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Enseignement de la conduite : Des acteurs s’engagent en faveur de l’environnement

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Professionnels auto-école environnement (1)

Plusieurs fournisseurs du secteur de l’enseignement de la conduite ont choisi d’unir leurs forces pour accompagner activement la transition écologique.  Ils affirment reconnaître l’urgence de la situation environnementale et la nécessité d’agir dès aujourd’hui, chacun à son niveau. Un manifeste déjà signé par de nombreux acteurs est proposé à l’ensemble de la profession : éditeurs de solutions pédagogiques, de logiciels, opérateurs du code de la route, réseaux, et tout autre acteur qui le souhaite.

Manifeste pour une filière de l'enseignement de la conduite plus respectueuse de l'environnement
AGX Informatique

co-animateur

VroomVroom

co-animateur

La Poste Codes et Examens
Objectifcode
Code'n Go
Pointcode
réseau ECF
CER Réseau
Davantages Formation
WBD
Drivup
Coach AAC
Orata

Une boîte à outils pour passer à l’action

Bien sûr la question est vaste, complexe et mondiale. Faut-il pour autant attendre ?

Justement, le principe de ce manifeste est de se rassembler pour agir dès aujourd’hui. Tous en même temps ! L’objectif des signataires est de s’encourager à adopter des pratiques vertueuses et de les partager. Pour en fin de compte, créer une boite à outils d’actions concrètes accessibles à tous les professionnels du secteur. Ils souhaitent à la fois agir sur leur propre structure et participer à la transition de tout l’écosystème. Conscients de la place centrale des écoles de conduite dans ce projet, une consultation est lancée pour mieux comprendre leurs attentes, interrogations ou freins sur ces sujets.

Auto-école : Dites-nous tout !

Prenez 3 minutes pour répondre à notre sondage. Dites nous les sujets qui vous préoccupent et sur lesquels vous souhaiteriez avoir plus d’informations et/ou conseils pour agir à votre échelle.

Car l’impact de ces actions sera d’autant plus puissant que l’ensemble des acteurs va s’impliquer : Auto-écoles, fournisseurs, enseignants, mais aussi élèves et partenaires locaux. Persuadés que le changement s’accélère grâce à la diffusion d’idées et de bonnes pratiques, PermisMag ouvre cette semaine une rubrique dédiée à ce sujet intitulée : « Écoresponsabilité »

Plusieurs fois par mois, vous y découvrirez des témoignages, des éclairages, des retours d’expérience et des pistes d’actions simples et réalisables. Le but : aider les professionnels – et pas seulement les auto-écoles – à réduire tous notre empreinte carbone. Il s’agira d’une véritable bibliothèque adaptée à notre filière. Dans laquelle chacun pourra piocher des idées et les mettre en place à son rythme et selon ses moyens.

Une démarche collaborative et tournée vers les solutions

Notre démarche se veut positive et inspirante. Principalement tournée vers les solutions car l’information sur les problèmes existe déjà en abondance. Ce que nous voulons apporter, c’est du tangible, du pratique.

Notre approche est également totalement dénuée d’arrière-pensée commerciale. Bien sûr les sociétés qui agissent améliorent leur image, mais nous veillerons à ce que ce soit le seul bénéfice pour les participants. Le but de ces articles est uniquement de souligner l’impact positif de leurs contributions. Notre démarche se veut enfin humble et ouverte à toutes les suggestions car nous ne sommes ni scientifiques ni spécialistes du climat.

Nous croyons en la force de l’intelligence collective et savons que nos meilleures idées viennent des autres. L’invitation est donc lancée, vous êtes les bienvenus !

Une initiative inclusive et ouverte à tous

La protection de l’environnement est l’affaire de tous. La démarche initiée par ces acteurs de l’enseignement de la conduite se veut ouverte à tous. Chacun d’entre vous peut rejoindre cette initiative et signer le manifeste.

Vous agissez pour le climat, l’air, l’eau, la nature, le vivant ? Partagez vos actions avec nous ! Nous aurons à cœur de les mettre en lumière à travers des articles et de faire en sorte que votre expérience bénéficie à tous.

N’hésitez pas à nous contacter sur les courriels : contact@permismag.com et convivialeattitude@agx.fr.


Auto-écoles : les dates de dé-confinement enfin connues!

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Après six semaines de fermeture administrative en raison de l’épidémie de Covid-19, l’annonce des dates de reprise pour les leçons et les examens de conduite représente, pour beaucoup, une lumière au bout du tunnel. Cette reprise progressive se fera selon des modalités et des protocoles sanitaires qui seront validés d’ici la semaine prochaine. Voici ce que l’on sait à l’heure actuelle.

Une réouverture progressive selon les départements

L’information a été donnée hier (28 avril) par le Premier Ministre, Édouard Philippe, le dé-confinement et la reprise de l’activité économique se fera de manière différenciée selon les départements. Dans les départements les moins impactés par l’épidémie, les entreprises pourront redémarrer plus tôt, alors que celles situées dans les départements les plus touchés devront patienter encore un peu.

Les départements seront classés par couleur : les départements « verts » et les départements « rouges ». La carte des départements sera dévoilée le 30 avril par le Professeur Jérôme Salomon lors de son point presse journalier sur l’évolution de la pandémie.

Une réouverture des bureaux dès le 11 mai

Quelle que soit la zone (verte ou rouge), les écoles de conduite pourront rouvrir leurs bureaux à partir du lundi 11 mai. La reprise des leçons et des examens dépendra, elle, du département et de la catégorie de permis concernée.

La reprise des activités devra se faire, a minima, selon les règles de sécurité sanitaire éditées par le Haut Conseil de la Santé Publique. Les organisations professionnelles ont travaillé sur des protocoles sanitaires. L’UNIC a établi un « guide de sécurité sanitaire » avec la SOCOTEC, alors que le CNPA a rédigé un « protocole de reprise » validé par une infectiologue du CHU de Strasbourg. Ces documents ont été soumis pour validation aux Ministères concernés.

Une conférence téléphonique doit avoir lieu lundi 4 mai entre la DSR et les organisations professionnelle pour définir de manière précise les mesures sanitaires qui devront être prises par les écoles de conduite. Il semblerait que la séparation en plexiglas, entre l’élève conducteur et l’enseignant ou l’inspecteur, ne soit pas retenue, pour des questions de sécurité et d’efficacité (une telle paroi n’empêcherait en rien la propagation du virus).

IMPORTANT :
Les auto-écoles (comme toute entreprise) devront mettre en place et veiller à une stricte application des mesures de sécurité sanitaire retenues à l’issue de la réunion du 4 mai! En effet, la responsabilité légale de l’entreprise sera engagée en cas de transmission du virus d’un élève vers un de vos salariés (ou inversement). La démonstration que la contamination a eu lieu pendant une leçon de conduite s’annonce néanmoins assez compliquée à démontrer…

La reprise dans les départements « verts »

11 mai

Ouverture des bureaux au public, reprise des leçons de conduite et de toutes les activités pour toutes les catégories de permis. Reprise des examens de code

18 mai

Reprise des examens moto et PL. Les places seront attribuées uniquement par options sur Printel. Pour les examens moto les durées seront modifiées : 12 minutes pour le plateau et 36 minutes pour la circulation.

1er juin

Reprise des examens B. La première semaine par options et à partir de la deuxième semaine retour à la méthode de population de référence.

La reprise dans les départements « rouges »

11 mai

Ouverture des bureaux au public. Possibilité de dispenser des leçons moto et poids-lourds (uniquement), après accord du Préfet du département.

18 mai

Dans les départements où le Prefet a donné son accord, reprise des examens moto et PL. Les places seront attribuées uniquement par options sur Printel.

1er juin

Reprise des leçons et des examens B. La première semaine par options et à partir de la deuxième semaine retour à la méthode de population de référence.


Candidats libres: des taux de réussite toujours mauvais

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Taux de réussite candidats libres permis de conduire
La Sécurité routière a mis en ligne fin février son Bilan des examens du permis de conduire pour l’année 2018. Nous nous sommes intéressés, cette année encore, aux chiffres concernant les candidats libres. Si leur nombre a été multiplié par deux comparé à 2017, leur taux de réussite reste lui toujours inférieur de 10 à 15 points selon les départements.

Un nombre de candidats libre en augmentation

Le nombre de candidats libre ne cesse d’augmenter rapidement, depuis 2015. Ils sont passés de 3081 (en 2015) à 23 311 (en 2018). L’accélération est particulièrement forte au cours de cette dernière année puisque leur nombre augmente de 132,8% entre 2017 et 2018.

Leur nombre reste néanmoins limité comparé au total de candidats se présentant à l’examen pratique. En 2018, ils ne représentaient pas plus de 1,4% du nombre total de candidats. Par ailleurs, le phénomène touche principalement les grands centres urbains : Paris et les départements limitrophes (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-et-Marne et Yvelines), le Rhône et la Seine-Maritime.

La plupart de ces candidats libres se présentent dans la catégorie B (95,8% d’entre eux), le reste se présentant en groupe lourd ou en moto (0,8%).

Des taux de réussite toujours très inférieurs à la moyenne

Le taux de réussite des candidats libres à l’examen pratique pour l’année 2018 s’élève à…. 44,9%. Ce taux de réussite est en très légère hausse par rapport à celui constaté en 2017 (42,1%). En revanche, il reste très inférieur :

  1. à la moyenne nationale, qui est de 58% (-13 points pour les candidats libres) ;
  2. à la moyenne pour les candidats en conduite accompagnée, qui est de 74,6% (-32,6 points pour les candidats libres) ;
  3. à la moyenne dans les départements où les candidats libres sont les plus nombreux. En Seine-Saint-Denis, par exemple, le taux de réussite moyen est de 62,4% (- 15,5 points pour les candidats libres).

Consultez le Bilan du permis de conduire 2018 en intégralité sur le site de la Sécurité routière.


Estelle Balit nommée déléguée interministérielle à la sécurité routière

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Estelle Balit, a été nommée hier en Conseil des ministres au poste de déléguée interministérielle à la sécurité routière et déléguée à la sécurité routière. L’arrêté a été publié au Journal officiel dans la nuit. Elle succède à Michèle Lugrand qui occupait le poste par interim depuis la fin de l’été.

Son parcours dans la police

Estelle Balit a effectué toute sa carrière au sein de la police. Commissaire de police au commissariat du 12ème arrondissement de Paris, puis Commissaire divisionnaire de police depuis 2021, Contrôleuse générale des services actifs de la police nationale, elle a exercé le poste de sous-directrice régionale de la circulation et de la sécurité routières à la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police à Paris (75) entre 2021 et 2024. Elle a été élevée au grade de chevalier de la Légion d’honneur le 30 janvier 2025.

De nombreux dossiers à traiter

La nomination d’Estelle Balit intervient dans un contexte particulièrement tendu pour les écoles de conduite, affectées par la baisse d’activité et par le manque de places d’examen. Ces dernières ne se contenteront pas des paroles bienveillantes de la Ministre Vedrenne et appellent à manifester lundi prochain, 24 novembre, à Paris.

Elle devra également mettre en oeuvre les nombreuses mesures de simplifications annoncées par ses services il y a 15 jours lors du Congrès ECF à Biarritz.

Michèle Legrand prend le poste de déléguée interministérielle adjointe.


Notre meilleure action pour le climat : éco-former !

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eco-conduite

Nous, acteurs de l’enseignement de la conduite, disposons d’une belle panoplie d’actions pour le climat. Celle de cette semaine passe devant toutes les autres. Car elle est facile, gratuite et son effet est IMMEDIAT !

Chaque moniteur connait aujourd’hui les principes d’une conduite souple, apaisée et écologique. Ainsi que les concepts des mobilités douces. Sans être des experts de ces sujets, nous pouvons donc tous participer à sensibiliser sur ces pratiques où nous sommes tous gagnants.

Moniteurs gagnants, élèves gagnants, climat gagnant

En poussant la porte de l’auto-école, le premier objectif de nos élèves est souvent d’obtenir le permis. Ce que nous élargissons en leur « apprenant à conduire ». Nous pouvons à cette occasion leur faire découvrir aussi comment prendre soin de notre (pardon, de leur) planète ! Un rappel par ici sur l’importance de bien gonfler ses pneus, une astuce par-là, pour utiliser le frein moteur… Ces petits conseils, répétés à chaque leçon, deviennent des habitudes. Et qui dit habitudes, dit conducteurs définitivement responsables.

En intégrant ces thématiques dans notre formation, nous l’enrichissons de la dimension écolo qui concerne particulièrement les jeunes. Certains en parlent volontiers, d’autres préfèrent ne pas aborder le sujet qui peut sembler angoissant. Mais tous savent, ou du moins sentent, que nous devons agir. En leur proposant des solutions concrètes dans leur conduite et en les mettant en posture d’acteurs de l’avenir, nous pouvons réveiller leur motivation. Et qui sait, peut-être que cet élan pour « sauver le climat » peut les enthousiasmer pour le reste de la formation ?

Des gestes simples pour des impacts palpables

L’écoconduite, c’est l’art de conduire en douceur, en anticipant, en économisant l’énergie. Résultat ? Moins de carburant consommé, donc moins de CO₂ rejeté dans l’air, et des économies qui font du bien au budget. Imaginez : en adoptant quelques réflexes comme lever le pied, éviter les accélérations brutales ou anticiper les freinages, un conducteur peut réduire sa consommation jusqu’à 20 % (source ADEME). Sur un an, cela représente des centaines d’euros d’économies. Et à l’échelle de tous les élèves éco-formés par une auto-école, cela se compte en tonnes de CO₂ en moins dans l’atmosphère. Et quand on sait que le transport routier est un super levier pour diminuer nos émissions, ce n’est plus un petit geste que nous faisons, c’est un véritable cadeau (ou devoir) pour les générations futures !

Une ambiance plus légère, des routes plus agréables

Parler des mobilités douces (la marche, le vélo, etc.) à l’auto-école, c’est tout à fait cohérent. Car en réservant la voiture aux trajets qui le méritent, nous fluidifions la circulation. Et moins de voitures avec plus d’écoconduite, c’est en fin de compte plus de convivialité ! Moins de stress, moins de klaxons, et plus de sérénité sur nos routes. Et donc pendant nos leçons ! On ne forme pas seulement des automobilistes, on crée une communauté de conducteurs apaisés, respectueux, attentionnés et fiers de faire leur part.

Des atouts pour l’auto-école

En mettant en avant ces sujets, nous nous différencions en nous positionnant comme des entreprises responsables, agissantes pour l’avenir. Une image qui va autant rassurer et fédérer nos élèves que nos équipes. Tout cela, rajouté aux économies réalisées sur nos propres véhicules, nous allons certainement créer une dynamique pour nous inspirer les uns les autres, et peut-être participer à un cercle vertueux dont personne ne peut savoir jusqu’où il peut aller !

Pour les auto-écoles qui pratiquent déjà cela, voire au-delà, vos témoignages sont les bienvenus pour nos prochains articles.


Une intersyndicale élargie reçue par Marie-Pierre Vedrenne

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Entretien intersyndicale auto-ecole Marie-Pierre Vedrenne

Les membres de l’intersyndicale représentant des professionnels de l’enseignement de la conduite et des inspecteurs (UNIC, UNIDEC, Mobilians, SNICA-FO) ainsi que des représentants de l’UNSA-SANEER et de la FENAA (auto-écoles en ligne), ont été reçus hier au Ministère de l’Intérieur par Marie-Pierre Vedrenne, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, et par Michèle Lugrand, déléguée interministérielle à la sécurité routière par interim.

Point d’étape sur le plan Buffet

La Ministre souhaitait faire état avec les organisations professionnelles de l’avancement du Plan Buffet (présenté en juillet dernier, NDLR) et des leviers à actionner pour améliorer le taux de réussite qui ne peut s’améliorer sans une réduction des délais de passage du permis.

La Ministre a indiqué que la sécurité routière est la priorité du Ministère, et que la réussite au permis ne doit pas se faire au détriment de la qualité de la formation. Faisant allusion à l’amendement du député Corentin Le Fur, prévoyant un budget de 8 millions d’euros pour le recrutement d’inspecteurs, elle a déclaré :

Je me battrai pour obtenir le plus de recrutements possibles, dans la limite de la réalité budgétaire du PLF 2026. Les engagements pris sont un acquis, insuffisant certes, mais un point d’appui.

Les auto-écoles semblent avoir trouvé en la Ministre une oreille attentive, mais réaliste.

La mission parlementaire annulée

Le Plan Buffet prévoyait la mise en place d’une mission parlementaire destinée à réfléchir sur des mesures à prendre pour réduire les délais d’attente et augmenter les taux de réussite. Une mission qui aurait forcément été longue et à l’issue incertaine. La Ministre a indiqué que cette mission parlementaire n’aurait pas lieu et qu’elle serait remplacée par une mission à l’Inspection générale de l’administration (IGA), avec pour objectif de repenser en profondeur la formation et les conditions d’examen.

La Déléguée interministérielle, Michèle Lugrand a également annoncé la publication d’un décret d’ici la fin de l’année pour faciliter et accélérer les procédures d’agrément et d’autorisation d’enseigner des écoles de conduite. Des informations que nous vous donnions en début de semaine dans notre article intitulé « [Réforme] La DSR annonce des mesures de simplification ».

Parmi les participants à la réunion que nous avons interrogés, l’optimisme est de mise. Le travail de fond de ces 6 derniers mois, ainsi que les mobilisations des écoles de conduite à Paris le 29 septembre et en régions tous les lundis semble enfin porter ses fruits. L’amendement du Député des Côtes-d’Armor, Corentin Le Fur, va également dans le bon sens.

Reste à savoir si le budget pourra être voté dans les temps (ce qui à ce jour semble peu probable). Si ce n’était pas le cas et si l’amendement n’a pas le temps d’être examiné en commission mixte paritaire, la Ministre a indiqué qu’elle défendrait ce budget « en interministériel » et que les recrutements feraient l’objet d’un arrêté.

Une dernière mobilisation à Paris le 24 novembre

Prudentes, les organisations professionnelles appellent les auto-écoles à rester vigilantes et mobilisées. Une dernière manifestation sera organisée par l’intersyndicale lundi 24 novembre à Paris.


[Réforme] La DSR annonce des mesures de simplification

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Ministère de l'Intérieur DSR réforme permis de conduire

Présente au 52ème Congrès ECF à Biarritz le week-end dernier, une délégation de la DSR est intervenue à la tribune pour annoncer un ensemble de réformes à l’étude. Ces dernières devraient être mises en place à relativement court terme. Elles concernent RDVPermis et plus globalement la réglementation du secteur de l’enseignement de la conduite. Un temps de questions-réponses a également permis d’obtenir des clarifications sur les positions du Ministère. PermisMag vous propose un compte-rendu exhaustif.

Les modifications à venir sur RDV Permis

Première annonce, la fin des réservations de places nominatives pour les examens moto à compter du 25 novembre. Les coordonnées du candidat devront être renseignées au plus tard 10 jours avant l’examen. Une modification bienvenue car elle donne plus de souplesse aux écoles de conduite. Les plus chagrins diront qu’elle est illégale puisqu’elle va à l’encontre de la loi 2019-1428 du 24 décembre 2019, qui prévoit que « les places d’examen du permis de conduire sont attribuées directement de manière nominative aux candidats » (Article 98). Un participant dans la salle s’est exclamé « Il ne manque plus qu’ils fassent ça pour les examens B et on reviendra à Printel ».

Deuxième annonce, la modification du coefficient affecté aux leçons en boîte automatique. Actuellement, une leçon en boîte automatique équivaut à 1,2 leçons en boîte manuelle dans le calcul des ETP. Ce coefficient sera passé prochainement à 1,4. Non seulement le raisonnement utilisé pour justifier ce changement ne tient pas la route, mais il revient sur l’autre grande promesse de RDVPermis, c’est-à-dire une répartition équitable des places d’examen, basée sur la production de leçons. En ajoutant des coefficients et autres clés de calcul dans l’équation, la DSR construit une usine à gaz et incite les auto-écoles peu vertueuses à chercher des brèches dans le dispositif. Ce nouveau mode de calcul aura un impact sur les formations. Il devrait finir de convaincre les auto-écoles à effectuer la première partie de leurs formations sur boîte automatique et à délaisser complètement les forfaits 20h boîte manuelle. Celles qui en décideraient autrement seront lourdement pénalisées. Ainsi, à titre d’exemple, une auto-école qui propose un forfait 20h (13h BVA + 7h BM) remontra 25,2h comptabilisées dans les ETP, soit 26% de plus qu’une auto-école qui fait les 20h en boîte manuelle.

La troisième annonce concerne les formations qualifiantes (formations 125 cm3 / passerelles BEA vers B / passerelles A2 vers A, permis AM et AM quadricycle). Elles seront intégrées au livret numérique, non pas pour générer des ETP mais lutter contre la fraude et pour éviter que les formateurs soient déclarés à la fois en leçon B et en formation passerelle.

Une quatrième annonce, déjà connu, les heures d’enseignement théorique seront limitées à 25 heures par mois, là encore pour éviter la fraude. Les établissements qui déclareront des heures d’enseignement théorique anormalement élevées feront l’objet de contrôles.

Une simplification de la réglementation auto-école

Ces mesures annoncées par Philippe Cambray s’inscrivent dans la continuité des groupes de travail sur l’arrêté du 8 janvier 2001 et de celui du 22 décembre 2009, auxquels participent les organisations professionnelles et les réseaux. Elles concernent l’ensemble des auto-écoles et apportent une simplification qu’il convient de saluer.

Agrément préfectoral

La durée de validité de l’agrément préfectoral sera étendue de 5 à 6 ans. Un travail d’homogénéisation sera effectué pour que les procédures de demandes d’agrément soient les mêmes d’un département à l’autre (ce qui n’est pas le cas actuellement).

Un travail de simplification des demandes d’agrément sera également mené. Les systèmes informatiques de la DSR seront reliés avec d’autres bases de données de l’État (celle des plaques d’immatriculation et des autorisations d’enseigner). La base de données RAFAEL (Registre national de l’enseignement de la conduite) sera prochainement abandonnée et remplacée par un nouveau système plus moderne.

Pour les renouvellements d’agrément, les écoles de conduite n’auront plus à fournir l’ensemble des documents, mais uniquement ceux ayant changé par rapport à leur demande initiale. La DSR préviendra les auto-écoles 4 mois avant la date de renouvellement pour éviter les mauvaises surprises.

Aujourd’hui l’agrément est lié à une personne physique, cela pourrait changer afin de relier l’agrément à l’entreprise et à son numéro SIREN. Quand il y aura une cession, le repreneur aura la possibilité de conserver l’agrément.

Autre réforme envisagée, les véhicules auto-école pourront être utilisés pendant une durée de 8 ans à compter de leur première mise en circulation, contre sept ans actuellement.

Des mesures concerneront les enseignants de la conduite qui n’auront plus de carte d’autorisation d’enseigner papier, mais une autorisation d’enseigner dématérialisée sur smartphone. L’âge d’accès à la profession sera baissé à 18 ans et non plus 20 ans comme actuellement (Article R212-2 du Code de la route).

Enfin, des modifications concernent le Groupe lourd avec une volonté de simplifier les visites médicales pour les titulaires de permis des catégories C et D.

Ces différents points pourraient être modifiés relativement rapidement. Les membres de la DSR ont rendez-vous au Conseil d’État ce vendredi. La publication des arrêtés pourrait avoir lieu avant fin d’année ou début d’année 2026 au plus tard.

La suite du plan Buffet

Des annonces ont également été faites, par Tristan Riquelme, le Sous-directeur adjoint délégation à la sécurité routière. Elles concernent des mesures complémentaires au plan Buffet de juillet 2025, destinées à augmenter les taux de réussite et diminuer les délais d’attente.

Ces mesures complémentaires porteront :

  1. sur l’harmonisation des pratiques des inspecteurs du permis de conduire. La DSR a constaté des écarts anormaux entre inspecteurs. Elle souhaite davantage d’équité sur les critères d’évaluation.
  2. sur la mise en place d’un groupe de travail sur l’erreur éliminatoire. Il existe une directive européenne qui définit l’erreur éliminatoire à l’examen du permis de conduire. La DSR est en train d’examiner si l’arrêté du 23 avril 2012 n’a pas sur-transposé la directive européenne. Si c’est le cas, cette erreur pourrait être redéfinie.
  3. Enfin, il existe une réflexion sur la définition de la conduite pratique et éventuellement une réécriture de l’arrêté de 2009, déjà évoquée dans un précédent article. Aujourd’hui, certains candidats passent le permis avec moins de 20 heures effectives grâce au e-learning. Il y a une volonté de définir plus précisément ce que l’on appelle la théorie de la pratique et les leçons hors circulation. Une réécriture de cet arrêté aurait des conséquences potentiellement importantes. Le sujet est actuellement sur le bureau du directeur de cabinet du Président de la République. La décision résultera d’un choix politique. L’occasion pour Patrick Mirouse de rappeler que les ECF sont « favorables à l’innovation et la modernisation de l’apprentissage, mais les règles doivent être claires et les mêmes pour tous ».

Réunion le 12 novembre avec la Ministre déléguée

Le gouvernement ayant été nommé, les organisations professionnelles et SNICA-FO seront reçues au Ministère de l’Intérieur pour un point d’étape sur la mise en place du plan Buffet, après-demain mercredi 12 novembre par la Ministre déléguée Marie-Pierre Vedrenne.

Questions et autres points divers

L’intervention de la DSR s’est conclu par un échange et un temps de questions-réponses. Nous vous retranscrivons ces échanges ci-dessous :

  • sur la possibilité de débuter la Conduite supervisée à 17 ans. Cette modification ne peut être faite par arrêté, elle doit être inscrite dans une loi, avec tout ce que cela comporte comme procédure. La DSR a tenté à deux reprises de le faire, mais cela a été rejeté car trop éloigné du sujet de la loi (cavalier législatif). Il se pourrait qu’il y ait une opportunité bientôt.
  • sur la comptabilisation des examens dans le calcul des ETP par les écoles de conduite non labellisées (à la demande des OP et des réseaux). La DSR n’entend pas revenir sur cette décision, en revanche dans une prochaine version du label, il est possible que les auto-écoles labellisées ne soient plus obligées d’envoyer un formateur. La DSR a fourni le chiffre de 5 000 auto-écoles labellisées sur 11 000.
  • Formations qualifiantes. Une question a été posée sur l’obligation de délivrer une attestation au bout de 7 heures alors même que l’élève n’est pas prêt. Une école de conduite présente a été assignée et condamnée par le tribunal. Il s’agit d’une attestation de suivi pas de compétence. La DSR va vérifier ce point et pourrait envisager une modification de la réglementation.
  • enfin, une question a été posée sur l’absence d’équivalence entre la conduite supervisée et le permis AM quadricycle et alors qu’elle existe pour la conduite accompagnée.

52e Congrès ECF : l’IA au service de l’humain. Patrick Mirouse réélu Président

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Patrick Mirouse, entouré du bureau national et des responsables régionaux ECF
Patrick Mirouse, entouré du bureau national et des responsables régionaux ECF au 52ème congrès ECF à Biarritz

Le week-end dernier, le 52ème congrès des ECF se déroulait à Biarritz. Un rendez-vous annuel placé sous le thème « L’intelligence artificielle au service de l’humain ». Cette édition a réuni quelques 300 participants dans un cadre propice aux réflexions stratégiques, aux démonstrations pratiques et aux échanges sur l’avenir de la profession. Il a vu la réélection de Patrick Mirouse en tant que Président du Groupe ECF. Autre temps fort : des annonces importantes de la DSR sur les réformes prévues dans les mois à venir.

Patrick Mirouse reconduit pour un second mandat

Moment institutionnel fort du congrès : la réélection de Patrick Mirouse à la présidence du Groupe ECF. Déjà engagé depuis plusieurs années dans la modernisation du réseau, il entame un second mandat placé sous le signe de la transformation digitale et de la pédagogie augmentée.

Sous sa présidence, ECF a renforcé sa stratégie d’innovation, notamment en matière :

  • d’outils pédagogiques numériques,
  • d’optimisation du parcours élève,
  • d’amélioration des process internes pour les équipes,
  • et d’harmonisation des pratiques commerciales dans le réseau.

Sa reconduction confirme la volonté des adhérents de poursuivre cette dynamique, en particulier à l’heure où les enjeux d’intelligence artificielle bousculent l’ensemble du secteur.

Un programme ambitieux centré sur l’innovation pédagogique

Le congrès a proposé un programme dense, mêlant des interventions d’experts, des ateliers immersifs et des échanges avec la Délégation à la Sécurité routière (DSR). L’objectif : permettre aux dirigeants d’auto-écoles d’identifier comment l’intelligence artificielle (IA) peut renforcer (plutôt que remplacer) l’intelligence humaine au quotidien.

Plusieurs temps forts ont marqué ce Congrès :

  • L’intervention de Luc Julia, co-créateur de Siri, figure mondiale de l’IA. Son intervention a posé les bases d’une IA pragmatique, au service de la pédagogie et de la simplification du travail des équipes ;
  • des ateliers sur l’IA générative, animés notamment par Olivier Martinez (professeur à Sciences Po Paris) et les équipes d’Infostrates : des sessions concrètes pour comprendre comment automatiser certaines tâches, enrichir les supports de formation ou optimiser l’accompagnement des élèves.
  • Présentation du Grand Plan de Transformation Digitale ECF 2026-2028, feuille de route stratégique visant à moderniser les outils du réseau et les interactions avec les publics.
  • Regards croisés de dirigeants d’autres réseaux : Olivier Cohn (Best Western) et Brice Cardi (L’Adresse) ont partagé leur retour d’expérience sur la digitalisation dans d’autres secteurs de services.
  • Des échanges institutionnels avec Michèle Lugrand, Déléguée interministérielle à la Sécurité routière par intérim, ainsi que des représentants de la DSR : l’occasion d’annoncer un ensemble de réformes à venir pour les auto-écoles.

Des solutions concrètes et des outils innovants

En plus de ces interventions, les participants se sont vus présenter des solutions concrètes destinée à améliorer la pédagogie : un apprentissage du code de la route intégrant l’intelligence artificielle, des simulateurs de conduite dopés à l’IA, etc.

Mais également des outils innovants pour une meilleure efficacité commerciale : un agent vocal IA permettant de renseigner les élèves en dehors des horaires d’ouverture et un nouveau CRM intégrant des briques d’intelligence artificielle.

Jusqu’à présent, les écoles de conduite n’ont pas vraiment intégré l’intelligence artificielle dans leurs pratiques. Le développement et l’adoption des outils présentés ce week-end prendra sûrement un peu de temps, mais les perspectives qu’ils ouvrent sont très intéressantes.


Karl Raoult élu président du Réseau CER

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Karl Raoult elu president cer reseau

À l’occasion du 42ᵉ Congrès du Réseau CER, organisé le week-end dernier à La Rochelle, Karl Raoult a été élu président du groupement. L’entrepreneur rouennais, issu du monde du commerce, entend insuffler une nouvelle dynamique de croissance et de rentabilité pour les auto-écoles adhérentes.

Un congrès placé sous le signe du renouveau

Le week-end dernier les gérants des auto-écoles CER se réunissaient à La Rochelle à l’occasion de leur 42ᵉ Congrès. Deux jours pour échanger sur les défis économiques et pédagogiques du secteur, en présence des représentants de la DSR.

Ce congrès s’est achevé sur l’élection de Karl Raoult à la présidence du réseau, marquant le début d’une nouvelle ère pour les auto-écoles rouges et noires. Il succède à Patrick Crespo qui occupait ce poste depuis 16 ans.

Du commerce à la conduite : le parcours d’un entrepreneur tourné vers le développement

Avant de reprendre l’auto-école familiale, Karl Raoult a débuté sa carrière dans le secteur du commerce et de la grande distribution. Après un passage chez E.Leclerc, il rejoint ensuite L’Oréal, où il acquiert un savoir-faire en marketing, management et développement de la performance.

Animé par l’esprit d’entreprise, il décide par la suite de revenir à ses racines familiales en prenant la direction de l’auto-école fondée par sa mère, à Rouen. Son expérience dans le commerce lui permet d’y apporter une approche moderne et orientée vers la rentabilité. Depuis 30 ans, il gère et développe son groupe qui compte aujourd’hui 7 agences à Rouen et dans les environs.

Son implication au sein de CER l’a progressivement conduit à la vice-présidence du réseau, puis à sa présidence aujourd’hui.

Une feuille de route ambitieuse pour les cinq prochaines années

Lors de son discours d’investiture, Karl Raoult a présenté une stratégie à long terme axée sur deux priorités : renforcer la solidité économique des adhérents, et stimuler la croissance collective du réseau.

« Notre force, c’est notre collectif. Notre responsabilité, c’est de lui donner les moyens de prospérer et de s’imposer comme la référence sur le marché », a déclaré le nouveau président.

Quatre axes stratégiques pour renforcer la performance du réseau CER

1. Générer du chiffre d’affaires pour les adhérents
Le site national du Réseau CER sera transformé en plateforme de génération de prospects. Chaque internaute téléchargeant une brochure sera mis en relation avec l’établissement le plus proche pour bénéficier d’une évaluation de départ gratuite, créant ainsi un flux régulier de nouveaux clients.
2. Créer de nouvelles sources de revenus
Des partenariats stratégiques seront noués avec des acteurs clés afin de développer des offres commerciales exclusives : prestations additionnelles, produits mutualisés, services innovants…
Une première piste évoquée : la création d’un produit d’assurance spécifique pour les élèves du réseau.
3. Soutenir les adhérents en difficulté
Le nouveau bureau prévoit un accompagnement personnalisé pour les structures fragilisées. Des outils de gestion et des dispositifs de prévention seront proposés pour anticiper les difficultés et préserver la pérennité des établissements.
4. Étendre le maillage national
Karl Raoult souhaite également attirer de nouvelles auto-écoles au sein du réseau pour renforcer la couverture territoriale, mutualiser les ressources et consolider la visibilité du label CER sur l’ensemble du territoire.

Une vision collective et moderne du métier d’enseignant de la conduite

« Les cinq prochaines années seront celles du développement, de la modernisation et du partage », a conclu Karl Raoult.

Nous avons les outils, les talents et surtout une vision commune : faire du réseau CER la référence de la conduite et de la formation en France.

Avec cette feuille de route ambitieuse, le nouveau président entend positionner le Réseau CER comme un acteur incontournable de la formation à la conduite et du développement économique des auto-écoles.


Isolons-nous… mais pas tout seuls !

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Auto-école Isolation thermique

Et si on faisait de cet hiver la saison de l’action solidaire ? Après un été caniculaire qui nous a tous rappelé que le climat ne change pas seulement dans les rapports des scientifiques, l’automne nous offre une belle opportunité : celle de nous préparer ensemble aux grands froids. Pas question de nous pelotonner chacun dans notre coin ! Auto-écoles, fournisseurs, partenaires, micro-entreprises ou grandes PME, nous avons tous un rôle précieux à jouer pour isoler nos locaux, réduire nos factures et alléger notre empreinte carbone. Parce qu’en unissant nos forces, notre impact est décuplé.

L’hiver arrive, et avec lui, une chance pour que notre secteur agisse en équipe. Cet été, nous avons tous transpiré sous les mêmes vagues de chaleur. Alors, quand les thermomètres vont chuter, pourquoi ne pas nous serrer les coudes pour garder la chaleur là où elle doit rester : dans nos bureaux, nos salles de code, nos ateliers ? Que l’on soit une petite auto-école avec un seul bureau ou un grand fournisseur installé dans des locaux industriels, chaque contribution compte. Et surtout, chacune de nos actions est encore plus puissante quand nous la faisons ensemble.

Propriétaires, locataires : l’isolation, c’est l’affaire de tous. Vous êtes propriétaire ? N’attendez pas que des lois viennent vous contraindre pour agir. Dès aujourd’hui, en isolant vos murs, vos toits ou vos fenêtres, vous valorisez votre bien et offrez un cadre plus agréable et plus économe à vos locataires. Vous êtes locataire ? Parlez-en avec votre bailleur, motivez-le, négociez avec lui pour qu’il améliore l’isolation dès maintenant. Faites-lui prendre conscience que, dans les années à venir, certains bâtiments de classe énergétique médiocre seront difficiles à louer, voire interdits à la location. Vous êtes en copropriété ? Organisez une réunion sur ce sujet pour agir avec vos voisins. À nous tous, fournisseurs, partenaires, réseaux d’auto-écoles… Imaginez le résultat si nous nous lancions tous en même temps ! Les économies d’énergie réalisées par un seul bâtiment sont déjà significatives, mais quand des dizaines, voire des centaines d’entre nous s’y mettent, c’est toute une profession qui agit massivement pour le climat.

Des astuces pour commencer dès aujourd’hui, avant les grands travaux. Pas besoin de tout révolutionner du jour au lendemain. Commençons par des actions simples et efficaces : calfeutrer les portes, poser des rideaux épais ou thermiques, fermer les volets la nuit, isoler les pièces inutilisées, s’équiper de brosses de porte ou de boudins, ou encore installer des panneaux réflecteurs derrière les radiateurs. Organisons aussi des « ateliers flash » entre collègues pour partager les bonnes pratiques.

Et quand viendra le moment des travaux, les solutions techniques sont nombreuses. Il y en a pour tous les budgets et toutes les tailles de locaux. Une bonne isolation réduit instantanément les émissions de CO₂ de nos locaux : de quelques centaines de kilos par an pour un petit bureau à plusieurs tonnes pour les grands bâtiments. Alors, multipliez ces chiffres par le nombre d’auto-écoles et de partenaires en France, et vous obtenez un impact impressionnant, concret et motivant !

Les aides existent, profitons-en ! De nombreuses aides financières sont disponibles pour nous accompagner, au niveau national comme local (régions, départements et communes proposent souvent des subventions complémentaires). En voici deux particulièrement adaptées aux professionnels : Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : accessibles à tous les professionnels, ils financent une partie des travaux d’isolation. Le Prêt Vert ADEME : destiné aux PME, il finance les projets de rénovation énergétique avec un accompagnement technique et financier.

Renseignons-nous, partageons nos infos, aidons-nous à monter nos dossiers. Selon les retours d’expérience, les économies réalisées peuvent amortir les travaux en 5 à 10 ans. Un investissement qui se rentabilise vite, surtout avec la hausse des prix de l’énergie. Et le gain pour le climat, rappelons-le encore une fois, lui, il est immédiat !

Alors, prêts à relever ce défi en équipe ? Cet hiver, isolons nos murs, mais pas nos expériences. Isolons-nous du froid, mais pas de nos consœurs et confrères. Et surtout, gardons en tête que chaque euro économisé, chaque tonne de CO₂ évitée, chaque sourire en voyant notre facture allégée, c’est une victoire pour nous toutes et nous tous. Une route qui mérite vraiment d’être empruntée ensemble !


[PLF 2026] Fin de l’aide aux apprentis, le CPF dans le viseur ?

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Aides apprentis CPF Permis

Mardi 14 octobre, le gouvernement présentait son projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026. Un document qui détaille les orientations budgétaires du pays pour l’année à venir et qui doit faire l’objet d’un vote du Parlement d’ici la fin de l’année. Ce PLF comporte un article relatif à l’aide aux apprentis et un article concernant le CPF.

Suppression de l’aide aux apprentis

Le projet de loi de finances 2026 prévoit la suppression de l’aide de 500 € accordée aux apprentis pour la formation au permis de conduire (article 80). Le gouvernement justifie cette mesure en expliquant que « cette aide induit une rupture d’égalité vis-à-vis des autres étudiants qui n’en bénéficient pas et n’est ni conditionnée au niveau de ressources de l’apprenti, ni ajustée en fonction des autres aides qu’il perçoit ». Il estime également que cette aide crée une « superposition avec de nombreux dispositifs existants », tels que le permis à un euro par jour, le compte personnel de formation (CPF) ou les aides locales.

Ce dispositif, en vigueur depuis le 1er janvier 2019, était pourtant soumis à de strict conditions (arrêté 2019-1). Selon le rapport d’activité de France Compétence pour l’année 2024, environ 73 000 apprentis ont pu bénéficier de ce dispositif l’an passé (sur les 942 000 apprentis en contrat d’apprentissage).

Cette mesure permettrait à l’État d’économiser 36,5 millions d’euros par an à partir de l’an prochain. Un impact relativement faible si l’on prend en compte le chiffre d’affaires du secteur (2,2Mds€) et le fait que les apprentis peuvent effectivement bénéficier d’autres aides : aides locales, régionales et CPF (dès l’âge de 15 ans, par dérogation).

Vers une nouvelle limitation du recours au CPF ?

Un second article du PLF 2026 pourrait concerner les financements des formations au permis de conduire. Il s’agit de l’article 81 « Diverses mesures relatives à la régulation du financement du compte personnel de formation (CPF) ». L’objectif de cet article est de s’attaquer aux formations non certifiantes (comme le bilan de compétences). Cependant, une phrase dans l’exposé des motifs laisse entendre que les formations au permis de conduire seront également concernées.

D’une part, afin de remettre en cohérence le CPF avec ses objectifs initiaux et de maîtriser plus efficacement ses dépenses, une régulation des actions non certifiantes est nécessaire au regard de l’importance de ces dernières.
Une prise en charge partielle de ces actions, à l’instar du permis de conduire et de la validation des acquis de l’expérience (VAE), est adaptée et cohérente avec l’ambition du CPF, ces dernières menant respectivement à un passage d’examen et à l’obtention d’une certification professionnelle.

Que les choses soient claires, le gouvernement ne prévoit pas de retirer les formations aux permis de conduire des formations éligibles au CPF. En revanche, il parle d’une « prise en charge partielle ». La formulation est relativement ambiguë et mériterai d’être clarifiée. En effet, les formations au permis de conduire (comme l’ensemble des formations) sont déjà prises en charge partiellement, depuis l’instauration d’un reste à charge de 100€ en 2024.

Plus loin, il est précisé :

Le projet d’article propose ainsi d’introduire la possibilité de plafonner le montant des droits inscrits mobilisables au titre de ces actions au II de l’article L. 6323-6 du code du travail et d’exclure les bilans de compétences de l’éligibilité au CPF.

L’article L. 6323-6 du code du travail, dans son paragraphe 2, fait explicitement référence aux formations au permis de conduire. Ces informations, si elles étaient vérifiées, viendraient confirmer ce que disait un article des Échos du mois de juillet 2025 intitulé Formation professionnelle : vers un nouveau coup de rabot sur le CPF. Ce même article donnait des chiffres concrets « Le permis de conduire auto pourrait aussi être passé à la toise, avec deux seuils envisagés, 700 ou 1.000 euros, sachant que le prix catalogue moyen était de 1.260 euros pour 25 heures l’année dernière. »

Quelles conséquences ?

La suppression ou la diminution des aides financières est une mauvaise nouvelle pour leurs bénéficiaires… et en particulier pour les candidats les plus modestes. Pour les auto-écoles, ces mesures devraient avoir un impact relativement limité. En effet, d’après une étude de la DARES (Ministère du Travail et de l’Emploi) de mai 2025 :

  • Près des 2/3 des élèves ayant recours au CPF seraient prêts à autofinancer leur formation si le CPF n’existait pas. « Si le CPF n’existait pas, 64 % des entrants auraient tout de même préparé le permis (en le finançant eux-mêmes ou par d’autres moyens – aide de la famille, emprunt, aide d’autres acteurs institutionnels, etc.) » (page 3 de l’étude)
  • La majorité des candidats financent déjà partiellement leur formation. « 70 % des individus terminant une formation au permis B via le CPF en novembre 2021 déclarent que seule une partie de leur préparation au permis est financée grâce à ce dispositif » (page 3 de l’étude)
  • Le coût médian des formations Permis B financées par le CPF est de 1395€. En cas de financement partiel, les montants à autofinancer seraient relativement faible pour la moitié des candidats.

Cette étude, très intéressante, comporte énormément de données chiffrées sur les formations au permis B financées par le CPF. Sa lecture est vivement recommandée.

Un mal pour un bien ?

La réduction des aides financières pour le permis de conduire risque d’avoir un impact inégal selon les publics. En première ligne, on trouvera les personnes disposant des revenus les plus modestes. L’accès à la formation leur sera plus compliqué. Faute de pouvoir avancer une part du coût, certaines repousseront leur inscription, voire renonceront temporairement à passer le permis. Les autres, disposant de davantage de moyens ou éligibles à d’autres dispositifs d’aide — non concernés par cette réforme — continueront de se former sans difficulté majeure. Le risque est donc de creuser une forme d’inégalité dans l’accès à la mobilité.

Mais cette baisse des aides pourrait avoir des effets bénéfiques. De nombreuses auto-écoles ont constaté que les élèves finançant leur formation via le CPF étaient généralement moins impliqués que ceux finançant sur fonds propres ou via d’autres dispositifs. Manque d’assiduité, retards, difficulté à terminer le volume d’heures prévu… Certaines structures se retrouvent même avec des dossiers impossibles à finaliser et des difficultés de paiement de la part de la Caisse des Dépôts. En réduisant l’attractivité du CPF, ces mesures pourraient mécaniquement dissuader les inscriptions opportunistes. À terme, cela pourrait contribuer à résorber la pénurie de places d’examen et à réduire les délais d’attente, problème majeur dans de nombreux départements.

Pour les auto-écoles, ces évolutions doivent servir d’alerte. La dépendance à un type de financement représente un danger majeur. Une structure dont 70% du chiffre d’affaires dépend du CPF est très fragile : elle dépend d’un seul financeur, et donc d’une règle administrative qui peut changer du jour au lendemain. Comme le dit l’adage populaire, « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». Les auto-écoles doivent engager une réflexion sur la diversification de leurs sources de revenus : financement personnel, aides locales et régionales, partenariats avec des entreprises, paiements échelonnés, etc. Plus une auto-école sera capable d’équilibrer ses canaux de financement, moins elle subira les décisions politiques à venir.


« Priorité au respect » : la nouvelle campagne de la Sécurité routière

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La Sécurité routière a lancé, le 15 octobre 2025, une campagne nationale intitulée « Priorité au respect », afin de lutter contre l’impatience, l’incivilité et l’agressivité sur la route. L’idée est de rappeler que tous les usagers — piétons, cyclistes, automobilistes, conducteurs de deux-roues ou trottinettes — partagent le même espace et doivent se comporter avec empathie, bienveillance et courtoisie.

Cette campagne dépasse la stricte application du Code de la route : elle appelle chacun à adopter une attitude respectueuse envers les autres usagers, quel que soit le mode de déplacement.

Cinq engagements citoyens

La campagne propose cinq engagements citoyens facilement intégrables dans les cours en salle de code ou pendant les leçons de conduite :

  • Privilégier la vie plutôt que la confrontation : rappeler qu’un klaxon agressif ou une queue de poisson n’a jamais fait gagner de temps, mais peut coûter très cher.
  • Se mettre à la place des autres usagers : un angle mort, une hésitation, un passage piéton… tout le monde peut se tromper.
  • Être attentif aux plus vulnérables : piétons distraits, cyclistes instables, élèves conducteurs…
  • Aucun usager n’est « prioritaire par nature » : même avec un SUV ou un permis poids lourd, la route se partage.
  • Adopter la « permission de sourire » : un geste simple (main levée, regard, remerciement) apaise instantanément une situation tendue.

Un message à transformer en réflexe pédagogique

En tant qu’enseignant de conduite et de la sécurité routière, les auto-écoles sont invitées à reprendre et diffuser ces engagements. Quelques pistes concrètes :

  • Aborder la thématique de la courtoisie / gestion de conflit dans les leçons de conduite ;
  • Afficher les engagements de la campagne dans ses locaux ou sur ses réseaux sociaux ;
  • Valoriser les bons comportements sur la route ;
  • Lors de l’examen blanc, noter l’attitude envers les autres usagers.

Examen du permis moto : qu’est-ce qui va changer ?

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Le 31 juillet, le désormais ex-ministre François-Noël Buffet officialisait plusieurs ajustements majeurs concernant l’examen du permis moto, applicables à partir du 1er novembre 2025. Objectif affiché : réduire les délais d’attente à l’examen en augmentant le nombre d’examen produits par les inspecteurs. Décryptage.

Plateau sans passager et circulation raccourcie : les deux grandes évolutions

Deux modifications principales vont entrer en vigueur prochainement. L’épreuve de circulation est réduite de 40 à 32 minutes à compter du 1er novembre (Arrêté du 14 octobre 2025). Elle aura la même durée que pour le permis B (avec une convocation toutes les 30 minutes). Résultat attendu : la mesure doit permettre de passer de 10 à 13 examens moto par jour et par inspecteur. Une hausse de places bienvenue pour les auto-écoles et les candidats en attente.

Une deuxième évolution suivra, sans date fixée à ce stade. L’épreuve du plateau se fera désormais sans passager. Jusqu’ici, certaines manœuvres étaient réalisées avec un passager assis derrière le candidat. Cette contrainte logistique est supprimée. La durée de l’épreuve reste inchangée (10 minutes), mais cette mesure devrait permettre de faire progresser le taux de réussite de l’examen du plateau (62,6% contre 85,4% en circulation en 2024, selon les chiffres de la Sécurité routière).

Mais la communauté motarde, elle, grince des dents.

« Moto sans passager » ? La colère des motards

La mesure proposée par l’ancien gouvernement est la suivante :

Mettre en place une option « sans passager » pour l’épreuve du permis moto donnant lieu à un code restrictif « sans passager » sur le permis (et création d’une formation qualifiante en auto-école « transport de passager moto »).

Et le moins que l’on puisse dire est que cette mesure ne passe pas. Le ton est donné dans un article de Caradisiac, qui parle d’une réforme « aberrante » où le passager devient optionnel. Le site ironise :

« On pensait avoir tout vu. (…) La moto va devenir monoplace, réservée au seul pilote. (…) À ce stade, on peut déjà suggérer d’autres pistes de simplification au Gouvernement (…) que ce soient de faire passer l’examen sur des motos disposant de petites roulettes, ou même sur des vélos, mettant le moteur en option. Payante bien sûr. »

Car oui, si le passager disparaît de l’examen, il ne disparaîtra pas de la route. Le gouvernement prévoit un « code restrictif » sur le permis pour les candidats qui choisiront la version sans passager, avec une « formation qualifiante complémentaire » à suivre ensuite pour transporter quelqu’un.

Une formation qui sera évidemment payante et qui renchérira le coût de la formation moto, contrairement aux engagements de l’ex-ministre, qui annonçait s’opposer à « tout surcoût pour les candidats ».

Si le raccourcissement des épreuves en circulation est prévu à compter du lundi 3 novembre, la mise en place de cette option « sans passager » et le contenu (et la durée) de la « formation qualifiante complémentaire » ne sont pour l’heure pas connus.

Comme souvent, le diable se cache dans les détails ! Qu’adviendra-t-il des milliers de candidats ayant passé le plateau sans passager pendant l’épidémie de COVID-19 ? Auront-ils l’obligation de faire cette formation ? A priori, non !

Les formations complémentaires moto seront-elles réservées aux auto-écoles labellisées (comme c’est le cas pour la passerelle BEA vers B). Les leçons effectuées dans le cadre de ces formations seront-elles comptabilisées dans les déclarations d’ETP mensuelles ? Un beau casse-tête en perspective !

Et si le vrai sujet était ailleurs : faut-il conserver l’examen du plateau ?

Au-delà du débat sur le passager, une question plus profonde divise les exploitants et les enseignants 2-roues que nous avons interrogés, celle du maintien l’examen du plateau.

Si tous reconnaissent l’intérêt pédagogique d’un apprentissage hors circulation pour maîtriser la moto à basse vitesse, certains d’entres eux estiment que sanctionner cette partie de la formation par un examen séparé n’est plus cohérent, pour plusieurs raisons :

  • Le profil des candidats a évolué : on passe le permis moto plus tard, souvent avec plus de maturité (et davantage d’expérience de conduite).
  • L’accidentologie en moto est majoritairement liée à la vitesse, pas au maniement du véhicule, ni à la capacité à tenir une moto à l’arrêt.
  • Une formation plus longue et plus dense en circulation serait sans doute plus utile en termes de sécurité routière.
  • Enfin, ils soulignent l’hypocrisie de la réglementation actuelle qui permet à un élève de rouler sur route ouverte à la circulation pour rejoindre une piste moto sans avoir validé le plateau…

Selon le Bilan du permis de conduire 2024, l’examen du plateau représente un peu plus de 10 % de tous les examens pratiques en France, toutes catégories confondues. Supprimer cette épreuve permettrait dégager environ 210 000 places d’examen.

Et pourtant, cette suggestion est loin de faire l’unanimité. La majorité des exploitants que nous avons interrogés restent attachés à l’examen du plateau. Pour ces derniers, l’examen hors-circulation permet de s’assurer que l’élève maîtrise la moto.

Si l’examen du plateau venait à être retiré, certains élèves forceront pour débuter la circulation au bout de quelques heures. Le déroulement de l’examen tel qu’il existe permet de mettre de l’objectivité et de faire de la pédagogie. Si l’élève fait tomber les cônes ou que la vitesse sur le radar n’est pas bonne, il est ajourné.

Et vous, que pensez-vous de ces modifications à venir ? Permettront-elles de dégager des places d’examen supplémentaires sans détériorer la qualité des formations ?

Les places moto deviennent non nominative à compter de décembre

Allez, une dernière petite modification pour la route. La DSR a annoncé un n-ième changement de règles dans RDVPermis. Dès la fin novembre, les moto-écoles pourront réserver des places d’examen (plateau et circulation) sans renseigner de candidat. Elles pourront affecter un candidat jusqu’à J-10 avant l’examen, sans quoi la place sera restituée (cf. le flyer de la DSR).