Par arrêté de la Première ministre et du ministre de l’intérieur et des outre-mer en date du 4 août 2022, il est mis fin, à sa demande, à compter du 1er septembre 2022, aux fonctions de sous-directeur de l’éducation routière et du permis de conduire à la délégation à la sécurité routière à l’administration centrale du ministère de l’intérieur, exercées par M. Wassim KAMEL, administrateur de l’Etat hors classe. Lire en ligne
Revue de presse du 30 juillet
Changement à la tête de la DISR
La Déléguée interministérielle à la sécurité routière (DISR) quitte ses fonctions Lors du dernier Conseil des ministres avant les congés estivaux, il a été mis fin, sur sa demande, aux fonctions exercées par Madame Marie GAUTIER-MELLERAY, à compter du 2 août 2022.
C’est Monsieur David JULLIARD, administrateur général de l’État qui est nommé délégué interministériel à la sécurité routière et délégué à la sécurité routière à l’administration centrale du ministère, par intérim à compter de cette même date.
David JULLIARD est déjà familier d’un certain nombre de dossiers puisqu’il était précédemment Adjoint au Délégué à la sécurité routière, Emmanuel BARBE.
Contrôle technique moto abandonné, le Conseil d’État saisi
Le sujet du contrôle technique obligatoire pour les deux-roues motorisés a fait couler beaucoup d’encre cette semaine. La mesure, imposée par l’Union européenne, avait fait l’objet d’un premier décret et devait entrer en vigueur au 1er octobre 2022, échéance ensuite repoussée au 1er janvier 2023.
En début de semaine, un nouveau décret paru au Journal officiel annulait les mesures prises par ce décret et signait la fin du contrôle technique moto. Le gouvernement français préférant payer une amende à Bruxelles plutôt que de froisser les motards. Les réactions à ce décrets ont été mitigées. La FFM (Fédération française de motocyclisme) a accueilli cette décision avec soulagement, alors que des associations telles que Ras le Scoot ont annoncé leur décision de saisir le Conseil d’État.
Nouveau rebondissement, jeudi 28 juillet ! Le Conseil d’État annule le nouveau décret. Il estime que le report du contrôle technique des deux-roues au 1er janvier 2023 n’est pas légal et demande sa mise en place au 1er octobre. Dans les faits, cette obligation semble compliquée à mettre en place, de nombreux centres de contrôle technique n’étant pas équipés pour réaliser le contrôle technique des motos.
L’équipe PermisMag vous souhaite un bel été
Nous prenons quelques jours de congés et reviendrons fin août avec de nouveaux articles sur l’actualité du permis de conduire, des écoles de conduite et du monde de l’automobile en général.
À bientôt ! 🌞
Avis Guichet Auto : arnaque ou site de confiance ?
Les sites payants pour la réalisation des démarches administratives sont nombreux sur Internet. Des entreprises privées proposent des services légaux afin d’aider les automobilistes. Toutefois, les conditions réelles des abonnements sont généralement floues. Qu’en est-il pour le site Guichet Auto ?
Quels services Guichet Auto propose-t-il ?
Avant de parler d’arnaque ou de fiabilité, il convient de faire un petit rappel des services proposés sur https://guichet-auto.com. Il s’agit d’une plateforme payante qui propose diverses prestations à destination des automobilistes. Les services sont accessibles moyennant une certaine somme pour une période d’essai ou un abonnement mensuel.
Concernant les services proprement dits, ils tournent autour des voitures et des besoins des automobilistes :
- Le site https://guichet-auto.com a été conçu pour faciliter la vente ou l’achat d’un véhicule d’occasion. Entre autres, il propose un comparateur de prix accessible aux vendeurs et acheteurs. Il renferme des milliers d’annonces de véhicules à vendre.
- Il propose également tout un panel de services d’assistance aux démarches des automobilistes liées aux permis de conduire, certificats de non-gage, vignettes pollution.
- Cette plateforme permet de trouver rapidement les stations qui proposent le carburant le moins cher à proximité de chez vous.
Quels sont les avantages annoncés ?
Ce site web vous permet de bénéficier de nombreux avantages. Pour les vendeurs de voitures d’occasion, il aide à fixer rapidement un prix. En effet, il permet de trouver de nombreuses offres concernant le même modèle de véhicule. L’utilisateur a la possibilité de comparer les tarifs et de prendre exemple sur les modèles similaires en fonction de l’état ainsi que du kilométrage. Un autre aspect important pour la vente de véhicule est que la plateforme propose de découvrir les éventuelles décotes pour les 90 jours à venir.
Des conseillers spécialisés restent à la disposition des visiteurs sur ce site web. En tant que tels, ils conseillent les automobilistes pour la réalisation de démarches administratives ou sur les moyens de trouver facilement des stages de récupération de points de permis comme sur permismag.
Les abonnés trouvent intéressant de pouvoir faire le plein avec le prix le moins cher. Ainsi, ils peuvent bénéficier des réductions sur les frais de badge de télépéage autoroute.
Guichet-auto.com est-il un site de confiance ?
Les sites payants font souvent l’objet de critiques sur des pratiques peu transparentes, surtout concernant les paiements. Les services proposés sont légaux en soi. Les entreprises privées peuvent proposer des services d’aide pour la réalisation de démarches administratives lorsqu’elles ont un lien avec le domaine.
Quant au site Auto Guichet, la qualification d’arnaque ou de site de confiance dépend de l’expérience de chacun. Dans certains cas, la compréhension des conditions est différente d’une personne à une autre. Ainsi, les visiteurs ayant mal compris ou lus considèrent forcément comme une arnaque les services lorsqu’ils découvrent qu’ils sont devenus abonnés à leur insu. Pourtant, le site auto-guichet.com affiche la nature de ses services et les tarifs de l’abonnement. La plateforme propose deux sortes de prix :
- Pour une période d’essai de 2 jours.
- Pour l’abonnement automatique qui suit.
En effet, l’abonnement est automatique après les 2 jours d’essai sur cette plateforme. D’ailleurs, l’arnaque perçue par les abonnés vient de cet aspect. Cependant, cette condition est annoncée, certes en bas du formulaire, mais elle est présente. Il faut aussi savoir qu’il est possible de résilier l’abonnement durant les deux jours d’essai. Pour les abonnements en cours, les conseillers de l’entreprise peuvent donner des indications précises concernant la résiliation. Généralement, elle s’effectue en ligne. Voyez sur ce site web.
Pour conclure, le site guichet-auto.com propose des prestations qui peuvent aider considérablement les automobilistes. Cependant, il faut lire attentivement toutes les conditions d’accès aux services afin d’éviter d’éventuelles arnaques. Il convient aussi de vérifier quelques informations. Les entreprises qui proposent ce type de services doivent respecter certaines conditions : présenter l’identité du prestataire, la nature et le prix des prestations, annoncer clairement les conditions générales.
Décret n° 2022-1090 du 29 juillet 2022 relatif à la conduite encadrée
Actuellement, seuls les élèves en formation professionnelle en vue de l’obtention d’un diplôme de l’éducation nationale préparant aux métiers de la route peuvent pratiquer la conduite encadrée et uniquement dans un véhicule de la catégorie B du permis de conduire. L’article 99 de la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités a modifié l’article L. 211-5 du code de la route, afin d’élargir aux personnes préparant des diplômes de l’éducation nationale et des titres professionnels du ministère chargé de l’emploi permettant la délivrance de catégories de permis de conduire, la possibilité de pratiquer la conduite encadrée dans des véhicules du groupe lourd.
Le présent décret modifie l’article R. 211-5-2 du code de la route aux fins d’application de l’article L. 211-5 du code la route. Le présent décret porte également la création de l’article R. 3313-21 du code des transports, de manière à prévoir les modalités de délivrance d’une carte de conducteur aux élèves en conduite encadrée qui seraient soumis à la réglementation sociale européenne sur les temps de conduite et de repos des conducteurs routiers. Cet article prévoit, d’une part, l’application des dispositions prévues à l’article R. 3313-19 lorsque la conduite encadrée est pratiquée par un salarié d’une entreprise et définit, d’autre part, les modalités de délivrance d’une carte de conducteur aux élèves ou stagiaires non-salariés appelés à pratiquer la conduite encadrée en entreprise. Lire en ligne
Décret du 29 juillet 2022 portant nomination d’un directeur à l’administration centrale du ministère de l’intérieur par intérim – M. JULLIARD (David)
M. David JULLIARD, administrateur général de l’Etat, chef de service, adjoint à la déléguée à la sécurité routière, est nommé délégué interministériel à la sécurité routière et délégué à la sécurité routière à l’administration centrale du ministère de l’intérieur par intérim, à compter du 2 août 2022. Lire en ligne
Décret du 29 juillet 2022 portant cessation de fonctions de la déléguée interministérielle à la sécurité routière et déléguée à la sécurité routière – Mme GAUTIER-MELLERAY (Marie)
Il est mis fin, à sa demande, à compter du 2 août 2022, aux fonctions de déléguée interministérielle à la sécurité routière et déléguée à la sécurité routière exercées par Mme Marie GAUTIER-MELLERAY, maître des requêtes au Conseil d’Etat. Elle sera appelée à de nouvelles fonctions. Lire en ligne
Collecter des avis vérifiés pour votre auto-école
La réputation d’une auto-école repose en grande partie sur la satisfaction de ses clients. Avec l’essor du numérique, les avis en ligne sont devenus un outil incontournable pour attirer de nouveaux élèves. Cependant, il ne suffit plus de recueillir simplement des témoignages : les avis vérifiés se démarquent comme un gage de crédibilité et de transparence. Cet article vous guidera dans la collecte d’avis vérifiés pour votre auto-école en abordant leur importance, les différences avec les avis Google, et leur rôle essentiel dans l’obtention du label « Qualité des écoles de conduite ».
Qu’est-ce qu’un avis vérifié ?
Un avis vérifié est un témoignage de client dont l’authenticité a été contrôlée par une tierce partie. Contrairement aux avis laissés librement sur internet, les avis vérifiés passent par un processus qui garantit que la personne ayant rédigé l’avis est bien un client réel ayant utilisé les services de l’auto-école. Il existe plusieurs sites qui permettent de collecter des avis vérifiés. Des plateformes généralistes, qui ne sont pas spécialisées dans l’auto-école, comme Trustpilot, Avis Vérifiés, ou Ekomi. Il existe également un site spécialisé dans les avis vérifiés auto-école : VroomVroom.fr qui existe depuis 2013 et qui est le premier comparateur d’auto-écoles en France. La plateforme VroomVroom.fr dispose de la certification ISO 20488 – Avis en ligne de consommateurs.
Pour une auto-école, récolter des avis vérifiés, c’est s’assurer de partager des retours fiables qui reflètent véritablement la qualité de ses services. Cela renforce la confiance des futurs élèves et réduit l’impact des faux avis ou des commentaires non constructifs qui peuvent parfois circuler sur d’autres plateformes.
Quelle différence entre les avis vérifiés et les avis Google ?
C’est indéniable, les avis Google sont les plus visibles, dans la mesure où ils apparaissent directement dans les résultats de recherche ainsi que sur Google Maps. Ils sont souvent le premier contact entre une auto-école et un prospect. Cependant, bien que populaires, les avis Google présentent certaines limites, notamment en termes de fiabilité.
En effet, tout utilisateur disposant d’un compte Google peut laisser un avis, même s’il n’a jamais été client de l’auto-école. Cela ouvre la porte à des faux avis, qu’ils soient positifs ou négatifs. Par exemple, des concurrents mal intentionnés ou des individus n’ayant jamais pris de cours peuvent laisser des commentaires qui influencent indûment la réputation de votre établissement.
Les avis vérifiés, en revanche, sont récoltés et publiés via une plateforme qui s’assure que l’auteur de l’avis a bien suivi une formation dans votre auto-école. Cela élimine les risques d’avis frauduleux et permet de valoriser les retours authentiques de vos clients. Pour une auto-école, cette distinction est cruciale, car elle permet de diffuser une image de transparence et de professionnalisme, essentielle pour attirer des élèves de manière durable.
L’importance des avis vérifiés pour le label « Qualité des écoles de conduite »
Depuis la mise en place du label « Qualité des écoles de conduite » en 2016, les avis vérifiés ont pris une importance croissante. Ce label, délivré par le Ministère de l’Intérieur (et localement par les Bureaux de l’éducation routière, BER), garantit que l’établissement respecte une charte de qualité rigoureuse, couvrant des aspects tels que la transparence des tarifs, la qualité de l’enseignement mais aussi la satisfaction des élèves et plus généralement des parties prenantes (avis de l’équipe pédagogique et avis des financeurs).
Dans le cadre de l’attribution de ce label, les avis vérifiés jouent un rôle important. En effet, pour prétendre à ce label, une auto-école doit respecter notamment ces deux critères :
- critère 7.1 : Utiliser en priorité un site ou une page internet pour mesurer la satisfaction des élèves par des avis certifiés par un organisme tiers indépendant portant a minima sur : les dispositifs d’accueil, l’information sur l’offre de formation, les moyens pédagogiques mis à disposition, la disponibilité de l’équipe pédagogique ou tout autre élément répondant à ce sous-critère de qualité.
À défaut, établir un questionnaire de satisfaction reprenant les mêmes thématiques et le remettre à tous les élèves. - critère 7.3. : Exploiter les avis certifiés par un organisme tiers indépendant, recueillis de manière électronique, des élèves ou à défaut le questionnaire de satisfaction et mettre en place un processus d’amélioration continue.
Rendre disponible, auprès des élèves qui en font la demande, les avis rendus.
Le site VroomVroom.fr vous permet de collecter des avis vérifiés pour votre auto-école et de remplir ces deux critères (7.1 et 7.3). Vous pouvez prendre contact avec VroomVroom.fr au 01 85 08 47 51 ou par email à l’adresse contact@vroomvroom.fr.
Comment collecter des avis vérifiés efficacement ?
Pour maximiser la collecte d’avis vérifiés, il est essentiel de mettre en place un processus manuel ou automatisé qui soit intégré à l’expérience client. Par exemple, à la fin de la formation, vous pouvez envoyer un email ou un SMS invitant l’élève à laisser un avis via une plateforme dédiée. Certains sites spécialisés, comme VroomVroom.fr comprennent de nombreuses passerelles avec vos outils de gestion auto-école (Enpc Center, Drivup, Mounki, MGZ, etc.). Vous pouvez également utiliser un QR Code ou une plaque NFC. En facilitant cette démarche, vous augmentez vos chances d’obtenir des retours positifs sur votre auto-école.
Il est également recommandé de former votre personnel à encourager les élèves satisfaits à partager leur expérience. Plus vous obtenez d’avis, plus votre réputation en ligne sera renforcée, ce qui attirera de nouveaux clients et consolidera la position de votre auto-école sur le marché.
Décret n° 2022-1044 du 25 juillet 2022 abrogeant le décret n° 2021-1062 du 9 août 2021 relatif à la mise en place du contrôle technique des véhicules motorisés à deux ou trois roues et quadricycles à moteur
Abrogation du décret de mise en place d’un contrôle technique des véhicules à moteur à deux ou trois roues et des quadricycles à moteur (catégories L). Lire en ligne
[Interview] Patrick Crespo : « Avec la plateforme Learny Code, le Réseau CER accélère sur le digital »
Cette semaine nous sommes allés à la rencontre de Patrick Crespo et de Karl Raoult, respectivement Président et Vice-président du Réseau CER. Ils nous ont présenté leur stratégie pour les prochains mois : accélérer le développement de nouveaux outils digitaux, avec le lancement de la plateforme LEARNY CODE, et accueillir de nouveaux adhérents.
[PermisMag] Bonjour à tous les deux, les professionnels de l’enseignement de la conduite connaissent tous le réseau CER de nom. Pourriez-vous nous présenter le Réseau CER en quelques mots ?
[Patrick Crespo] Bonjour, le Réseau CER est né en 1983 par la volonté de 10 adhérents de se rassembler pour mutualiser les meilleures pratiques. À l’époque, ils étaient membres du CNPA. Ils ont décidé de se réunir et de créer une marque forte. L’enseigne du réseau CER est donc née avec ses couleurs bien distinctives, le rouge et le noir. Année après année, d’autres gérants ont adhéré et le réseau CER a ainsi évolué. Après avoir grandi et partagé les valeurs pédagogiques, nous avons pu nouer des relations privilégiées avec un réseau de partenaires, fournisseurs pédagogiques, constructeurs automobiles… Une centrale d’achat a été constituée pour obtenir des prix remisés pour nos adhérents.
Très vite le réseau s’est développé, d’abord à Paris et en Île-de-France – où il est né – puis en région, à Marseille et à Nice notamment. Il s’est ensuite étendu à toute la France, des plus grandes villes, aux plus petits villages, mais avec encore malgré tout, quelques zones blanches.
À ce jour, nous comptons près de 300 adhérents avec plus de 550 établissements – certains adhérents ayant plusieurs agences.
Le secteur de l’enseignement de la conduite est souvent présenté comme « coupé en deux » avec les écoles de conduite traditionnelles, de proximité d’un côté et les plateformes internet low cost de l’autre. Comment est-ce que vous situez le réseau CER ?
La profession était restée, jusqu’à l’arrivée des plateformes, assez traditionnelle. Cette concurrence nouvelle imposée aux écoles de conduite a bousculé le marché. Elle a été pour notre réseau l’opportunité d’un nouvel éveil. Il y a aujourd’hui une multitude de possibilités pour se former. Nous devons tenir compte également de l’évolution rapide et constante des comportements de consommation. Plus de 90% des clients se renseignent sur internet avant de passer la porte d’un établissement.
Face à cet enjeu, l’inquiétude des écoles de conduite de notre réseau a vite été balayée par le besoin de se réinventer. Nous avons adopté un modèle phygital, associant une présence digitale forte avec le développement d’outils dématérialisés et connectés, à l’accompagnement des élèves par nos enseignants experts et un maillage physique sur le terrain, valeurs chères du réseau CER.
Accompagné par une agence de communication spécialisée, nous avons travaillé sur notre image de marque. Nous avons refondu notre charte graphique, repensé nos établissements et valorisé nos avantages concurrentiels.
La relation ne se créée pas uniquement dans les véhicules. Si le site internet est devenu la première vitrine de l’auto-école aujourd’hui, le conseil et la relation de confiance se nouent à l’accueil de nos établissements. L’accessibilité au permis de conduire passe aussi par le choix du bon financement. La mission de conseil des équipes administratives est essentielle – CPF, aides locales et régionales, subventions auprès des apprentis, permis à 1€ par jour. L’humain reste bien au cœur du positionnement de CER.
En tant que réseau, nous accompagnons nos adhérents dans cette transition, pour faire face ensemble à cette mutation.
Vous parlez d’une « présence renforcée sur internet », quelle forme est-ce que cela va prendre ?
Le confinement en 2020 a accéléré notre réflexion et notre transformation. Karl Raoult, Vice-Président du Réseau CER, à mes côtés, a initié les cours en visio pour maintenir la relation avec ses élèves pendant cette période. Nous avons poursuivi cette action locale, au niveau national en élargissant ce dispositif à nos adhérents. Souvent les grands projets partent d’initiatives individuelles, mises en commun au sein des commissions du réseau. Elles sont expérimentées sur le terrain avant d’être déployées.
Nous avons donc décidé le développement d’une plateforme, qui permet de proposer à nos élèves un espace dédié pour le suivi de leur formation. Aujourd’hui, il y a une multitude d’applications, celles des éditeurs pédagogiques, celles des logiciels métier, des opérateurs du code de la route etc. Cette plateforme a pour but de rassembler en un espace tous ces services. Plus simple pour le client : un seul accès, une seule authentification.
La mission du réseau CER est d’être « apporteur d’affaires » pour ses agences. L’objectif de cette plateforme est d’aller chercher des prospects et de leur vendre des accès pour le compte des écoles de conduite du réseau. Dans le parcours d’achat, l’établissement CER le plus proche est identifié afin que l’élève lui soit affecté.
Learny Code est le premier produit exclusif de la plateforme CER, avec une offre de formation au code incluant un livret dématérialisé, des cours thématiques avec des formateurs centrés sur les échanges avec les participants, des replays et bien sûr des tests. D’ici peu, il permettra aussi à l’élève de réserver sa place d’examen.

Si je résume, LEARNY CODE sera à la fois une plateforme d’apprentissage du code de la route et un outil destiné à attirer davantage de prospect vers les agences physiques adhérentes au réseau CER. Quand est-ce que vous prévoyez le lancement de cette plateforme ?
Après une expérimentation au sein d’une dizaine d’agences, LEARNY CODE a été lancé le 16 juin au niveau national.

Nous avons réuni une équipe d’enseignants experts autour de ce projet qui animent des cours en live, 3 fois par semaine. Seule, une auto-école peut difficilement mobiliser un formateur 1h30 par jour, 3 fois par semaine pour faire des cours en live. D’autant que ces cours sont planifiés aux horaires où le planning des enseignants est le plus chargé – en soirée et le weekend. Nous nous différencions ainsi des plateformes, mais également de nos concurrents locaux.
Aujourd’hui, de plus en plus d’élèves viennent en école de conduite avec le code déjà en poche. Cette proportion varie selon les territoires. Elle est plus importante dans les grandes villes – jusqu’à 40%. Les élèves ont l’impression qu’ils vont passer le code plus rapidement et moins cher s’ils se forment de leur côté. C’est probablement faux mais c’est une réalité à laquelle nous sommes confrontés. Notre plateforme a l’ambition d’attirer les élèves et de les orienter vers les établissements du réseau CER ou les adhérents du Club Réussir.
Cette plateforme doit permettre aux agences du réseau CER de se démarquer et d’attirer plus de candidats. Est-ce que vous cherchez également à attirer de nouveaux adhérents ?
Tout à fait, notre réseau souhaite renforcer sa présence sur le territoire. Je suis convaincu qu’être dans un réseau est aujourd’hui le meilleur moyen de se développer et de pérenniser son activité. Plus que des avantages cumulés, adhérer à CER, c’est rejoindre un réseau de 2000 collaborateurs qui créent chaque jour la marque CER. Une image de marque forte qui génère immédiatement un chiffre d’affaires.
Notre volonté de croître s’accompagne d’une ambition d’étendre notre offre de services et de soutenir chaque exploitant. Outre les avantages et les outils évoqués précédemment, le réseau CER dispose d’un atout non négligeable : la garantie financière. Nous avons un système de mutualisation des risques et la garantie financière est accordée de facto pour tous nos adhérents. Cela permet d’envisager l’avenir plus sereinement.
Nous invitons donc les gérants qui souhaiteraient nous rejoindre à nous contacter par email à siege@cer-reseau.com.
Permis de conduire : Darmanin détaille les réformes envisagées
Dans un article paru dans Le Progrès en début de semaine, le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin détaille les mesures et réformes envisagées par le gouvernement d’Elisabeth Borne en matière d’éducation et de sécurité routière. PermisMag vous en dresse le résumé.
Deux réformes concernant le permis de conduire
Recrutement de 100 inspecteurs du permis de conduire
Pour résorber le retard accumulé pendant la pandémie et réduire les délais d’attente pour passer l’examen pratique, Gérald Darmanin annonce le recrutement de 100 inspecteurs supplémentaires. Il déclare : « dans le cadre de l’augmentation du budget du ministère de l’Intérieur, nous allons recruter 100 inspecteurs supplémentaires, une première. Cela va nous donner 150 000 créneaux de plus ». Reste à savoir comment ces IPCSR supplémentaires seront répartis (certains départements sont plus en tension que d’autres) et s’ils viendront en complément ou en remplacement des inspecteurs partant en retraite.
Lancement d’une réflexion sur un permis probatoire
Il s’agit peut-être de la mesure la plus importantes pour les professionnels de l’enseignement de la conduite et elle est passée relativement inaperçue. Le ministre de l’Intérieur a déclaré « je propose aussi de lancer une réflexion sur la mise en place d’un permis probatoire sur le modèle du permis belge permettant de conduire en semaine, en journée et pas le week-end par exemple, si on a prouvé avoir un niveau de maîtrise de la conduite suffisant. C’est une réflexion qui devra encore être discutée et approfondie avant de décider de son éventuelle mise en œuvre. »
Cette mesure permettrait aux écoles de conduite de délivrer une attestation autorisant temporairement à conduire, dans l’attente d’un examen ultérieur réalisé par un IPCSR. Nous reviendrons sur le sujet prochainement.
Des mesures en faveur de la sécurité routière
Contrôles routiers renforcés et campagne de prévention
Le ministre de l’Intérieur annonce des contrôles renforcés pendant tout l’été et en particulier au cours de ce long week-end du 14 juillet au cours duquel les Français devraient être très nombreux sur les routes. Au total, 25 000 policiers et gendarmes seront mobilisés chaque week-end pour faire des contrôles cet été.
Ces contrôles seront accompagnés par une campagne de prévention à destination des conducteurs. Cette campagne – axée sur le respect des limitations de vitesse – s’intitule « la vie appartient à ceux qui lèvent le pied ». Ces mesures s’inscrivent dans un contexte d’augmentation de la mortalité routière (+3 % au premier semestre par rapport à 2019 avec 1 563 tués, lire le dernier communiqué du Ministère de l’Intérieur).
Fin des retraits de points pour les excès de vitesse de moins de 5 km/h
De manière assez surprenante, le Ministre de l’Intérieur indique dans le même temps ne plus vouloir sanctionner les « petits excès de vitesse » inférieurs à 5 km/h par une perte de point. Il déclare : « ils sont certes dangereux mais souvent involontaires et représentent plus de 50 % des points perdus. La France est le seul pays en Europe à retirer un point dès le premier km/h ». Ces excès de vitesse resteraient sanctionnés par une amende. La mise en place de cette mesure pourrait avoir lieu dès 2023.
Elle est présentée comme une mesure à destination des travailleurs, alors que la rentrée du mois de septembre s’annonce d’ores et déjà mouvementée pour le gouvernement. Gérald Darmanin déclare : « ceux qui prennent la route quotidiennement, les ouvriers, les employés, pour aller travailler ont proportionnellement plus de risques de perdre des points à cause de petits excès de vitesse. C’est assez injuste pour la France qui se lève tôt et qui n’a pas de transports en commun. »
Lutte contre les trafics de points
Dans le même temps, Gérald Darmanin annonce vouloir lutter contre les trafics de points (la personne qui se voit retirer le point n’est pas celle qui a commis l’infraction). L’amende pour fraude serait portée à 3 750€. Il souhaite également travailler à la dématérialisation (optionnelle) du permis de conduire et de la carte grise, à l’image de l’expérimentation actuellement en cours avec les cartes d’identité.