Une décision accueillie favorablement
La nouvelle de la réouverture des salles de code est accueillie très favorablement par la profession et par ses organisations représentatives, avec quelques nuances.
Dans un communiqué, le CNPA souligne le fait que « les séances en présentiel offrent plus d’interactions, d’échanges et de performances que des séances synchrones ou asynchrones (c’est à dire les cours en direct en visio ou les vidéos enregistrées, NDLR). Ces dernières n’ont d’efficacité que si au préalable ont été dispensées des séances en présentiel avec l’accompagnement d’un enseignant de la conduite et de la sécurité routière. » Et de souligner qu’une formation au code de la route bâclée augmente le volume d’heures pratiques nécessaire pour une réussite à l’examen.
Patrick Mirouse (président de l’UNIDEC), accueille également . Pour lui, « la réouverture des salles de code est une très bonne chose. On considère que le COVID a changé les méthodes d’enseignement et a introduit de nouvelles pratiques. Les classes virtuelles sont un outil intéressant, mais les cours en présentiel restent indispensables. »
Pour Thibault Drointet (vice-président de l’UNIC), « la réouverture des salles de code est positive notamment pour les élèves en difficultés, ceux qui habitent dans des zones blanches ou les élèves maîtrisant mal le français. Ceci étant dit, le principal intérêt qu’il y a à reprendre les cours de code en salle, c’est que les élèves aient un formateur. Faire déplacer les élèves en salle pour passer des DVD ça n’a aucun intérêt. » Avec la pénurie actuelle d’enseignants salariés (et la pénurie de places d’examen pratiques), est-ce que les auto-écoles pourront dédier toutes les ressources nécessaires pour dispenser des cours théoriques ? Il ajoute « c’est un premier pas, mais il ne s’agit que d’un partie du problème auquel nous sommes confrontés ».