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[Interview] Patrick Crespo : « Avec la plateforme Learny Code, le Réseau CER accélère sur le digital »

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Patrick Crespo Karl Raoult CER Réseau
Cette semaine nous sommes allés à la rencontre de Patrick Crespo et de Karl Raoult, respectivement Président et Vice-président du Réseau CER. Ils nous ont présenté leur stratégie pour les prochains mois : accélérer le développement de nouveaux outils digitaux, avec le lancement de la plateforme LEARNY CODE, et accueillir de nouveaux adhérents.

[PermisMag] Bonjour à tous les deux, les professionnels de l’enseignement de la conduite connaissent tous le réseau CER de nom. Pourriez-vous nous présenter le Réseau CER en quelques mots ?

[Patrick Crespo] Bonjour, le Réseau CER est né en 1983 par la volonté de 10 adhérents de se rassembler pour mutualiser les meilleures pratiques. À l’époque, ils étaient membres du CNPA. Ils ont décidé de se réunir et de créer une marque forte. L’enseigne du réseau CER est donc née avec ses couleurs bien distinctives, le rouge et le noir. Année après année, d’autres gérants ont adhéré et le réseau CER a ainsi évolué. Après avoir grandi et partagé les valeurs pédagogiques, nous avons pu nouer des relations privilégiées avec un réseau de partenaires, fournisseurs pédagogiques, constructeurs automobiles… Une centrale d’achat a été constituée pour obtenir des prix remisés pour nos adhérents.

Très vite le réseau s’est développé, d’abord à Paris et en Île-de-France – où il est né – puis en région, à Marseille et à Nice notamment. Il s’est ensuite étendu à toute la France, des plus grandes villes, aux plus petits villages, mais avec encore malgré tout, quelques zones blanches.
À ce jour, nous comptons près de 300 adhérents avec plus de 550 établissements – certains adhérents ayant plusieurs agences.

Le secteur de l’enseignement de la conduite est souvent présenté comme « coupé en deux » avec les écoles de conduite traditionnelles, de proximité d’un côté et les plateformes internet low cost de l’autre. Comment est-ce que vous situez le réseau CER ?

La profession était restée, jusqu’à l’arrivée des plateformes, assez traditionnelle. Cette concurrence nouvelle imposée aux écoles de conduite a bousculé le marché. Elle a été pour notre réseau l’opportunité d’un nouvel éveil. Il y a aujourd’hui une multitude de possibilités pour se former. Nous devons tenir compte également de l’évolution rapide et constante des comportements de consommation. Plus de 90% des clients se renseignent sur internet avant de passer la porte d’un établissement.

Face à cet enjeu, l’inquiétude des écoles de conduite de notre réseau a vite été balayée par le besoin de se réinventer. Nous avons adopté un modèle phygital, associant une présence digitale forte avec le développement d’outils dématérialisés et connectés, à l’accompagnement des élèves par nos enseignants experts et un maillage physique sur le terrain, valeurs chères du réseau CER.
Accompagné par une agence de communication spécialisée, nous avons travaillé sur notre image de marque. Nous avons refondu notre charte graphique, repensé nos établissements et valorisé nos avantages concurrentiels.

La relation ne se créée pas uniquement dans les véhicules. Si le site internet est devenu la première vitrine de l’auto-école aujourd’hui, le conseil et la relation de confiance se nouent à l’accueil de nos établissements. L’accessibilité au permis de conduire passe aussi par le choix du bon financement. La mission de conseil des équipes administratives est essentielle – CPF, aides locales et régionales, subventions auprès des apprentis, permis à 1€ par jour. L’humain reste bien au cœur du positionnement de CER.

En tant que réseau, nous accompagnons nos adhérents dans cette transition, pour faire face ensemble à cette mutation.

Vous parlez d’une « présence renforcée sur internet », quelle forme est-ce que cela va prendre ?

Le confinement en 2020 a accéléré notre réflexion et notre transformation. Karl Raoult, Vice-Président du Réseau CER, à mes côtés, a initié les cours en visio pour maintenir la relation avec ses élèves pendant cette période. Nous avons poursuivi cette action locale, au niveau national en élargissant ce dispositif à nos adhérents. Souvent les grands projets partent d’initiatives individuelles, mises en commun au sein des commissions du réseau. Elles sont expérimentées sur le terrain avant d’être déployées.

Nous avons donc décidé le développement d’une plateforme, qui permet de proposer à nos élèves un espace dédié pour le suivi de leur formation. Aujourd’hui, il y a une multitude d’applications, celles des éditeurs pédagogiques, celles des logiciels métier, des opérateurs du code de la route etc. Cette plateforme a pour but de rassembler en un espace tous ces services. Plus simple pour le client : un seul accès, une seule authentification.

La mission du réseau CER est d’être « apporteur d’affaires » pour ses agences. L’objectif de cette plateforme est d’aller chercher des prospects et de leur vendre des accès pour le compte des écoles de conduite du réseau. Dans le parcours d’achat, l’établissement CER le plus proche est identifié afin que l’élève lui soit affecté.

Learny Code est le premier produit exclusif de la plateforme CER, avec une offre de formation au code incluant un livret dématérialisé, des cours thématiques avec des formateurs centrés sur les échanges avec les participants, des replays et bien sûr des tests. D’ici peu, il permettra aussi à l’élève de réserver sa place d’examen.

Learny Code 1

Si je résume, LEARNY CODE sera à la fois une plateforme d’apprentissage du code de la route et un outil destiné à attirer davantage de prospect vers les agences physiques adhérentes au réseau CER. Quand est-ce que vous prévoyez le lancement de cette plateforme ?

Après une expérimentation au sein d’une dizaine d’agences, LEARNY CODE a été lancé le 16 juin au niveau national.

Learny Code 2

Nous avons réuni une équipe d’enseignants experts autour de ce projet qui animent des cours en live, 3 fois par semaine. Seule, une auto-école peut difficilement mobiliser un formateur 1h30 par jour, 3 fois par semaine pour faire des cours en live. D’autant que ces cours sont planifiés aux horaires où le planning des enseignants est le plus chargé – en soirée et le weekend. Nous nous différencions ainsi des plateformes, mais également de nos concurrents locaux.

Aujourd’hui, de plus en plus d’élèves viennent en école de conduite avec le code déjà en poche. Cette proportion varie selon les territoires. Elle est plus importante dans les grandes villes – jusqu’à 40%. Les élèves ont l’impression qu’ils vont passer le code plus rapidement et moins cher s’ils se forment de leur côté. C’est probablement faux mais c’est une réalité à laquelle nous sommes confrontés. Notre plateforme a l’ambition d’attirer les élèves et de les orienter vers les établissements du réseau CER ou les adhérents du Club Réussir.

Cette plateforme doit permettre aux agences du réseau CER de se démarquer et d’attirer plus de candidats. Est-ce que vous cherchez également à attirer de nouveaux adhérents ?

Tout à fait, notre réseau souhaite renforcer sa présence sur le territoire. Je suis convaincu qu’être dans un réseau est aujourd’hui le meilleur moyen de se développer et de pérenniser son activité. Plus que des avantages cumulés, adhérer à CER, c’est rejoindre un réseau de 2000 collaborateurs qui créent chaque jour la marque CER. Une image de marque forte qui génère immédiatement un chiffre d’affaires.

Notre volonté de croître s’accompagne d’une ambition d’étendre notre offre de services et de soutenir chaque exploitant. Outre les avantages et les outils évoqués précédemment, le réseau CER dispose d’un atout non négligeable : la garantie financière. Nous avons un système de mutualisation des risques et la garantie financière est accordée de facto pour tous nos adhérents. Cela permet d’envisager l’avenir plus sereinement.

Nous invitons donc les gérants qui souhaiteraient nous rejoindre à nous contacter par email à siege@cer-reseau.com.


Permis de conduire : Darmanin détaille les réformes envisagées

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Darmanin permis de conduire

Dans un article paru dans Le Progrès en début de semaine, le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin détaille les mesures et réformes envisagées par le gouvernement d’Elisabeth Borne en matière d’éducation et de sécurité routière. PermisMag vous en dresse le résumé.

Deux réformes concernant le permis de conduire

Recrutement de 100 inspecteurs du permis de conduire

Pour résorber le retard accumulé pendant la pandémie et réduire les délais d’attente pour passer l’examen pratique, Gérald Darmanin annonce le recrutement de 100 inspecteurs supplémentaires. Il déclare : « dans le cadre de l’augmentation du budget du ministère de l’Intérieur, nous allons recruter 100 inspecteurs supplémentaires, une première. Cela va nous donner 150 000 créneaux de plus ». Reste à savoir comment ces IPCSR supplémentaires seront répartis (certains départements sont plus en tension que d’autres) et s’ils viendront en complément ou en remplacement des inspecteurs partant en retraite.

Lancement d’une réflexion sur un permis probatoire

Il s’agit peut-être de la mesure la plus importantes pour les professionnels de l’enseignement de la conduite et elle est passée relativement inaperçue. Le ministre de l’Intérieur a déclaré « je propose aussi de lancer une réflexion sur la mise en place d’un permis probatoire sur le modèle du permis belge permettant de conduire en semaine, en journée et pas le week-end par exemple, si on a prouvé avoir un niveau de maîtrise de la conduite suffisant. C’est une réflexion qui devra encore être discutée et approfondie avant de décider de son éventuelle mise en œuvre. »

Cette mesure permettrait aux écoles de conduite de délivrer une attestation autorisant temporairement à conduire, dans l’attente d’un examen ultérieur réalisé par un IPCSR. Nous reviendrons sur le sujet prochainement.

Des mesures en faveur de la sécurité routière

Contrôles routiers renforcés et campagne de prévention

Le ministre de l’Intérieur annonce des contrôles renforcés pendant tout l’été et en particulier au cours de ce long week-end du 14 juillet au cours duquel les Français devraient être très nombreux sur les routes. Au total, 25 000 policiers et gendarmes seront mobilisés chaque week-end pour faire des contrôles cet été.

Ces contrôles seront accompagnés par une campagne de prévention à destination des conducteurs. Cette campagne – axée sur le respect des limitations de vitesse – s’intitule « la vie appartient à ceux qui lèvent le pied ». Ces mesures s’inscrivent dans un contexte d’augmentation de la mortalité routière (+3 % au premier semestre par rapport à 2019 avec 1 563 tués, lire le dernier communiqué du Ministère de l’Intérieur).

Fin des retraits de points pour les excès de vitesse de moins de 5 km/h

De manière assez surprenante, le Ministre de l’Intérieur indique dans le même temps ne plus vouloir sanctionner les « petits excès de vitesse » inférieurs à 5 km/h par une perte de point. Il déclare : « ils sont certes dangereux mais souvent involontaires et représentent plus de 50 % des points perdus. La France est le seul pays en Europe à retirer un point dès le premier km/h ». Ces excès de vitesse resteraient sanctionnés par une amende. La mise en place de cette mesure pourrait avoir lieu dès 2023.

Elle est présentée comme une mesure à destination des travailleurs, alors que la rentrée du mois de septembre s’annonce d’ores et déjà mouvementée pour le gouvernement. Gérald Darmanin déclare : « ceux qui prennent la route quotidiennement, les ouvriers, les employés, pour aller travailler ont proportionnellement plus de risques de perdre des points à cause de petits excès de vitesse. C’est assez injuste pour la France qui se lève tôt et qui n’a pas de transports en commun. »

Lutte contre les trafics de points

Dans le même temps, Gérald Darmanin annonce vouloir lutter contre les trafics de points (la personne qui se voit retirer le point n’est pas celle qui a commis l’infraction). L’amende pour fraude serait portée à 3 750€. Il souhaite également travailler à la dématérialisation (optionnelle) du permis de conduire et de la carte grise, à l’image de l’expérimentation actuellement en cours avec les cartes d’identité.


Arrêté du 30 juin 2022 modifiant l’arrêté du 26 juin 2012 fixant les conditions d’exploitation des établissements chargés d’organiser les stages de sensibilisation à la sécurité routière

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Veille juridique Auto-école

Le présent arrêté vise à mettre en place une application gouvernementale de déclaration des stages. Cette évolution nécessite l’introduction de nouvelles règles. Ainsi, le calendrier des stages n’est plus déclaré pour une année complète mais par semestre, et les stages doivent être déclarés au moins huit jours à l’avance. En cas de non-respect de ces obligations, une mesure de suspension d’agrément de l’établissement est prévue. Lire en ligne


Décret n° 2022-895 du 15 juin 2022 modifiant l’article R. 213-2 du code de la route

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Veille juridique Auto-école

Le BAFM a été remplacé par une certification de la branche professionnelle du secteur de l’automobile, le titre à finalité professionnelle de formateur aux métiers de l’éducation et de la sécurité routière (FMESR). Le décret modifie l’article R. 213-2 du code de la… Lire en ligne


Note d’information du 15 juin 2022 concernant la mise en œuvre du décret relatif à l’obligation d’équipement de certains véhicules en période hivernale – Bilan de la première année de mise en œuvre

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Veille juridique Auto-école

La présente note vise à établir un premier bilan concernant les dispositions prévues par le décret relatif à l’obligation d’équipement de certains véhicules en période hivernale et à préparer la prochaine saison hivernale. Lire en ligne


Arrêté du 13 juin 2022 relatif à la modification de la signalisation routière

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Veille juridique Auto-école

L’arrêté comprend plusieurs modifications de la signalisation routière qui visent à améliorer la sécurité des usagers de la route et la sécurité des agents de la route, à adapter la signalisation à certaines contraintes des gestionnaires de voirie, des opérateurs de… Lire en ligne


Arrêté du 2 juin 2022 modifiant plusieurs arrêtés ministériels relatifs au permis de conduire

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Veille juridique Auto-école

Le présent arrêté modifie la période transitoire des examens pratiques des catégories A1/A2 et B, initialement fixée au 30 juin 2022, en raison des mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire (durée et composition des épreuves). Par… Lire en ligne


Arrêté du 25 mai 2022 relatif à l’expérimentation d’une signalisation d’annonce d’une voie contrôlée par un dispositif de contrôle automatisé en milieu urbain

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Veille juridique Auto-école

L’arrêté prévoit l’expérimentation d’une signalisation d’information de sécurité routière de dimension réduite à l’attention des usagers circulant en agglomération, sur une voie sur laquelle un dispositif de contrôle automatisé est mis en place, notamment dans le… Lire en ligne


Arrêté du 25 mai 2022 relatif à l’expérimentation de l’utilisation de flèches lumineuses de rabattement ou d’urgence équipées d’un système de renforcement lumineux

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Veille juridique Auto-école

L’arrêté prévoit l’utilisation, à titre expérimental, de flèches lumineuses de rabattement (FLR) ou de flèches lumineuses d’urgence (FLU) équipées d’un système de renforcement lumineux afin de prévenir, sur les chantiers sous circulation, les risques de collision… Lire en ligne


Code Bateau : les inscriptions sont désormais possibles !

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permis bateau code bateau plaisance cotier
Après les examens théoriques auto (ETG) et moto (ETM), c’est désormais au tour du code bateau d’être réformé. Les modalités de passage évoluent à compter du 1er juin 2022 et sont confiées aux opérateurs privés. La Poste et Code n’Go! sont les premiers à se lancer en permettant aux candidats de réserver leur session depuis hier matin.

Des modalités proches des examens auto et moto

Contrairement aux examens théoriques auto et moto, dont la supervision est assurée par le Ministère de l’Intérieur, les examens théoriques bateau pour les options « côtières » et « eaux intérieures » sont eux placés sous la coupe du Ministère de la Mer. Pour le reste, les similitudes sont nombreuses.

Les examens des permis côtier et rivière seront organisés par les opérateurs privés et non plus l’État, ceux-là même qui font déjà passer l’ETG et l’ETM. Il s’agira de La Poste, Code’n Go!, SGS Objectifcode et Dekra. Ces opérateurs sont présents dans toute la France.

Après une formation théorique obligatoire en bateau-école (les candidats libres n’existent pas pour le permis bateau), le candidat pourra s’inscrire directement sur le site des opérateurs. À ce jour, seuls La Poste et Code’n Go! permettent la réservation de sessions.

Site d’inscription La Poste Site d’inscription Code’n Go!

 

Le coût de l’examen est de 30€. Pour s’inscrire, le candidat aura besoin de son numéro OEDIPP (équivalent du numéro NEPH). Il devra se présenter à l’examen avec une pièce d’identité.

Comme pour l’ETG et l’ETM, l’examen se déroule sur tablette et comporte dorénavant 40 questions. Pour obtenir leur code bateau, les candidats devront faire maximum 5 erreurs. Les questions à l’examen restent les mêmes qu’avant la réforme.

Les résultats sont communiqués par email très peu de temps (entre 5 minutes et une heure) après l’examen, ce qui permettra aux candidats de se représenter rapidement à l’épreuve en cas d’échec.

Des délais raccourcis pour les candidats

Cette réforme du code bateau devrait bénéficier aux bateau-écoles et aux candidats. En effet, les examens étaient jusque-là gérés par l’État et le nombre de sessions disponibles étaient largement insuffisantes. La réussite à l’examen théorique étant un prérequis pour la formation pratique, les délais d’attente dans les bateau-écoles étaient allongés… en particulier à l’approche de la saison estivale.

Pour Laurent Dillenschneider, président de la section Nautisme de Mobilians ESR et gérant de l’Auto-moto-Bateau école Champ de Mars à Nemours, il s’agit d’une « véritable bouffée d’oxygène pour les bateau-écoles, en particulier ceux de Paris et de Lyon. » Il ajoute « cette réforme était nécessaire et cela fait des années que nous l’attendions. »

Ces délais raccourcis devraient profiter aux candidats. Ils auront plus de flexibilité pour passer leur examen, aussi bien en terme de lieu que de date (d’avantages de sessions).

L’épreuve pour l’extension hauturière reste inchangée

L’extension hauturière étant une épreuve d’examen « sur table », avec notamment des tracés à faire sur la carte marine, elle ne peut rentrer dans ce nouveau cadre : ce sont donc les Services de l’État (Direction Mer et Littoral ou les services gérant les eaux intérieures) qui vont continuer d’organiser les épreuves du permis hauturier.