[Sondage PermisMag] Les auto-écoles mécontentes de RDV Permis

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Sondage PermisMag RDVPermis Auto-écoles

Alors que RDVPermis sera étendu à 6 nouveaux départements à compter du 1er septembre, PermisMag vous présente cette semaine les résultats d’un sondage exclusif mené, entre le 26 juillet et le 10 août, auprès des écoles de conduite situées dans les départements ayant adopté le nouveau système de réservation des places d’examen pratique.

L’objectif de ce sondage était d’obtenir le ressenti des professionnels au sujet de cet outils qui remplacera progressivement Printel dans les mois à venir. Nous avons souhaité avoir une image claire et impartiale en évitant l’idéologie et les discours souvent caricaturaux que l’on peut voir sur certains groupes Facebook.

Pour ce faire, nous avons interrogé les écoles de conduite sur différents thèmes (impression générale sur l’outil, temps passé, coût, nombre de places obtenues, simplicité d’utilisation, etc.) et nous avons permis à ces dernières de donner leur impression au moyen d’un champ d’expression libre.

Par soucis de transparence et pour éviter toute polémique, nous avons décidé de publier la méthodologie employée pour réaliser ce sondage, la liste des questions posées, ainsi que les taux de réponse, département par département.

Il ressort de ce sondage un fort mécontentement à l’encontre de cette nouvelle plateforme. Plus des ¾ des auto-écoles interrogées se déclarent plutôt insatisfaites ou très insatisfaites. Nous essayerons d’en analyser les raisons et d’envisager des pistes d’amélioration possibles.

Les 3/4 des auto-écoles mécontentes de RDVPermis

La première question posée lors du sondage consistait à mesurer la proportion d’auto-école satisfaites par RDVPermis. Les résultats sont sans appel, les 3/4 des auto-écoles ayant répondu au sondage sont mécontentes de RDVPermis. Près de la moitié (46%) des répondants se déclarent « très mécontents » et un peu moins d’un tiers (30%) se déclare « mécontent ». Par ailleurs, 16% des gérants interrogés se déclare « neutres » et moins de 10% se déclarent « satisfaits » (et moins de 1% « très satisfaits »).


Impression générale RDV Permis

Nous avons cherché à aller plus loin dans l’analyse en dissociant les réponses des auto-écoles appartenant à l’expérimentation et celles appartenant à la « première vague », afin de vérifier si, après quelques mois d’utilisation et de « prise en main », le système était mieux accepté.

Taux de satisfaction Expérimentation 1ere vague

Si le rejet semble moins « écrasant » au sein des auto-écoles ayant pris part à l’expérimentation, il reste néanmoins très fort (70% d’auto-écoles « très mécontentes » ou « mécontentes » contre 89% au sein des départements faisant partie de la première vague). Inversement, le taux d’auto-écoles « satisfaites » passe de 14% (expérimentation) à 3% (1ère vague).

Ce rejet massif concerne aussi bien les petites auto-écoles de campagne que les grosses structures ayant plusieurs bureaux, mais aussi les auto-écoles syndiquées et non-syndiquées. Les causes de ce mécontentement sont à trouver dans les réponses apportées aux questions suivantes et dans le « commentaire libre ».

Un système chronophage et coûteux

Les questions n°2 et 3 du sondage interrogaient les écoles de conduite sur le temps passé sur RDVPermis, ainsi que sur son coût induit. L’objectif étant de déterminer si le passage du système Printel (payant) au système RDVPermis (gratuit) permettait aux écoles de conduite de faire des économies, une fois pris en compte le temps passé pour la gestion des places d’examen.

Temps passé sur RDV Permis

Les gérants déclarent, à 61%, passer plus de 2 heures par semaine sur RDVPermis pour gérer les places d’examen de leurs élèves. Sur l’ensemble des répondants, la durée moyenne passée s’élève à 2h40 par semaine. Sur un mois, cela correspond à 11h30 passé, soit une journée et demi pour un salarié. Ce temps passé à réserver des places ne pouvant être consacré à d’autres tâches administratives, 7 auto-écoles sur 10 trouvent le systèmes plus coûteux que Printel.

Ce mécontentement se traduit dans les commentaires. Printel qui était si souvent décrié en vient à être regretté. Un gérant écrit « printel était certes payant mais bien plus adapté », un autre « Je payerais chère pour revenir sur Printel », et un troisième « Nous souhaitons un retour à la MNA et printel. »

Une majorité de gérants reprennent les mêmes critiques :

  • « Temps perdu devant l’ordinateur sans être sûr d’avoir des places. Perte d’argent entre le temps passé devant l’ordinateur et se déplacer pour 1 examen à un endroit un autre 2 h après » ;
  • « Dans notre département, les places d’examen ne sont pas publiées à jour et horaire fixe, ce qui complique fortement les réservations. Il faut être en permanence derrière l’écran pour scruter la moindre parution de places. On croirait presque que nous avons que ça à faire de la journée ! ; c’est décourageant. »
  • « Les trois à 4h que je passe par semaine sur le site rendez-vous permis se fait au détriment de ma vie de famille ( entre 19h et 21h) »
  • « Pour avoir des places, c’est simple connection tous les jours, des que possible, des places qui ne sortent pas seulement aux heures dites..
    Des places la nuit le week-end en fait on est esclave de rendez vous permis, si l’on veut faire passer nos élèves.
    Mon métier je le rappel, c’est former des élèves au permis, pas courir derrière des places….comme un animal derrière sa gamelle… j’ai pas de secrétaire a disposition…. »
  • « Comme depuis des années je m adapte aux réformes sans être d accord. J ai l impression que je ne compte pas »

La mise en ligne des places critiquée

Avec Printel, les places étaient attribuées et pouvaient être gérées de manière asynchrone, en début ou en fin de journée, en dehors des horaires d’ouverture. RDVPermis abandonne ce système. Les places sont mises à disposition en journée. À la question : « Les horaires de mise en ligne des places vous conviennent-elles? », les gérants interrogés ont répondu « Non » à 78%. Parmi les causes d’insatisfaction, on trouve : le fait que dans certains départements les horaires ne soient pas fixes mais également les horaires de mise en ligne qui correspondent souvent avec la pause déjeuner et enfin le mécanisme de restitution des places qui retournent dans le « pot commun » et sont à nouveau disponibles à la réservation entre 2h et 4h plus tard.

Horaires de mise en ligne des places

Quelques témoignages :

  • « Dans notre département, les places d’examen ne sont pas publiées à jour et horaire fixe, ce qui complique fortement les réservations. Il faut être en permanence derrière l’écran pour scruter la moindre parution de places. On croirait presque que nous avons que ça à faire de la journée ! c’est décourageant. »
  • « Je ne mange plus les mardis et mercredis pour être scotché à mon écran pour bêtement rafraîchir le planning des places qui vont apparaître et d’essayer de devancer mes collègues pour prendre des places avant eux (top pour le psycho social). »
  • « Les horaires de communication des places sont inadapté (entre midi et 14 h) alors que mon personnel part déjeuner !!! »
  • « Oui c’est gratuit mais nous ne pouvons pas faire du bon travail, et ce système génère un stress hebdomadaire, nous oblige à être disponible toutes les semaines le mardi pour le B , le mercredi pour le A  pour la publication des places et pendant nos vacances aussi puisque nous n’avons pas nous les petites structures la possibilité de délégué cette tache de reservations de créneaux d’examens. »
  • « un « lâcher de places » à jour et heure fixes par chaque BER ressemblant plus à une vulgaire « pêche aux canards » ou à un lamentable « tir aux pigeons » qu’à une véritable prise de RDV sereine et programmée, ce qui engendrera une véritable chasse aux places stressante entre les secrétaires des différentes AE d’un département (objectif recherché et inavoué de l’État : « Diviser la profession des AE pour mieux régner » en déstructurant un système PRINTEL qui marchait très bien!); »

À ces commentaires mi-fâchés, mi-désabuser, il convient d’ajouter ceux qui font face à des problèmes d’ordre technique. Certaines auto-écoles se trouvent dans des « zones blanches » avec une mauvaise couverture internet. Les gérants doivent faire plusieurs kilomètres et essayer de réserver les places depuis leur téléphone portable, sur le bas-côté d’une route de campagne…

« Petits » contre « Gros » ou la « guerre du tous contre tous » : un système compliqué et anxiogène

Parmi les autres reproches faits à la plateforme, sa complexité et son caractère anxiogène. La mise en ligne des places donne lieu à une véritable « compétition » entre établissement afin de réserver les places d’examen en premier. Ce système engendre des tensions entre auto-écoles qui se battent les unes contre les autres et une certaines paranoïa. Les petites structures accusent les plus grosses qui accusent à leur tour les plateformes…

Par ailleurs, au-delà du système des  « quotas » qui ne semble pas toujours respecté, les auto-écoles reprochent également le manque de flexibilité (le fait de ne pouvoir permuter qu’un nombre limité d’élèves, le fait de devoir prévoir le passage d’un élève très longtemps à l’avance, etc.) ainsi que l’absence de certaines fonctionnalités basiques comme le fait de pouvoir préenregistrer un ou plusieurs centre d’examen.

simplicite-anxiogene

Certains témoignages sur la « guerre » que les auto-écoles doivent se livrer pour prendre les places sont édifiants :

  • « Depuis rdv permis, on doit se connecter à heure fixe, donc tout les auto-école du département. Espoir de trouver des places d’examen zéro. Après 3minutes de connexion plus de places d’examen ET surtout pas le temps de voir les places car ça va très vite. insupportable !!!!!!!!!! je dois me battre pour essayer d’avoir 1 ou 2 places d’examen, ce que j’ai vécu en mai 2021…2 places, un miracle. avec Printel, j’en aurais eu 12. »
  • « Le système fonctionne, la logique est pertinente, mais le gros point noir est cette foire  d’empoigne hebdomadaire dans laquelle nous devons être les plus rapides pour saisir les opportunités. Nous sommes une soixantaine d’auto-écoles sur Montpellier à jouer à ce jeu stupide chaque semaine. Avec, sur les réseaux sociaux, les commentaires de certains collègues qui n’ont rien pu « choper »: « je n’ai même pas eu le temps de cliquer, tout était instantanément réservé ». Qu’est-ce qui joue en la matière? le débit de la connexion internet, le nombre d’employés auxquels nous donnons accès à la réservation pour nous aider. Nous savons par exemple que dans certaines auto-écoles, c’est toute l’équipe qui est mobilisé à 12h10, le boss au bureau, les administratifs, s’il y en a, les moniteurs à l’arrêt au bord de la route ou un sandwich à la main pendant leur pause, sur leurs mobiles… »
  • « Tout le monde se jette sur les places en même temps. Il faut cliquer à vitesse record pour en obtenir une. Dés qu’une place arrive on la saisie peut importe la distance. De ce fait nous avons des unités une par une dans des centres éloignés. Nous travaillons à perte. Lorsque nous sommes en vacances nous devons nous connecter pour espèrer avoir des places. Ce système est coûteux, anxyogène. »
  • « Inégalité vis-à-vis des auto écoles,les places arrivent déjà occupées, pas assez d’examens mis en ligne, on se bat comme des chiens pour arriver à obtenir 1 malheureuse place. »
  • « Système anxiogène, on n’est jamais sûrs de trouver des places, c’est la ruée vers les places, il faut être connecté et rafraîchir en permanence la page de réservation, parfois on est obligé de réserver des bribes de places (celles rendues ou en fonction des réservations des autres)… »
  • « Les places partent trop vite alors que nous sommes connectés à l’heure fixée. Les places sup ne sont meme pas envisageable car prises avant meme d’etre dispo… »
  • « je trouve jamais de places, même en regardant à n’importe quelles heures ( 5h du matin, 7h , 12h 14h, 19h et 22 h…)je passe vraiment trop de temps, je ne peux pas inverser un élève d’un mois à l’autre quand l’élève n’est pas prêt…Aucune souplesse. »
  • « Parfois en moins de 2 minutes il n’y a plus aucune place. Les auto-écoles des grandes villes se dirigent vers les centres d’examen plus petits car plus de places dans les grandes villes, du coup dans les petits centres, nous n’avons plus de places! un vrai dégoût! »
  • « Rdvpermis est un fiasco! Mettre en concurrence les auto-écoles entres elles pour prendre des places est une aberration.
    S’enfermer dans son bureau , empêcher les gens de rentrer pour des renseignements pendant la prise de places est scandaleux.
    Faire le travail de répartition de la cellule routière alors que l’on fait déjà le travail de la préfecture sur ANTS est inadmissible. »
  • « Ce système est complètement absurde. Le principe de réserver sur internet est parfait, seulement la solution technique proposée est kafkaïenne. »

Nous vous épargnerons des dizaines de témoignages similaires allant dans le même sens.

Un système qui ne résout pas la pénurie de places d’examen

Le rapport Dumas, à l’origine du développement de RDVPermis souhaitait « réduire le coût du permis » en désintermédiant les places d’examen. Ce système devait permettre de « réduire les délais de présentation », le rapport notait au passage que chaque mois supplémentaire entre 2 présentations coûtait 200€ supplémentaires à l’élève. Le rapport Dumas souhaitait également rétablir un certain équilibre entre les auto-écoles nouvellement créées (parmi lesquelles les plateformes, mais pas uniquement) et les auto-écoles établies de plus longue dates.

Pour savoir si ce système RDVPermis remplissait son objectif, les auto-écoles ont donc été interrogées sur le nombre de places d’examen dont elles disposaient avec le nouveau système, toute variation saisonnière mise à part.

Nombre de places examen RDV Permis

Près de 7 auto-écoles sur 10 déclarent recevoir moins de places d’examen qu’avec Printel… alors que 9% déclarent en recevoir davantage. Cette réalité se traduit par des délais allongés pour les candidats (l’inverse de l’objectif recherché). Là encore les témoignages sont assez explicites :

  • « Pertes de 50% de places d examen »
  • « Les candidats sont de plus lésés quand au délais 2 à 3 fois plus long pour passer ou repasser leur examens. Pourtant la volonté de notre gouvernement était de réduire la durée de passage. Pour cela c’est raté. »
  • « Les délais de représentation pour notre auto-école sont bcp trop long (multiplié par 2) alors qu’on pouvait souvent représenter nos élèves sous 10 à 15 jours avec l’ancien système….. J’en passe et des meilleures……. Bref, une galère de plus pour les auto-écoles. »
  • « les enseignes avec peu d’enseignants sont défavorisées par rapport à l’ancien système. J’appelle ceci des années de travail foutus en l’air quand on perd la moitié de nos droits. »
  • « je travaille 60 heures par semaine mais je n’ai droit que à 5 places comme un salarié à 35h »
  • « C’est un système qui nous prend en otage, nous avions plus de place quand celles-ci étaient attribué par la préfecture. On a beaucoup moins de place vis à vis de nos déclarations etp, chercher l’erreur !!!! On a bien compris que l’on veut nous exterminer au profit des plates formes de merde!!! »
  • « Passer de 25B à 10B c’est dur à gérer. »

Un système à jeter?

Les auto-écoles ayant répondu au sondage sont, pour la grande majorité, mécontentes. Le système RDVPermis est décrit comme plus complexe, plus anxiogène, plus cher (non pas en argent mais en temps passé), le nombre de places d’examen attribué est inférieur… À la lecture des témoignages, le tableau dressé est assez sombre.

Cependant, une petite minorité d’auto-écoles se montrent cependant satisfaites de ce nouveau système et il serait injuste de ne pas retranscrire leurs témoignages :

  • « Cela fait deux mois que l’on utilise rdv permis et je ne reviendrai pas en arrière. Le système est plus avantageux, les délais en cas d’échec sont raisonnables. Et ça permet surtout de mettre sur un pied d’égalité nous école de conduite avec les plates formes en ligne »
  • « Système plutôt simple à utiliser malgré le manque de place qui créé des tensions. Satisfait dans l’ensemble. »

Le manque de places et d’inspecteurs : la véritable source du problème

Le système RDVPermis semble loin d’être parfait. Il pourrait être amélioré grâce à la mise en place de nouvelles fonctionnalités demandées par les auto-écoles : la fin du principe « premier arrivé – premier servi », la possibilité de permuter davantage d’élèves, possibilité de conserver la place d’examen plus longtemps dans le panier, etc.

Cependant, il semblerait que la vraie source d’insatisfaction soit ailleurs : le manque de places d’examen et d’inspecteurs. Un témoignage le résume assez bien : « Si l’offre des places répond aux besoins des autos écoles le système serait parfait, par contre quand il y’a un manque de places ça génère plus de stress ».

Le vrai problème réside dans le manque d’inspecteurs et dans le manque de places d’examen. Cette pénurie existait avec Printel et elle n’est pas résolue par le système RDVPermis. Autrement dit, on a « changé les assiettes et les couverts mais on n’a pas augmenté la taille du gâteau. »

Pour répondre à cette pénurie les solutions sont connues :

  • soit privatiser l’examen pratique comme cela a été fait avec le code de la route ;
  • soit que l’État recrute davantage d’IPCSR… de manière conséquentes, sur tout le territoire et sur des postes pérennisés.

La privatisation ne semble pas souhaitable et risquerait de déboucher sur une fraude massive similaire à celle constatée sur ETG. Il n’est pas sûr que cette solution soit souhaitable non plus pour les candidats (la place d’examen pratique serait aux alentours de 150€-180€ selon nos informations, sans compter l’accompagnement). Le recrutement massif d’inspecteurs ne semble pas non plus d’actualité pour des questions de restriction budgétaire.

Faute de solutions, RDVPermis risque de causer un mécontentement grandissant parmi les auto-écoles et la situation de continuer à se dégrader… alors même qu’il n’a pas encore été étendu aux trois principales métropoles du pays!

8 Commentaires

  1. Bonjour et merci pour ce retour très significatif, j’espère que nos hauts fonctionnaires vont pour une fois être à l’écoute et réagir sur tous ces commentaires très révélateurs et qu’ils ne feront pas le rouleau compresseur, il suffira que toutes les écoles de conduite c’est à dire 70% refusent et là le système risquera peut-être d’être revu ou abandonné !

  2. Une énième usine à gaz issue des esprits tortueux de nos zélés fonctionnaires de l’Administration.
    Quelque soit le domaine dans lequel ils officient, cela abouti systématiquement à un fiasco total. Il va falloir un jour comprendre que le « monde réel » ne s’arrête pas à la frontière du périphérique parisien et à de bêtes tableaux Excell déshumanisés. Le simple fait de ne pas comprendre qu’en ayant à tous prix voulu réduire les délais de repassage à une norme administrative (45 jours) on allait inciter les candidats à vouloir « tenter » l’aventure de l’examen en dit long sur le sujet. Le candidat lambda n’est pas mu par la volonté de se former correctement. La sécurité routière est un concept qui lui est totalement étranger. Il veut sa petite carte rose, point barre. Beaucoup estiment même que c’est un dû, le concept de capacité est devenu abstrait, limite inconvenant. Dès lors, la seule chose qui compte est de passer l’examen à moindre coût et à moindre effort. On a levé la contrainte de niveau en réduisant les exigences techniques au minimum syndical en espérant pieusement que cela réduirait le volume d’échecs et libèrerait des places. On a réduit à néant la contrainte du délai de repassage (externalisation de l’ETG et examens supplémentaires). Le bilan ? Les candidats veulent tenter dès lors qu’ils savent à peu près déplacer un véhicule car ils savent que ça passera (ils connaissent tous des grosses brêles qui ont obtenu leur permis malgré des compétences très limitées), les taux de réussite sont globalement médiocres et les délais de repassage remontent en flèche, preuve que ces mesures sont d’une stérilité totale.
    Pire, nous récoltons aujourd’hui sur les routes les fruits de cette politique stupide. En dénaturant l’examen, on a vidé les formations de leur contenu selon le principe du « pas la peine d’approfondir, ça ne sera pas demandé lors de l’examen ». Résultat, les principes de bases ne sont pas assimilés et leur intérêt mal ou pas perçu. Avec le temps le peu qui a été acquis se diluera. Ça explique le comportement hallucinant de bons nombres de conducteurs qui ne savent plus rien et conduisent en « croyant que » où « pensant que ». Chaque rendez-vous pédagogique devient d’ailleurs un grand mélange d’incompréhension, d’ignorance voire de bêtise pure qu’il devient de plus en plus difficile de rectifier.

    L’Administration est inefficace, incompétente, oppressante et surtout prétentieuse, c’est une calamité.

  3. Completement d accord .
    c est lamentable de vouloir detruire nos bonnes conduites et d avoir la volonte de detruire nptre profession
    Nous sommes d Utilite publique
    pour assurer une securité routiere acceptable et non dangereuse comme on peut le voir chaque jours avec tous mes chaiffards que l on voit et qu on ne peut meme pas denoncer !

    Equipons nos voitures de cameras pietons et demandons une reconnaissance de notre metiers

  4. Un système d’attribution des places validé par une entreprise privé, MDR …
    Sans consulter les Auto-école.. une fois de plus sinon on en serait pas là,
    franchement dans le marasme dans lequel on est actuellement on à vraiment pas
    besoin de ça pour nous ruiner complétement le moral !
    Thierry.

  5. il est temps de réagir je l écris et signe on nous prend pour des cons
    que font nos soit disant syndicat
    aucune considération pour la profession et les candidats
    aucune concertions ils nous prennent pour qui?
    a suivre

  6. Et que dire des élèves qui ratent le permis et doivent le passer une deuxième fois ou plus et qui restent sur le « bas côté ».
    6 mois à 1 an d’attente, parce que priorité aux élèves qui passent la conduite pour la 1ère fois !
    Il y a de quoi péter un câble….

  7. Soumis à ce nouveau merdier depuis deux mois dans mon département, impossible d’avoir les places prévues, obliger d’annuler des leçons pour être devant son ordinateur le plus souvent pour rien… Disfonctionnements à répétition… LA-MEN-TABLE !!!!!!!

  8. Le but de l’état n’est sûrement de faciliter la vie aux candidats ni aux auto-écoles, mais encore une fois de faire travailler le particulier ou l’entreprise en lieu et place du fonctionnaire. La finalité étant de faire des économie d’échelle en réduisant le nombre de fonctionnaires.. Toutes les réformes faites ont eu pour but la réduction des coûts de l’état pour ce service, en aucun cas pour le bien-être de ceux qui en profitent … Privatisation des épreuves théoriques, apport du personnel de la Poste, réduction du nombre d’examen avec la création des stages, création de l’Ants, création de RDVPermis…. Et le CNPA (Mobilians) crie Bravo sous couvert d’une soi-disant meilleur lisibilité vis à vis des auto-entrepreneurs… alors que dans la réalité on leur offre ce dont ils manquaient cruellement pour le développement, à savoir, l’accés aux examens !!! Mais bon, comme disait Coluche: Depuis le temps qu’ils vous prennent pour des cons, avouez que vous devez être un peu con !!!

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