfiniment. C’est le moment d’utiliser un comparateur de pneu afin de trouver le meilleur produit possible.

Pourquoi utiliser un comparateur de pneu ?

Un pneu standard dure en moyenne 40 000 à 50 000 km. Tout dépend de la marque choisie. Vous devez absolument sélectionner le modèle le plus adapté à votre véhicule pour rentabiliser votre achat au maximum. Un pneu neuf coûte de 45 à 150 €, selon la marque et le modèle.

Sans un bon comparateur de pneu, vous risquez de mal choisir votre pneu ou de le payer trop cher. Heureusement, votre comparateur de pneu Mecazen vous garantit le meilleur rapport qualité/prix en quelques clics ainsi qu’une recherche simplifiée grâce à son interface intuitive.

Conseils pour éviter les crevaisons

En tant que jeune conducteur, mieux vaut prévenir que guérir ! C’est pourquoi, pensez à vérifier la pression de vos pneumatiques tous les mois. Des pneus sous-gonflés augmentent le risque de crevaison. Consultez régulièrement le témoin d’usure des pneus afin de savoir à quel moment les changer.

Il est recommandé de changer les pneus en prévention, avant que la profondeur de la bande de roulement est inférieure à 1,6 mm. De plus, les pneus doivent être remplacés si leur usure est irrégulière ou si des fissures, ou des déformations, apparaissent. Au maximum, changez vos pneus tous les 6 ans, car les changements de températures affectent toujours leur état. Dès le moindre doute, consultez un professionnel !


Permis de conduire : ACDS et envoi postal des titres

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Permis de conduire ADCS envoi poste

Le permis de conduire évolue en France, avec des mesures destinées à simplifier la vie des automobilistes. Depuis peu, l’ACDS – une attestation numérique téléchargeable – peut remplacer le permis physique en cas de contrôle. Les modalités d’envoi du titre ont également été revues afin d’en réduire le coût pour l’État. Voici les changements majeurs qui impactent les jeunes conducteurs.

Une digitalisation qui transforme les pratiques

La France poursuit sa transition vers la dématérialisation des documents administratifs. Grâce à l’application France Identité, les conducteurs disposant d’une carte d’identité électronique peuvent déjà se passer du permis physique depuis le 14 février 2024. Cette avancée permet de circuler en toute légalité avec un smartphone contenant les informations nécessaires.

Désormais, une nouvelle attestation, appelée « attestation de droit à conduire sécurisée » (ADCS), est venue enrichir ces outils numériques. Ce document, disponible depuis le 28 novembre 2024 sur le service en ligne Mes Points Permis, remplace l’ancien site Télépoints en proposant des fonctionnalités élargies, notamment le téléchargement du relevé d’information intégral (RII).

Une attestation pratique et polyvalente

L’ADCS contient toutes les informations essentielles sur le permis de conduire : existence, catégorie et validité. Valable quatre mois à compter de sa date d’émission, elle peut être présentée aux forces de l’ordre lors d’un contrôle routier, accompagnée d’une pièce d’identité.

Ce document offre une solution temporaire en cas de perte ou de vol du permis, permettant aux conducteurs de continuer à rouler en attendant l’émission d’un nouveau titre. De plus, il peut être utilisé pour générer un permis numérique sur l’application France Identité ou pour attester du droit à conduire auprès d’assureurs, de loueurs ou d’employeurs.

Des économies budgétaires, mais des risques pour les usagers

Outre la simplification pour les automobilistes, l’introduction de l’ADCS s’inscrit dans une stratégie de réduction des coûts. Un arrêté du 16 décembre 2024 a modifié les modalités d’envoi des permis de conduire définitif. Le courrier Lettre expert, qui nécessitait une remise contre signature, est remplacé par une lettre suivie, permettant de diviser par deux les frais postaux. Cette mesure devrait générer une économie estimée à 2,1 millions d’euros par an.

Cependant, ce nouveau mode d’acheminement présente des limites. La lettre suivie, bien que traçable jusqu’à la boîte aux lettres, ne garantit pas que le permis soit remis à son titulaire. Cela pourrait engendrer des retards ou des pertes, notamment pour les nouveaux conducteurs en attente de leur première réception. Les autorités comptent toutefois sur la généralisation des solutions numériques comme l’ADCS pour compenser ces inconvénients.


Des propositions pour palier le manque de places d’examen

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Manque de places propositions - Permismag
Depuis quelques semaines, la presse quotidienne régionale se fait à nouveau l’écho d’un manque de place d’examen pratique dans de nombreux départements. Résultat : des délais qui s’allongent et des coûts de formation qui augmentent. Un stress supplémentaire pour les exploitants d’auto-écoles et des conflits à gérer avec une clientèle pas toujours compréhensive. Pour résoudre ce manque de places, de nouvelles solutions sont proposées. Nous en dressons la liste.

Un manque de places dans de nombreux départements

À La Réunion, dans le Finistère, en Côte d’Or, dans les Alpes-Maritimes, dans l’Ain, dans les Deux-Sèvres, etc… la majorité des départements semblent touchés par un manque de places. Le problème n’est pas nouveau et il réapparaît tous les ans. Nous y consacrions déjà un article en début d’année.

Le manque d’inspecteurs, n’explique pas tout. Pour certaines auto-écoles, le manque de places d’examen s’explique par des difficultés liées à la synchronisation des données issues des livrets numériques depuis l’automatisation mise en place fin septembre. Plusieurs auto-écoles interrogées se plaignent d’un manque de transparence dans les calculs et de l’absence de réponses des BER.

Pour répondre au manque de places, de nouvelles propositions ont été formulées.

Une semi-privatisation de l’examen

Il s’agit d’une proposition portée par Karl Raoult (gérant des auto-écoles CER Rouen Normandie). Il propose trois solutions :

  1. La mise en place d’un test de niveau avant l’examen. Le candidat devra passer un test de conduite sur simulateur pour pouvoir prétendre à une date d’examen. Ce test serait identique au niveau national. Il aurait pour but d’attester, de manière objective, du niveau de conduite de l’élève (et d’éliminer les élèves forçant le passage). Des élèves prêts auront un meilleur taux de réussite, ce qui désengorgerait le système. Un test similaire a été mis en place en Suède.
  2. Une semi-privatisation de l’examen, limitée et encadrée. Karl Raoult propose que le premier examen soit toujours réalisé par un inspecteur du permis de conduire (IPCSR), afin de conserver l’accès équitable et gratuit à l’examen. Cependant, en cas d’échec, une nouvelle alternative serait possible :
    • si l’élève a fait une faute éliminatoire, il aurait l’obligation de repasser l’examen avec un inspecteur du permis de conduire.
    • si l’élève n’a pas fait de faute éliminatoire (manque de points), alors il aurait la possibilité de repasser l’examen devant un examinateur salarié d’un organisme privé (avec un cahier des charges renforcé pour éviter les fraudes rencontrées sur le code de la route).
  3. Une autorisation de conduite temporaire et restrictive. Réservée aux candidats ayant eue une bonne note (entre 25 et 30) mais ayant commis une faute éliminatoire. Pour obtenir l’autorisation de conduite, le candidat devra reprendre 3 à 5 leçons afin de retravailler spécifiquement ce thème. Il recevrait alors un permis provisoire, valable 2 ans. Au bout de cette période, il obtiendrait le permis de conduire à condition de n’avoir pas fait d’infraction. Dans le cas contraire, il devra repasser l’examen.

Ces propositions ont été transmises au gouvernement au mois d’octobre, avant que celui-ci ne soit censuré.

Les propositions des plateformes

Dans une tribune parue dans Les Échos, le 29 novembre, les dirigeants des principales auto-écoles plateformes (Stych, Ornikar, En Voiture Simone et Lepermislibre) proposent quatre mesures pour « réduire les délais pour passer le permis de conduire ». Ces propositions sont les suivantes :

  1. Privatiser l’organisation de l’examen pratique. Comme pour l’examen théorique, il s’agirait de « confier l’examen pratique à des entités privées agréées par l’Etat et sous encadrement strict de l’Etat, permettrait de démultiplier le nombre d’examinateurs ». Les inspecteurs du permis de conduire pourraient se concentrer sur des missions de contrôle qualité et de supervision, renforçant ainsi la sécurité des examens.
  2. La mise en place d’une attestation temporaire. Cette attestation délivrée par l’auto-école, permettrait aux jeunes de conduire en semaine et en dehors des soirées jusqu’à leur date d’examen. Selon les signataires, cette mesure favoriserait « la mobilité et l’accès à un emploi, sans attendre l’obtention du permis. »
  3. Troisième mesure, l’accès à l’examen devrait être réservé aux élèves ayant une attestation de fin de formation. Cela éviterait que des candidats non préparés ne saturent les créneaux d’examens, freinant ainsi les délais pour les autres.
  4. Enfin, abaisser l’âge pour la conduite accompagnée à 14 ans et à 17 ans pour la conduite supervisée permettrait à davantage de jeunes d’accumuler une expérience de conduite peu coûteuse et efficace. Avec un taux de réussite supérieur à 70 % pour ces candidats, cette voie mérite d’être plus largement adoptée et soutenue par une campagne de communication.

Ces deux dernières propositions (l’attestation de fin de formation et le fait d’abaisser l’âge de l’AAC à 14 ans) rejoignent celles formulées par Patrick Mirouse et le groupe ECF au mois de juin 2024.

Pour beaucoup d’écoles de conduite, le statu quo n’est plus tenable. Que l’on soit d’accord ou pas avec ces propositions, elles ont le mérite d’exister et permettent d’engager un dialogue avec le Ministère de l’Intérieur.