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Revue de presse de la semaine du 29 mai 2017 : l’actualité des auto-écoles.

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Carl Move : l’idée d’allier leçons de conduite et covoiturage.

Nouvelle sur le marché, la start-up Carl est porteuse d’un projet d’une nouvelle expérimentation. Le principe est simple, il s’agit de permettre aux habitant d’Autun et ses alentours (Saône-et-Loire) d’utiliser les sièges arrière pendant les leçons de conduite d’élèves en fin de formation, pour faire du covoiturage. Ce projet a été testé du 8 mai au 3 juin 2017.
Décrit comme « économique, écologique et sécurisé », le projet propose à chaque personne souhaitant bénéficier de ce service de passer directement par la plateforme Carl… dans la limite de 20 km/h pour le tarif qu’est de 45 centimes par kilomètre.

 

La pénurie de carburant affecte-elle les auto-écoles ?

Depuis plusieurs jours, un grand nombre de conducteurs sont pénalisés par la pénurie de carburant, causé par un mouvement social des chauffeurs de camions-citernes. Le phénomène a touché les gérants d’auto-écoles, dont les véhicules effectuent quotidiennement 250 km en moyenne, mais également les élèves inquiets pour les conditions de leur passage à l’examen pratique.
Pour autant, ni le Ministère ni les professionnels n’ont annulé d’épreuves. La plus grande contrainte face à cette pénurie est la durée d’attente aux stations-service, les auto-écoles n’étant pas prioritaires pour le moment (sauf en cas de partenariat avec des stations-services qui les préviennent en temps réel de leur réapprovisionnement). De cette manière, les moniteurs ont dû, pour la plupart, prévoir du temps en plus sur leur heures de travail.

Madrid : les économies considérables d’une auto-école grâce au GNV.

À l’inverse, c’est à Madrid en Espagne qu’une auto-école a trouvé le moyen d’économiser près de 4000€ de carburant par an (comparé au temps où elle utilisait du diesel) grâce à l’utilisation de SEAT Leon roulant au GNV (gaz naturel pour véhicules).
Gala Autoescuela a donc réussi à baisser les prix de ses leçons de conduite, délester la facture d’énergie et donc réduire le rejet de matières trop polluantes.

Conduire ou utiliser son téléphone ?

C’est l’une des plus grandes questions de sécurité d’aujourd’hui : boire ou conduire, il faut choisir ! Depuis plusieurs années, l’usage du smartphone au volant ne cesse de progresser. Aujourd’hui, 59% des conducteurs utilisent leur smartphone en conduisant. Nous vous invitons à faire le test via le lien suivant.

Rencontre avec les co-fondateurs d’EECR

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Cette semaine, nous sommes allés à la rencontre de Valérie Durand* et Bernard Metenier**, deux des co-fondateurs d’EECR (Établissements d’Enseignement de la Conduite Responsable) afin qu’ils nous présentent leur collectif.

 

Qu’est ce que EECR? Comment et pourquoi avez-vous décidé de constituer le collectif?
EECR est un collectif sans statut juridique, regroupant 90 exploitants répartis sur toute la métropole. Ce regroupement s’est spontanément effectué début janvier 2017, en raison de nombreux questionnements communs sur l’actualité et la vie quotidienne qu’est la nôtre. Spontanément le sujet des moniteurs indépendants s’est imposé et nous avons, à force de recherches, découvert que depuis 5 ans rien n’avait été entrepris. Nous avons donc pris le taureau par les cornes et décidé, bien que tardivement, d’agir et de ne pas subir.

 

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Nos perspectives sont : un choix de statut juridique (pas syndical), continuer à essayer de « recruter » des exploitants soucieux de leur métier, essayer de s’imposer comme des acteurs auprès des administrations départementales.

 

Vous revendiquez vous comme indépendant et êtes vous en contact avec les syndicats d’auto-écoles (CNPA, UNIC et UNIDEC) ?
Nous sommes indépendants des organisations professionnelles, même si plusieurs d’entre nous adhèrent à tel ou tel syndicat, avec plus ou moins de responsabilités, et nous revendiquons cet aspect « liberté de manœuvre » tout en restant en contact avec les OP qui sont officielles et très bonnes sources d’information et réceptives d’infos venant du « terrain ».

 

Suite à la directive interministérielle parue en début de mois concernant la lutte contre les moniteurs indépendants, qui représente une victoire pour vous, comment comptez vous vous assurer que la directive sera bien être mise en application ?
La directive interministérielle. Nous avons pris contact avec les administrations départementales en mars (6 semaines avant la parution) par le biais d’une campagne de courrier de sensibilisation (en recommandé avec accusé de réception). Depuis nombre de ces administrations nous ont contacté et nous entretenons désormais, particulièrement dans les départements « sinistrés » des liens réguliers. Nous nous sommes positionnés comme « apporteurs d’éléments » propres à faire déclencher des procédures. Nous avons d’autre part pris contact avec les députés afin de les sensibiliser, pour que les lois nous régissant ne puissent être perverties.

 

Avez-vous d’autres sujets sur lesquels vous souhaitez communiquer ? 
Les autres sujets… gageons que lorsque le problème des moniteurs indépendants aura été verrouillé nous pourrons nous attaquer aux exploitants qui, tout en respectant les lois, font du tort à notre métier. Les plateformes ne sont pas un centre d’intérêt tellement leur existence n’est liée qu’à des financeurs et au principe des start-up :  grossir vite, vendre à profit. Ce ne sont que des opportunistes dont la présence est uniquement liée au cyberbusiness. Il est regrettable et anormal que des auto-écoles traditionnelles, fragilisées par le contexte économique, subissent ces profiteurs intéressés.

 

Vous souhaitez rejoindre le collectif EECR ou vous renseigner sur leurs prochaines actions, rendez-vous sur leur page Facebook.

 

* Valérie Durand est la gérante de l’auto-moto-école de Villabé (à Soisy-sur-Seine, 91)
** Bernard Metenier est le gérant de auto-école ACB (à Courpière et Thiers, 63)

Reprise de PermiGo : les dessous de l’affaire

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Début avril 2017, le placement en redressement judiciaire de PermiGo, l’une des quatre auto-écoles en ligne, a fait beaucoup de bruit dans le milieu de l’éducation routière et posé la question de la viabilité de ces auto-écoles low cost. À cette date, PermiGo employait 91 salariés et comptait plus de 5 500 élèves en formation. Par jugement du 11 mai 2017, le Tribunal de Commerce de Lyon se prononçait sur les offres de reprise d’actifs reçues et décidait la reprise de ces actifs par le groupe ARCAN. Au-delà de la simple liste des actifs détenus par l’entreprise, le jugement nous éclaire également sur l’identité et l’état de santé financière des candidats à la reprise.

 

Premier constat, les principaux concurrents de PermiGo se sont tous positionnés en vue de reprendre tout ou partie des actifs de la start-up lyonnaise. Pour ce faire, et afin de défendre leur dossier, ces entreprises ont été contraintes de dévoiler des éléments financiers sur lesquels ils ne communiquent pas en général.

 

Présentation des offres et des candidats

1) Ornikar

La plus ancienne (et plus médiatique) auto-école en ligne a proposé un prix s’élevant à 50 000 € pour reprendre l’intégralité des actifs. En revanche, la start-up nantaise ne proposait dans son offre de reprendre que 3 salariés sur 91 (les moniteurs se voyant proposer des contrats d’indépendants… alors même que le gouvernement a récemment décidé de lutter contre ces pratiques). En ce qui  concerne les formations des 5 500 élèves, Ornikar n’a pas proposé d’honorer les contrats de formation de PermiGo mais s’est engagé à fournir, aux élèves déjà inscrits, les prestations à des tarifs préférentiels.

 

Par ailleurs, leurs comptes présentés par l’entreprise font ressortir qu’Ornikar a perdu plus de 2 millions d’euros sur la période 2015-2017, dont une perte prévisionnelle de 725 000 € sur 2017… perte qui est attribuée aux frais juridiques et aux frais de lobbying auprès des pouvoirs publiques. Enfin, Ornikar indique qu’une prochaine levée de fonds de 700 000 € sera effectuée auprès de leurs investisseurs historiques.

2) Allo Moniteur

Allo Moniteur est une auto-école basée dans le département du Val-de-Marne (94) en région parisienne. L’entreprise a proposé un montant de 2€ pour la reprise des actifs. L’auto-école prévoyait de prendre 24 emplois sur les 91 existants, de fournir gratuitement la formation au code de la route et de dispenser les heures de conduite à un tarif préférentiel compris entre « 20 et 25 euros de l’heure». Son offre n’a pas été considérée comme sérieuse par la Tribunal de Commerce de Lyon.

3) En voiture Simone!

En Voiture Simone! (EVS), auto-école en ligne qui possède un établissement à Paris, a déposé une offre proposant de reprendre les actifs pour un montant de 14 500 euros et 1 seul salarié sur les 91. Aujourd’hui, En Voiture Simone! revendiquent 30 000 élèves pour la formation au code de la route, mais ces chiffres sont invérifiables. En ce qui concerne les contrats de formation, EVS a proposé d’honorer les formations au code de la route mais pas les formations à la conduite.

4) Auto-ecole.net

Auto-ecole.net, dont le modèle mixte (auto-école en ligne avec un établissement dans chaque département) se rapproche le plus de celui de PermiGo, a déposé une offre partielle d’un montant de 10 000 € dans le but de reprendre uniquement Codiko, la plateforme d’apprentissage du code de la route développée par PermiGo. Auto-ecole.net a connu un développement rapide grâce aux 3 millions d’euros levés auprès du fond d’investissement Calcium Capital. Par ailleurs, l’entreprise indique disposer de 800 000 euros de trésorerie fin mars 2017, laissant entendre qu’Auto-ecole.net avait déjà dépensé 2,2 millions d’euros en moins de deux ans! L’offre d’Auto-ecole.net ne prévoyait pas de reprendre les salariés, mais proposait d’honorer la formation au code de la route des élèves déjà inscrits.

 

Ces offres, relativement faibles du point de vue financier (à l’exception de Ornikar), n’ont pas été retenues par le Tribunal car elles étaient désavantageuses soit pour les salariés, soit pour les milliers d’élèves sous contrats… dont le montant cumulé des contrats de formations s’élevait à plus de 2 millions d’euros. Aussi, le Tribunal de Commerce de Lyon s’est prononcé en faveur de l’offre de reprise déposée par le groupe Arcan, un acteur nouveau dans le secteur de l’apprentissage de la conduite.

Le gagnant Arcan : un nouveau venu dans le cercle des auto-écoles en ligne

L’offre déposée par le groupe Arcan proposait de reprendre l’intégralité des actifs pour un montant de 11 000 € (le jugement relate l’anecdote suivante : n’ayant à présenter qu’un chèque de banque de 10 000€, les représentants ont proposer au juge de lui remettre les 1 000€ manquants en espèces, ce qui a été refusé). Cette offre a été retenue car elle était la meilleure à la fois pour les salariés et pour les élèves. En effet, Arcan proposait de reprendre 59 salariés sur les 91 mais également d’effectuer les formations de l’intégralité des élèves, à condition que ceux-ci décident de se manifester pendant la durée de validité de leur contrat.

 

Le groupe Arcan est un nouveau venu dans l’enseignement de la conduite. Il s’agit de la holding personnelle de Monsieur M. Ronan Le Boullaire, homme d’affaires ayant fait fortune dans le secteur des crèches interentreprises. Le groupe Arcan a récemment fait l’acquisition d’une auto-école en Seine-et-Marne (77) et a lancé une auto-école en ligne sous le nom de labonneallure.fr.

Quels enseignements tirer de ce jugement?

Le jugement du 11 mai 2017 est riche en enseignements. Face aux difficultés financières de la quasi-totalités des candidats à la reprise, force est de constater que le modèle économique des auto-écoles en ligne n’est pas rentable. En tirant les prix vers le bas, ces auto-écoles attirent un grand nombre d’élèves en très peu de temps et connaissent une croissance rapide. Elles se trouvent néanmoins confrontées à d’importantes difficultés au moment d’honorer les prestations vendues… faute d’enseignants pour les dispenser. Par ailleurs, ces entreprises doivent supporter des frais de structure importants que leurs faibles marges ne peuvent couvrir.
Deuxième leçon, l’intérêt manifesté par les principaux concurrents de PermiGo va dans le sens d’une consolidation dans le secteur. Face à des marges très faibles, les acteurs cherchent à atteindre une taille critique où l’important volume d’heures dispensées leur permettra d’atteindre la rentabilité.
Avec la cession de PermiGo, un nouvel acteur apparaît dans le paysage des auto-écoles en ligne, mais la question fondamentale de la pérennité du modèle économique de ces plateformes internet reste entière. Aussi, il est possible que d’autres plateformes de mise en relation entre les élèves et des moniteurs indépendants connaissent d’importantes difficultés financières dans les mois à venir.

Le gouvernement part à la chasse des moniteurs indépendants!

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Le 18 avril dernier une manifestation était organisée à l’initiative de plusieurs syndicats d’auto-écoles pour défendre l’éducation routière agréée, dans 5 villes françaises. Et pour cause, la dématérialisation de certaines procédures administratives (comme celle des CERFA 02 et 06) ne facilite pas le travail des écoles de conduite qui ont aujourd’hui du mal à faire face à la concurrence grandissante des plateformes web. En effet, ces dernières permettent la mise en relation d’enseignants de conduite indépendants avec des élèves.

 

Suite à cela, les représentants du CNPA, de l’UNIDEC ont été reçus le 21 avril 2017 par le directeur de cabinet du Ministère de l’Intérieur, Monsieur Jean-Luc Nevache, ainsi que le délégué interministériel à la sécurité routière et son adjoint. Cette audience a débouché sur un projet de circulaire interministérielle (ajoutant donc au Ministre de l’Intérieur les signatures du Ministre de l’Économie et celui du Travail) ayant pour objet : « Instruction relative aux opérations de contrôle en matière d’enseignement de la conduite ». Il s’agit donc de mieux contrôler les enseignants de conduite indépendants mais également l’ensemble des plateformes en ligne en rappelant la réglementation de cette profession et de cette manière assurer sa qualité. Cette circulaire se partage en deux points :

1- La répression des offres de service d’enseignants de la conduite exerçant pour leur compte en dehors d’un établissement agréé.

Dans cette première partie est expliquée que seules les auto-écoles agréées par le préfet de département ont le droit d’exercer leur profession en tant qu’enseignants de conduite pour des personnes souhaitant passer leur permis.
Autrement, toute offre à titre onéreux d’un acteur qui n’est pas titulaire de l’agrément préfectoral et qui exerce sans faire partie d’une école de conduite agréée est illégale. Ces pratiques commerciales sont considérées comme déloyales. De tels prestataires sont passibles d’un emprisonnement d’un an et de 15 000 € d’amende.
Enfin, l’ensemble des plateformes en ligne seront étudiées afin de « repérer les offres illégales » et seront transférées au Procureur de la République.

 

2- La lutte contre le travail illégal

Dans un second temps, il a été précisé que tous les enseignants de la conduite doivent être rattachés obligatoirement à une auto-école s’ils veulent pouvoir exercer leur profession. « C’est une avancée notable qui devrait mettre un coup d’arrêt à la collaboration entre les plateformes et les « moniteurs indépendants », souligne l’UNIDEC.
Des opérations de contrôle départementales plus importantes, destinées à vérifier les annonces des plateformes en lignes, vont être mises en place régulièrement par le CODAF et les représentants des organisations professionnelles.
Les syndicats ont également demandé une convention nationale de lutte contre le travail illégal, similaire a ce qui a déjà été prévu dans d’autres secteurs économiques.
En revanche, aucune inflexion n’est prévue pour l’instant en ce qui concerne la dématérialisation des CERFA 02 et 06. L’intersyndicale a souhaité souligner sa détermination pour continuer à mobiliser l’ensemble des acteurs de l’éducation routière, afin d’empêcher d’autres actions de la sorte qui conduiraient à la mise en échec d’un bon nombre de métiers et favoriserait la concurrence des plateformes web et le travail des moniteurs indépendants.

Présidentielle 2017: quelles mesures pour les auto-écoles?

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Les Français ont voté! Ce sera donc un duel qui opposera Emmanuel Macron à Marine Le Pen le 7 mai prochain lors du deuxième tour de l’élection présidentielle. PermisMag vous détaille leurs différentes propositions en matière d’enseignement de la conduite et de sécurité routière.

Le coût du permis de conduire

Cet examen est jugé trop cher par Marine Le Pen. Pour elle, il est primordial que le permis de conduire soit accessible à tous avec le moins de contraintes possibles, car il est devenu un réel facteur dans la recherche d’emploi et la vie quotidienne des Français. La candidate du FN souhaite donc intégrer gratuitement la formation d’apprentissage ainsi que le premier passage au Code de la route dans le cursus scolaire.

Emmanuel Macron, quant à lui, juge qu’il n’est pas nécessaire d’agir sur le prix des formations au permis de conduire car le montant dépensé par les élèves français rentre dans la moyenne des autres pays européens. Il a récemment déclaré que l’obtention de la carte rose était également une question de sécurité, pour les élèves comme pour les usagers de la route. En revanche, le candidat d’En Marche! est conscient de la barrière que représente le financement du permis de conduire pour beaucoup d’élèves. Prônant l’égalité des chances, il encourage donc les nouveaux moyens de financement pour ceux qui en ont le plus besoin.

Les délais d’attente

En matière de délais, Marine le Pen estime qu’il est également encore trop long de passer, voire repasser son permis. Elle propose, si elle est élue, d’augmenter le nombre d’IPCSR, sans pour autant faire appel à des « opérateurs privés ». Elle juge ces derniers comme une menace pour le système de l’auto-école d’aujourd’hui.

Bien que les délais d’attente entre deux passages aient visiblement diminués, Emmanuel Macron à l’inverse du FN, n’exclut pas d’avoir davantage recours aux opérateurs privés si la baisse des délais ne se poursuit pas.

Les auto-écoles en ligne

Sur ce point, les deux candidats à la présidentielle tombent pratiquement d’accord. D’une part M. Le Pen défend les modes de formations permettant une plus grande flexibilité pour les futurs candidats au permis de conduire. Toutefois, elle veut s’assurer que les auto-écoles en ligne respectent les mêmes exigences de qualité que les auto-écoles traditionnelles concernant la formation.

Le candidat d’En Marche! favorise lui ces nouveaux moyens d’obtenir son permis de conduire. Pour lui, les auto-écoles en ligne « stimulent la modernisation du secteur » et « correspond à une attente de la population, en particulier des jeunes, qui ont baigné dans cette culture ». Par ailleurs, Emmanuel Macron souligne tout comme la candidate du FN que les auto-écoles en ligne doivent être soumises aux mêmes exigences que les traditionnelles, concernant cette fois la qualité, la transparence avec autres acteurs et le social.


Auto-école Organisme de formation ? Datadock ? Olivier Phelip, DGA d’Uniformation nous éclaire.

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Il y a un mois, nous vous annoncions que les auto-écoles avaient désormais la possibilité de proposer à leurs élèves de financer leur formation au permis de conduire en utilisant leur Compte Personnel d’Activité (CPA). Certaines auto-écoles ont entamé les démarches auprès de la Direccte pour devenir Organisme de formation… alors que d’autres ont préféré s’abstenir face à la lourdeur administrative et aux surcoûts induits (recours à un commissaire aux compte, etc.).

Pour les établissements de conduite, être Organisme de Formation est une condition préalable pour permettre à ses futurs élèves de faire financer leur permis… mais il faut également que ces établissements soient reconnus par les organismes financeurs, les OPCA (Organisme Paritaire Collecteur Agréé). Rencontre avec Olivier PHELIP, directeur-général adjoint d’Uniformation, l’OPCA partenaire emploi-formation des entreprises et des salariés de l’économie sociale, de l’habitat social et de la protection sociale.

Bonjour Monsieur PHELIP. De nombreux gérants d’auto-écoles se demandent actuellement s’il est dans leur intérêt de devenir organisme de formation. Que pouvez-vous leur conseiller ?
S’ils souhaitent faire bénéficier leurs élèves des fonds de la Formation professionnelle continue avec notamment la mobilisation du CPA, c’est un passage obligé. Il leur revient toutefois de s’assurer que les coûts induits ne sont pas supérieurs aux bénéfices attendus.

Une fois le statut d’Organisme de Formation obtenu, quelle est la marche à suivre pour pouvoir obtenir les financements ?
Jusqu’au 31 décembre 2017, il n’y a pas d’autre exigence si ce n’est de veiller à rédiger des devis détaillés qui permettront aux financeurs d’établir rapidement leurs prises en charge. Ces devis devront ainsi bien mentionner les éléments suivants :

  • Les dates prévisionnelles de début et de fin de formation
  • Le nombre d’heures de formation consacrées au code de la route et à la conduite ainsi que leurs coûts respectifs
  • Le numéro de déclaration d’activité attribué au titre de la formation continue et celui d’agrément au titre du code de la route

Qu’est-ce qui va changer au 1er janvier 2018 ?
À compter de cette date, pour continuer à bénéficier des financements au titre de la formation continue, les auto-écoles devront prouver qu’elles sont en capacité de réaliser des prestations de formation de qualité. Les financeurs ont en effet désormais comme mission de vérifier la conformité des organismes de formation à six critères qualité définis par le Code du travail.

Comment une auto-école peut-elle prouver qu’elle dispense une formation de qualité ?
Deux voies lui sont ouvertes. Elle peut apporter la preuve qu’elle est titulaire d’un label ou d’une certification reconnu nationalement par le Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles (Cnefop). La liste de ces labels est publique et s’enrichit régulièrement. Elle peut aussi démontrer qu’elle satisfait aux exigences du référentiel qualité du financeur.

La première solution est très compréhensible mais, pour la seconde, comment cela fonctionne-t- il concrètement ?
Afin de faciliter le référencement des auto-écoles, les OPCA ont :

  • Décliné les 6 critères qualité réglementaires en 21 indicateurs très opérationnels et en associant des éléments de preuve à chacun d’entre eux ;
  • Mis à leur disposition un outil dématérialisé appelé « Datadock » qui est une base de données mutualisée. Ainsi, une unique déclaration dans Datadock est valable pour l’ensemble des financeurs associés au projet !

Une fois sa déclaration contrôlée et validée dans Datadock, une auto-école est considérée comme « référençable » et est donc susceptible d’être inscrite par chacun des OPCA dans le catalogue de référence qu’il doit rendre public.

C’est plus clair, merci ! Mais quelles sont les démarches qu’une auto-école doit faire dans Datadock ?
Il n’y a rien de compliqué. Grâce à son SIRET et son numéro de déclaration d’activité, elle va pouvoir aisément créer son compte comme elle le ferait sur bien d’autres sites. Ensuite, après avoir fourni quelques données administratives, elle va commencer sa déclaration en se positionnant au regard des 21 indicateurs et en déposant les justificatifs demandés. Enfin, elle finalisera sa déclaration en attestant de sa véracité et en s’engageant à l’actualiser si besoin.

Un conseil pour finir ?
Un conseil de bon sens : il ne faut surtout pas attendre les derniers jours de 2017 pour commencer ses démarches. Inscrivez-vous donc vite sur Datadock pour avoir le temps de bien intégrer le niveau d’exigence demandé et de réunir – ou formaliser – les éléments de preuves à fournir. Ayez en tête qu’un certain nombre allers-retours avec Datadock sera peut-être nécessaire avant que votre déclaration soit validée et que votre auto-école devienne référençable par les OPCA.

Merci beaucoup !


Dématérialisation des dossiers CERFA : le retour.

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De nombreux gérants se plaignent de la lourdeur des tâches administratives, souvent très chronophages et sans lien direct avec l’enseignement de la conduite et la sécurité routière. Afin de simplifier ces démarches, les auto-écoles ont – depuis quelques jours – la possibilité de remplir les CERFA 02 et CERFA 06 de leurs élèves, directement sur internet, sans avoir à se déplacer en préfecture, à la DDT (Direction départementale des territoires) ou à la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer). Adieu donc les dossiers papier, place à la numérisation !

Cette mesure n’est pas nouvelle, et nombre d’entre vous doivent se souvenir du projet FAETON… Lancé en 2006, ce projet visait à bâtir un nouveau système d’information et de gestion et s’appuyant sur une plateforme unique, plus fonctionnelle et plus moderne. Son objectif était de mettre en place un système unifié, commun aux différents pays de l’Union Européenne. Onze ans plus tard, ce coûteux projet est un échec manifeste!

Aujourd’hui, la dématérialisation du CERFA 02 et du CERFA 06 est réintroduite, elle s’inscrit dans une logique de « modernisation des procédures administratives et de la fermetures des guichets dans les préfectures ». L’objectif pour les différentes administrations est donc de gagner en productivité et de pouvoir consacrer le temps des personnels à d’autres tâches. Par ailleurs, cette nouvelle mesure permet également d’effectuer de manière plus sécurisée le transfert des données.

De façon concrète, les auto-écoles ont dorénavant la possibilité d’envoyer ces dossiers sous un format numérique, c’est-à-dire depuis un ordinateur, une tablette ou même un téléphone portable. Ce nouveau moyen de transfert des éléments concernent donc :

  • les demandes d’inscription de permis;
  • les demandes de fabrication des titres (après la réussite de l’examen pratique pour la première fois) ;
  • les demandes d’extension de catégorie ou de retour au permis après invalidation ou annulation.

Si cette méthode ne vous inspire pas pour le moment, sachez qu’il vous reste un peu de temps avant qu’elle ne soit rendue obligatoire courant novembre 2017, selon la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés).

D’ici là, l’administration devra répondre à l’inquiétude des auto-écoles qui craignent que la dématérialisation des dossiers facilite les changements d’établissements en cours de formation et les impayés.


Quelle région a les meilleurs conducteurs ?

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Selon le 13ème baromètre publié ce jeudi 30 mars 2017 par l’assureur AXA Prévention, seulement 49% des conducteurs français peuvent être considérés comme de « bons conducteurs ». Sur les 1 476 personnes interrogées, 82% reconnaissent rouler au-dessus des limitations de vitesse, 59% disent utiliser leur téléphone au volant (appel, SMS, e-mail) et 22% avouent avoir déjà conduit avec plus de deux verres d’alcool dans le sang. La combinaison de ces comportements dangereux augmente le risque d’accident, dont le nombre ne cesse d’augmenter chaque année. AXA Prévention a donc analysé certains de ces comportements, région par région.

axa prévention routière région

 

Bretagne : le moins d’excès de vitesse.

Parmi les conducteurs admettant qu’ils ne pas respectent pas systématiquement les limitations de vitesse, ceux originaires de la région Auvergne-Rhône-Alpes font figure de « mauvais élèves de la classe ». En effet, 86% d’entre aux reconnaissent dépasser la vitesse maximale autorisée. Les automobilistes Bretons qui sont les plus sérieux dans ce domaine sont tout de même 72% à reconnaître qu’ils commettent régulièrement des excès de vitesse. L’étude démontre donc que plus des deux tiers des Français ne respectent pas les limitations de vitesse. Or, la vitesse est un facteur aggravant en cas d’accidents.

Hauts-de-France et en Corse : le téléphone au volant.

L’usage du téléphone au volant est extrêmement répandu dans les Hauts-de-France (68 %), en Corse (68 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (66 %) alors qu’il l’est beaucoup moins en Bourgogne-Franche-Comté (50 %). Selon les chiffres de la Sécurité routière, 10 personnes meurent ou sont gravement blessées chaque jour sur les routes à cause de l’usage du téléphone au volant (appels principalement).

Normandie et le Grand Est : le moins d’alcool au volant.

Ce sont 34% des conducteurs dans les Pays de la Loire et 27% en Provence-Alpes-Côte d’Azur qui utilisent leur voiture après avoir bu au moins deux verres d’alcool. En revanche, les plus raisonnables viennent plutôt de Normandie et de la région Grand Est, où « seulement » 17% des automobilistes commettent cette infraction.

Pays-de-la-Loire : les meilleurs conducteurs !

64% des conducteurs du Pays-de-la-Loire sont perçus comme de « bons conducteurs », ceux qui respectent le plus les règles et donc commettent le moins d’infractions…à l’inverse, dernière place pour les automobilistes venant tout droit de l’Île-de-France car seuls 36% sont reconnus comme « bons conducteurs ».

carte région comportements conducteurs


Amendes, vieillesse et pollution: ce qu’il faut retenir du mois de mars

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Les montants des amendes fixés par les arrondissements

À partir de 2018, le prix d’une amende de stationnement sera fixé par la ville concernée. À Paris, la Mairie envisage la création de deux zones, dans la première – au centre de la capitale – où le prix de l’amende sera fixé à 50€ soit 4€/h, contre 35€ dans la seconde zone. Il faut également prévoir davantage de vigilance et des contrôles plus importants pour 2018 puisque aujourd’hui la fraude est estimée à 90€ à Paris, ce qui représente 300 millions d’euros par an.

La moyenne d’âge en hausse pour le permis de conduire

Depuis quelques années on observe une hausse de la moyenne d’âge pour l’obtention du permis de conduire. L’âge moyen des nouveaux conducteurs est désormais de 24 ans. Aujourd’hui, le permis de conduire n’est plus considéré comme une étape obligatoire à la majorité. Il est davantage perçu comme un besoin et un élément nécessaire de la vie active, pour la recherche d’un stage ou d’un premier emploi. D’autre part, le budget conséquent qu’il représente oblige les jeunes à passer le permis de conduire plus tard à l’aide de leurs premiers salaires. Nous somme souvent confrontés à un cercle vicieux avec des jeunes qui ne trouvent pas d’emploi sans permis mais qui ne peuvent pas se payer le permis sans salaire.

                                     

Comment lutter contre la pollution ?

À partir du 16 janvier 2017, tout véhicule circulant à Paris devra être équipé, sur le pare-brise, de son autocollant Crit’Air dont la couleur indique le niveau de pollution. Les voitures et camionnettes mises en circulation avant le 1er janvier 1997, les deux-roues motorisés et les véhicules lourds, avant le 1er juin 2000, ne seront plus admis à rouler de 8 heures à 20 heures. En cas de non-respect de cette mesure, ils recevront une amende de 68 à 135 €.

Lutte contre l’omniprésence des voitures à Paris

Anne Hidalgo, maire de Paris depuis 2014, tente de lutter contre l’omniprésence des voitures dans la capitale. La maire de Paris débute sa lutte pour la rue de Rivoli où elle souhaite faire de cette rue, initialement à sens unique, une rue à double sens.


Bureau Veritas lance son nouveau site pour passer le code : Code’nGO!

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Et si vous gagniez du temps sur les inscriptions de vos élèves au code de la route ? Dans son dernier communiqué de presse datant du 21 mars 2017, Bureau Veritas (leader mondial en test, inspection et audit) a annoncé le lancement de son tout nouveau site Code’nGO!. Il s’agit d’une plateforme simple et ludique, qui permet aux candidats comme aux auto-écoles de s’inscrire très facilement a l’examen du code de la route.

Code’nGO! c’est quoi ?

Compte tenue de la demande grandissante pour passer cet examen, vous pourriez grâce à Code’nGO! répondre plus facilement aux besoins de vos élèves car de nombreux moyens ont récemment été mis en place. Le site a été pensé suite à la Loi Macron de 2015, permettant à d’autres acteurs privés d’offrir la possibilité aux candidats de leur faire passer l’examen du code. Dans cette même logique d’efficacité, le site Coden’GO! a pour but de faciliter l’accès à cet examen en mettant à disposition plus de salles et plus dates, pour le prix attractif de 30 euros. Bureau Veritas précise dans son communiqué que ce projet « modernise et facilite le rapport entre les candidats, les auto-écoles et cet examen devenu indispensable » dans notamment de nombreux projets professionnels. Les candidats comme les auto-écoles peuvent donc dès aujourd’hui entamer une procédure d’inscription en ligne, afin de se présenter à l’examen dans déjà 25 villes françaises. Le projet de Bureau Veritas est d’ouvrir une centaine de salles pour l’année 2017. Passer le code dans les délais les plus courts, à deux pas de chez soi et à faible coût, telle est la promesse de Coden’GO! qui souhaite réconcilier les candidats avec cet examen théorique !

De nombreux avantages pour les auto-écoles

Code’nGO! propose aux écoles de conduite un processus très simple et qui facilitera les inscriptions : de quoi enchanter les candidats ! Bureau Veritas appuie donc sur :

  • plus de simplicité : Coden’Go! vous allège de tâches administratives (gestion des inscriptions, vérifications des dossiers, paiements, annonce des résultats etc);
  • plus de disponibilité : des examinateurs sont à votre écoute et à proximité;
  • plus de flexibilité : est précisé dans le communiqué « qu’en cas d’annulation d’un candidat, l’auto-école peut assigner sa place à un autre, et cela jusqu’à 1 heure avant le début de l’examen. »

 

Ce nouveau site veut donc apporter du renouveau à l’examen du code : un processus différent, plus facile et plus rapide, que ce soit pour les professionnels ou les particuliers. De quoi vous faire gagner un temps précieux et de satisfaire vos élèves en offrant des dates plus rapidement et des salles d’examen près de chez eux. Les résultats sont communiqués dans l’heure, et en cas d’échec, la réinscription peut se faire dans les plus brefs délais voire immédiatement. Plus besoin de s’adapter au code, le code s’adapte à vous dès maintenant. Et pour plus d’informations, rendez-vous sur Code’nGo!.