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Dématérialisation, Ornikar et cannabis… une rentrée bien chargée!

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Septembre arrive et marque pour beaucoup la fin des vacances! PermisMag fait le point sur les principales actualités survenues au mois d’août.

Dématérialisation des dossiers : le fiasco continue!

Depuis quelques mois, plusieurs départements testent l’inscription « dématérialisée » au permis de conduire. Exit les formulaires CERFA papier, les auto-écoles ont désormais la possibilité de saisir les coordonnées des élèves sur le site de l’ANTS afin de générer leur dossier. Ce changement, destiné à simplifier le processus d’enregistrement, pour les auto-écoles comme pour les élèves, n’est malheureusement toujours pas au point! Bugs à répétition, impossibilité d’enregistrer les données en fin de formulaire, refus de prendre en compte certaines adresses email,… la procédure dématérialisée se révèle finalement plus contraignante pour les auto-écoles! Dès l’annonce de la mise en place de ce nouvel outil, les professionnels ont vu une menace : pour l’Unidec, cette réforme est une véritable porte ouverte à de nouvelles plateformes digitales et à une « ubérisation » de l’inscription au permis de conduire.
Pour Pierre Ginefi, sous-directeur de l’Éducation routière et du permis de conduire (SDERPC), la mise en place de la dématérialisation s’apparente à un « gros chantier » et nécessite une phase d’expérimentation pour améliorer le système avant le lancement officiel. Mais la phase de mise au point du système semble sans fin et la patience de nombreux gérants est mise à rude épreuve.
Une seule solution pour l’instant, envoyer un message à l’adresse e-mail suivante : celluleweb-ants@interieur.gouv.fr ou contacter l’assistance par téléphone au 0 810 903 270.

Les principales critiques émises par les auto-écoles
à l’encontre du site de l’ANTS (cliquez pour agrandir)

 

Conduite accompagnée : fin de l’obligation de formation pour les accompagnateurs

Jusqu’à présent, l’arrêté du 15 juillet 2013 imposait une formation de 4 heures pour les accompagnateurs de conduite accompagnée. Cette formation permettait aux accompagnants de retrouver les réflexes nécessaires à la conduite accompagnée, et d’éviter aux parents de transmettre les mauvaises habitudes de conducteurs confirmés aux futurs apprentis. Mais un nouvel arrêté du 28 juillet 2017 revient sur cette réforme :  désormais l’accompagnateur doit seulement être titulaire du permis de conduire depuis au moins 5 ans, sans interruption. Cette décision n’est pas sans danger : au volant, les mauvaises habitudes (oublie d’un clignotant, de l’angle mort, refus de priorité, excès de vitesse…) sont très souvent la principale cause d’accident et celles-ci surviennent principalement après la période probatoire. Alors, comment un conducteur qui n’a plus les bons réflexes peut-il surveiller la conduite d’un élève?

Ornikar démarche les auto-écoles pour étendre son offre

L’un des problèmes majeur auquel font face les auto-écoles en ligne est la pénurie de formateurs. En effet, les enseignants ne sont pas nombreux à être attirés par ce modèle qui leur propose davantage de précarité (de par leur statut d’auto-entrepreneur) et des rémunérations inférieures à celles offertes par les auto-écoles traditionnelles. Pour recruter des enseignants certaines auto-écoles en ligne ont choisi de recruter dès la sortie des centres de formation (auto-ecole.net, par exemple).
Ornikar semble avoir opté pour une stratégie différente et n’hésite pas à démarcher directement des auto-écoles en leur proposant de détacher certains de leurs salariés, quelques heures par semaine et de les faire travailler sur leur plateforme. Inenvisageable il y a quelques mois, certaines auto-écoles semblent désormais hésiter à franchir le pas, d’autant plus que la baisse des inscriptions – quasi-généralisée – depuis le début de l’année a pénalisé les trésorerie. Et vous, avez-vous été démarchés par Ornikar?

Consommation de drogue ou d’alcool en leçon : qui est responsable?

Le 19 juillet dernier à Nantes, une monitrice d’auto-école conduit son élève, qu’elle soupçonne d’avoir consommé du cannabis, au commissariat. Après plusieurs tests, il s’avère que l’élève avait effectivement consommé du cannabis la veille. Si cette monitrice n’avait pas suivi son intuition, le cours de conduite aurait pu être fatal.
Cet événement a soulevé bon nombre de questions : si l’élève, sous l’emprise de stupéfiants, avait eu un accident, qui aurait été responsable ? La loi est claire à ce sujet, les doubles commandes engagent la responsabilité du moniteur en cas d’excès de vitesse ou de non respect de la signalisation par exemple, puisqu’il pourrait freiner ou accélérer en cas de danger. En effet, l’élève est considéré comme une personne tierce dans la voiture. Mais lorsque celui-ci est sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants, les doubles commandes peuvent être inefficaces et les auto-écoles ne sont pas équipées pour vérifier l’état de leurs élèves.
Aussi, comment annuler une heure de conduite qu’un élève a déjà payé pour la simple raison que notre « intuition » nous fait sentir que l’élève n’est pas en état de conduire ? Certains gérants ont trouvé la solution : lorsque un élève présente des signes de fatigue très prononcée ou qu’il n’a pas l’air dans son état habituel, ils leurs proposent de remplacer ces heures par des heures théoriques comme les vérifications du véhicule par exemple.

Diffusion des taux de réussite : pourquoi autant d’attente?

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Depuis le printemps, pas une semaine ne passe sans que PermisMag ne reçoive une demande au sujet des taux de réussite diffusés sur VroomVroom.fr1, 2. Ces demandes, émanant pour la plupart de gérants d’auto-écoles, sont légitimes. En effet, il est incompréhensible qu’en juillet 2017 les dernières données accessibles soient celles de l’année 2015!

 

Aussi imparfaits soient-ils, les taux de réussite constituent aujourd’hui l’un des nombreux critères pris en compte par les élèves avant de s’inscrire dans une école de conduite… avec bien entendu la proximité de l’établissement, ses tarifs, ses horaires de conduite et surtout les avis laissés par les anciens élèves.

 

L’absence de taux ou l’ancienneté des données empêche donc les futurs candidats de faire leur choix, en toute transparence et en toute connaissance de cause! Elle pénalise également certaines auto-écoles pour qui les données de 2015 (que ce soient le nombre de passages ou le taux de réussite) ne reflètent pas la réalité de 2016/2017… sans parler des auto-écoles ouvertes courant 2016 qui n’affichent aucune statistique.

 

Interrogée à ce sujet, la DSR (qui dépend du Ministère de l’Intérieur) nous a fait savoir que les taux consolidés ne seraient pas disponibles avant le mois de septembre.

 

Ces délais qui semblent se rallonger posent question. Pourquoi la diffusion d’un simple fichier Excel regroupant les taux de réussite des auto-écoles des 100 départements français prend-elle plus de 9 mois? Les taux de réussite sont connus et calculés en permanence pour l’attribution des places d’examen! Les rassembler ne devrait donc prendre que quelques jours / semaines tout au plus.

 

VroomVroom.fr, qui diffuse les taux de réussite depuis 2012, a constaté que les informations sont accessibles chaque année de plus en plus tard. Si en 2013, les taux étaient disponibles dès le mois d’avril, il avait fallu attendre fin juin 2016 pour obtenir les taux de réussite 2015! L’accès à ces données devient également de plus en plus difficile. L’an dernier, la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) avait dû être saisie à nouveau pour parvenir à obtenir ces taux.

 

Dans sa décision, la CADA rappelle que les taux de réussite ont un caractère de « donnée publique » et que par conséquent tous les citoyens ont le droit d’y avoir accès! Il serait bien que l’obligation porte également sur les délais de diffusion… cela aiderait tout le monde à y voir plus clair et éviterai les procès en manipulation (tel que celui intenté par l’UFC-Que Choisir à certaines auto-écoles en début d’année).

 

Dans certains pays européens, comme en Espagne, les taux de réussite des auto-écoles sont disponibles sur internet et sont mis à jour tous les mois.

1NDLR: PermisMag est édité par les équipes de VroomVroom.fr 
2Ces taux de réussite sont également diffusés sur d’autres plateformes.


Comment gérer la page Facebook de votre auto-école ?

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Un grand nombre d’auto-écoles possèdent aujourd’hui une page Facebook, mais force est de constater que ces pages sont mises à jour plus ou moins régulièrement… et qu’elles ne sont pas toujours utilisées de manière optimale. Si Facebook est un lieu incontournable où il est indispensable d’être présent pour toucher les 18-25 ans, il est également primordial de maîtriser les codes du premier réseaux social pour communiquer au mieux auprès des élèves (anciens, actuels et futurs).

 

Novice ou expert dans l’utilisation de Facebook, il est parfois intéressant de revoir certains principes de base pour gérer une page « professionnelle », afin de communiquer de manière efficace et percutante. De cette manière, vous pourrez développer votre activité et votre communication auprès de vos « cibles ». Mais attention! Cela demande de l’investissement car poster simplement un message ou une photo n’aura que très peu d’impact sur l’engagement de vos abonnés.

 

Gestion générale

Il est primordial de connaître le fonctionnement de Facebook si vous souhaitez augmenter votre notoriété. Utiliser les bonnes pratiques et avoir assimilé au préalable les règles du réseau social ne s’apprend pas en un jour. Privilégiez donc de « surfer » sur votre fil d’actualité personnel en observant les tendances et les bons usages d’autres pages, avant de vous lancer dans la vôtre.

 

Que ce soit sur Facebook ou n’importe quelles autres plateformes web, vous devez rester fidèles à vous-même. Utilisez donc une approche quasi-identique avec vos internautes, comme vous le faites dans votre auto-école. Restez sympathique et n’hésitez pas à engager une conversation. Répondre rapidement aux commentaires augmentera votre visibilité et vous donnera une bonne note sur votre présente et votre réactivité. Il est plus rare qu’une personne s’engage sur vos publications ou ne pose de question si elle constate que vos n’êtes pas présent sur votre page ou que votre page est abandonnée.

 

Augmenter votre notoriété est synonyme d’une hausse du nombre de vos abonnés sur votre page, ainsi que l’engagement de ces derniers sur vos posts. L’engagement concerne les réactions sur chacune des publications (le « Like » mais également toutes les nouvelles fonctionnalités qui permettent d’ouvrir plus largement les dialogues/débats), mais également le « Partage » qui est une vraie source de notoriété. Plus vos publications seront partagées, plus elles seront vues sur Facebook.

 

Connaître et comprendre les statistiques

Connaître les statistiques vous permettra d’assurer une gestion optimale de votre page professionnelle et ainsi améliorer vos performances. Vous trouverez au-dessus de votre page (en mode « business manager ») un onglet « Statistiques ». Plusieurs informations clefs vous sont alors données :
– la Portée : elle permet de voir le nombre de personnes qui ont vu/aimé/commenté/partagé vos publications. Vous pouvez donc constater directement quelles actions ont le mieux fonctionné et ainsi les reproduire.
Vues de Pages : il s’agit de nombre de personnes qui ont consulté votre Page.
Publications : tout simplement, ce sont des détails sur les performances de vos posts, très utiles pour la mise en place d’une stratégie de communication.
Personnes : enfin, cette catégorie vous permet d’avoir plus d’informations sur les personnes ayant visité votre page, pour ensuite mieux cibler votre futur contenu.

 

Savoir publier du contenu pertinent

Rien de très compliqué ! Au départ, il vous faudra tester plusieurs types de contenus, à des fréquences différentes et avec des tons dissemblables. Une fois que vous aurez constaté les éléments qui fonctionnent le mieux dans vos statistiques, adoptez donc les bonnes pratiques en vous créant une identité visuelle et des détails qui n’appartiennent qu’à vous ! Dans le cas contraire, peu d’internautes retiendront votre nom et votre activité. Si votre cible est jeune, n’hésitez pas à regarder les tendances pour pousser aux partages et aux tags ( = quand une personne tag un ami directement en commentaires, exemple @John Lemon, celui-ci arrivera en un clic sur votre publication et pourra peut-être à son tour s’engager sur votre post). De plus, votre publication apparaîtra dans les fils d’actualité des amis de la personne qui l’a commenté.

 

Évitez le contenu trop banal, car il ne sera pratiquement pas visible sur le Facebook de vos abonnés. Évitez également les posts trop « commerciaux », vos abonnés n’y prêteront plus attention ! Privilégiez les photos, vidéos ou articles qui attireront l’attention des utilisateurs et vous permettront de vous démarquer dans leurs fils d’actualité. Enfin, n’hésitez pas à faire appel à un expert pour démarrer, vous gagnerez très certainement en coût et en temps, pour ensuite mieux opérer sur Facebook !

 


Réforme du code de la route au 1er juillet : le vrai du faux!

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Depuis quelques jours, de nombreuses rumeurs circulent concernant l’entrée en vigueur de nouvelles règles au volant depuis le 1er juillet 2017.

 

Ainsi selon plusieurs sources : le fait de manger un sandwich, fouiller dans la boîte à gants, écouter de la musique trop fort, ou encore se maquiller même à l’arrêt serait désormais passible d’une amende de 75 euros…

 

Si tous ces comportements s’avèrent effectivement dangereux, la Délégation à la Sécurité Routière (DSR) a annoncé par communiqué de presse qu’ils ne faisaient en rien l’objet de nouvelles réglementations. La seule modification appliquée le 1er juillet 2017 porte sur la taille réglementaire des plaques des deux et trois roues motorisés.

 

Comment ces informations erronées ont-elles pu se répandre aussi rapidement, au point même d’être reprises par certains médias ? 

 

Il s’agit en réalité d’une confusion due à la publication d’une étude sur les mauvaises habitudes au volant. Le sondage, réalisé par Aviva à l’institut Ipsos, concerne 13 pays et a été publié au même moment que les modifications apportées par la DSR, créant la confusion générale.

 

Dans son communiqué, la DSR tient à rappeler que certaines des rumeurs ne sont pas complètement infondées. Le fait de téléphoner au volant est sanctionné par la perte de 3 points et 135 euros d’amende depuis janvier 2012 et la présence d’un écran dans le champ de vision du conducteur est inscrite dans le Code de la route depuis 2008. En ce qui concerne la baisse du taux d’alcoolémie légal pour les conducteurs novices, l’interdiction est entrée en vigueur il y a deux ans.

 

Aucun article ne mentionne spécifiquement l’interdiction d’écouter de la musique, de manger un sandwich ou encore de fouiller dans la boîte à gants un volant. Cependant, l’article R.412-6 du Code de la route datant de 2001 et modifié en 2008 donne aux forces de l’ordre la possibilité de sanctionner tout comportement jugé dangereux.

Ne ratez plus aucun rendez-vous d’inscription!

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Depuis sa création en 2014, VroomVroom.fr [qui appartient au même groupe que PermisMag, NDLR] aide les auto-écoles à se mettre en avant sur internet et à attirer toujours plus d’élèves. De nombreuses fonctionnalités ont été mises en place depuis la création du comparateur et, en particulier le système d’avis vérifiés, gage de confiance et d’authenticité. Aujourd’hui, VroomVroom va plus loin dans l’accompagnement des auto-écoles et lance la prise de rendez-vous, directement depuis le site et en quelques clics.

 

Les technologies évoluent et les comportements des utilisateurs également. Que ce soit pour prendre des renseignements ou pour procéder à une inscription, les 18-25 ans vont préférer prendre rendez-vous depuis leur smartphone plutôt que d’avoir à téléphoner ou à se déplacer à l’auto-école.

 

Ce système, totalement gratuit, va permettre de faciliter le premier contact entre le futur élève et l’auto-école,… avant une inévitable rencontre physique en agence. Lors de la prise de rendez-vous, l’élève renseigne ses coordonnées, indique la formation qui l’intéresse (code seul, permis A, permis B, etc.) et la date et l’heure à laquelle il passera en agence pour se renseigner ou s’inscrire.
Flexible pour l’élève, le système l’est aussi pour les gérants qui ont la possibilité de recontacter l’élève (par téléphone ou par e-mail) avant le rendez-vous pour lui indiquer la liste des documents à fournir en vue d’une inscription ou tout simplement pour répondre aux premières questions par téléphone. Pour avoir accès aux coordonnées de ces élèves, il est nécessaire de revendiquer son auto-école sur VroomVroom et de se créer un compte. Cela permettra de recevoir un email à chaque nouvelle demande de rendez-vous. Par ailleurs, il est important de renseigner les horaires d’ouverture de votre auto-école, afin d’éviter que les élèves n’aient pas de mauvaise surprise en prenant rendez-vous à une heure où l’agence est fermée.
Dans un second temps, il pourrait être envisageable d’envoyer directement à l’élève la liste des documents nécessaires pour son inscription, afin de faciliter le travail des secrétaires commerciales en agence. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des idées ou des pistes d’amélioration!

Labellisation des auto-écoles : quels sont les enjeux pour les gérants?

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La loi Macron du 6 août 2015, très contestée dans la profession, prévoyait une série de changements ayant trait au permis de conduire et aux établissements d’enseignement de la conduite. Parmi ces mesures, la loi prévoit que « les établissements d’enseignement de la conduite et associations agréés devront s’engager dans des démarches d’amélioration de la qualité des prestations de formation qu’ils délivrent ». Cette obligation de labellisation/certification applicable aux auto-écoles a été transcrite dans le Code de la route (Article L.213-9), elle permettra à ces dernières d’« accéder […] à des droits ou des dispositifs particuliers ». Plusieurs réseaux, groupements et syndicats de gérants se sont saisis de la question et ont entamé les démarches de labellisation/certification et ont mis en place leur propre forme de charte.

La charte éthique du CNPA

Le CNPA, a rédigé une charte éthique avec pour but premier de défendre et valoriser l’image de ses métiers auprès des citoyens consommateurs, ainsi que des pouvoirs publics. « Elle promeut, à ce titre, les règles de l’art de la Profession et les principes de gestion à observer, en matière de droit du travail, de développement durable et de sécurité routière ».  Par ailleurs, le CNPA a signé – par l’intermédiaire de son président national Francis Bartholomé – la Charte européenne sur l’importance d’une éducation routière professionnelle de qualité, gage de la sécurité routière, avec l’EFA (Fédération européenne des auto-écoles), lors de son Congrès annuel qui se tenait cette année à Lyon, les 2-3 et 4 juin 2017.

Le label CER : « Réussir »

CER, l’un des deux grands réseaux français d’auto-écoles lance quant à lui son label « Réussir » et entend vérifier auprès de ses adhérents la mise en place d’un certain nombre de « bonnes pratiques ». Ce label vérifiera le respect de 72 exigences, définies par des gérants adhérents et la directions du réseau, portant notamment sur les critères de l’accueil et le renseignement des élèves et prospects, en passant par la tenue de tableaux de bord pour l’entretien des véhicules (avec un listing des actions correctives appliquées en cas de panne), ou encore des tableaux de calcul interne des taux de réussite aux différents examens.
Les processus de labellisation est actuellement en cours dans les différentes agences du réseau et devrait durer plusieurs semaines.

Le label ECF

Tout comme celles du réseau CER, les auto-écoles membres du réseau ECF (qui a le statut d’association) s’engagent à respecter un certain nombre de critères (formation continue des enseignants, suivi des évolutions pédagogiques et technologiques, qualité du matériel mis à disposition des élèves, sécurité, etc…).
Par ailleurs, ECF fait figure de précurseur en la matière car l’association est signataire de la Charte européenne de Sécurité routière depuis 2006 et de la charte « École de conduite éco-citoyenne » en 2010.
D’autres initiatives sont prises à différents niveaux. Souvenez-vous de la charte de qualité du Permis à 1€ par jour, mise en place par l’Etat pour les écoles de conduite. Les auto-écoles ayant fait le choix de participer à cette opération s’engagent donc à respecter un certain nombre de critères notamment sur la qualité de l’information, du contrat et de la formation. D’autres initiatives sont prises localement, dans le département de la Seine-et-Marne avec la Charte Bonne Conduite 77, en Seine-Saint-Denis, ainsi que dans d’autres départements…
Les acteurs de la profession sont donc invités au fur et à mesure à respecter et suivre une ou plusieurs charte(s) de qualité. Les décrets d’application, précisant les avantages accessibles aux auto-écoles labellisées, ne devraient pas tarder à paraître.
La multiplication de ces chartes pose néanmoins quelques questions. Face à tous ces labels, dont le contenu est souvent technique, les élèves vont-ils s’y retrouver et savoir faire la part des choses? N’y a-t-il pas un risque de créer une confusion dans la tête du grand public et, au final, d’amoindrir la portée symbolique de ces engagements de qualité. N’aurait-il pas été préférable que les critères de qualité soient définis par le Ministère et que le respect de ces engagement soit confié à un certificateur indépendant? Le débat reste ouvert…

Une nouvelle obligation pour les gérants auto-entrepreneurs.

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Adieu Word et Excel! Souvenez-vous, la loi de Finances n°2015-1785 pour 2016 prévoyait la mise en place d’un réel système d’anti-fraude à la TVA pour les entreprises, une mesure prévue pour s’appliquer également aux auto-entrepreneurs (appelés également « micro-entrepreneurs »). À compter du 1er janvier 2018, les quelques 5 000 gérants d’auto-écoles ayant opté pour ce statut devront obligatoirement s’équiper d’un logiciel de comptabilité (ou d’un système de caisse) certifié et sécurisé afin d’enregistrer leurs recettes.

 

Le gouvernement souhaite ainsi interdire l’utilisation d’outils permettant de dissimuler (trop facilement?) les paiements de leurs clients. Il était en effet possible aux personnes mal intentionnées d’utiliser une méthode visant à reconstituer les factures ou autre preuves de paiement et ainsi de contourner le règlement de la TVA. L’objectif de la nouvelle loi prévue pour entrer en vigueur au début de l’année prochaine est de soumettre les SARL, SAS et auto-entrepreneurs aux mêmes règles.

 

De cette manière, en cas de contrôle de l’administration fiscale, chaque donnée pourra être retracée et vérifiée par l’URSAFF de façon optimale et simplifiée. C’est donc une nouvelle contrainte pour les auto-entrepreneurs car cette mesure n’est pas la première à être imposée à cette catégorie de professionnels. En effet, depuis 2016, il est obligatoire pour eux d’avoir deux comptes bancaires séparés (un particulier et pour leurs activités).

 

Attention ! En cas de non-respect de cette obligation, au 1er janvier 2018, les auto-entrepreneurs seront passibles d’une amende de 7 500€ et « devront régulariser leur situation dans les 60 jours suivants » (explique Evo’Portail, le leader dans l’accompagnement des auto-entrepreneurs). Prenez garde à ne pas vous y mettre à la dernière minute, afin de prendre connaissance et vous familiariser avec l’outil ad hoc.

 


Revue de presse de la semaine du 29 mai 2017 : l’actualité des auto-écoles.

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Carl Move : l’idée d’allier leçons de conduite et covoiturage.

Nouvelle sur le marché, la start-up Carl est porteuse d’un projet d’une nouvelle expérimentation. Le principe est simple, il s’agit de permettre aux habitant d’Autun et ses alentours (Saône-et-Loire) d’utiliser les sièges arrière pendant les leçons de conduite d’élèves en fin de formation, pour faire du covoiturage. Ce projet a été testé du 8 mai au 3 juin 2017.
Décrit comme « économique, écologique et sécurisé », le projet propose à chaque personne souhaitant bénéficier de ce service de passer directement par la plateforme Carl… dans la limite de 20 km/h pour le tarif qu’est de 45 centimes par kilomètre.

 

La pénurie de carburant affecte-elle les auto-écoles ?

Depuis plusieurs jours, un grand nombre de conducteurs sont pénalisés par la pénurie de carburant, causé par un mouvement social des chauffeurs de camions-citernes. Le phénomène a touché les gérants d’auto-écoles, dont les véhicules effectuent quotidiennement 250 km en moyenne, mais également les élèves inquiets pour les conditions de leur passage à l’examen pratique.
Pour autant, ni le Ministère ni les professionnels n’ont annulé d’épreuves. La plus grande contrainte face à cette pénurie est la durée d’attente aux stations-service, les auto-écoles n’étant pas prioritaires pour le moment (sauf en cas de partenariat avec des stations-services qui les préviennent en temps réel de leur réapprovisionnement). De cette manière, les moniteurs ont dû, pour la plupart, prévoir du temps en plus sur leur heures de travail.

Madrid : les économies considérables d’une auto-école grâce au GNV.

À l’inverse, c’est à Madrid en Espagne qu’une auto-école a trouvé le moyen d’économiser près de 4000€ de carburant par an (comparé au temps où elle utilisait du diesel) grâce à l’utilisation de SEAT Leon roulant au GNV (gaz naturel pour véhicules).
Gala Autoescuela a donc réussi à baisser les prix de ses leçons de conduite, délester la facture d’énergie et donc réduire le rejet de matières trop polluantes.

Conduire ou utiliser son téléphone ?

C’est l’une des plus grandes questions de sécurité d’aujourd’hui : boire ou conduire, il faut choisir ! Depuis plusieurs années, l’usage du smartphone au volant ne cesse de progresser. Aujourd’hui, 59% des conducteurs utilisent leur smartphone en conduisant. Nous vous invitons à faire le test via le lien suivant.

Rencontre avec les co-fondateurs d’EECR

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Cette semaine, nous sommes allés à la rencontre de Valérie Durand* et Bernard Metenier**, deux des co-fondateurs d’EECR (Établissements d’Enseignement de la Conduite Responsable) afin qu’ils nous présentent leur collectif.

 

Qu’est ce que EECR? Comment et pourquoi avez-vous décidé de constituer le collectif?
EECR est un collectif sans statut juridique, regroupant 90 exploitants répartis sur toute la métropole. Ce regroupement s’est spontanément effectué début janvier 2017, en raison de nombreux questionnements communs sur l’actualité et la vie quotidienne qu’est la nôtre. Spontanément le sujet des moniteurs indépendants s’est imposé et nous avons, à force de recherches, découvert que depuis 5 ans rien n’avait été entrepris. Nous avons donc pris le taureau par les cornes et décidé, bien que tardivement, d’agir et de ne pas subir.

 

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Nos perspectives sont : un choix de statut juridique (pas syndical), continuer à essayer de « recruter » des exploitants soucieux de leur métier, essayer de s’imposer comme des acteurs auprès des administrations départementales.

 

Vous revendiquez vous comme indépendant et êtes vous en contact avec les syndicats d’auto-écoles (CNPA, UNIC et UNIDEC) ?
Nous sommes indépendants des organisations professionnelles, même si plusieurs d’entre nous adhèrent à tel ou tel syndicat, avec plus ou moins de responsabilités, et nous revendiquons cet aspect « liberté de manœuvre » tout en restant en contact avec les OP qui sont officielles et très bonnes sources d’information et réceptives d’infos venant du « terrain ».

 

Suite à la directive interministérielle parue en début de mois concernant la lutte contre les moniteurs indépendants, qui représente une victoire pour vous, comment comptez vous vous assurer que la directive sera bien être mise en application ?
La directive interministérielle. Nous avons pris contact avec les administrations départementales en mars (6 semaines avant la parution) par le biais d’une campagne de courrier de sensibilisation (en recommandé avec accusé de réception). Depuis nombre de ces administrations nous ont contacté et nous entretenons désormais, particulièrement dans les départements « sinistrés » des liens réguliers. Nous nous sommes positionnés comme « apporteurs d’éléments » propres à faire déclencher des procédures. Nous avons d’autre part pris contact avec les députés afin de les sensibiliser, pour que les lois nous régissant ne puissent être perverties.

 

Avez-vous d’autres sujets sur lesquels vous souhaitez communiquer ? 
Les autres sujets… gageons que lorsque le problème des moniteurs indépendants aura été verrouillé nous pourrons nous attaquer aux exploitants qui, tout en respectant les lois, font du tort à notre métier. Les plateformes ne sont pas un centre d’intérêt tellement leur existence n’est liée qu’à des financeurs et au principe des start-up :  grossir vite, vendre à profit. Ce ne sont que des opportunistes dont la présence est uniquement liée au cyberbusiness. Il est regrettable et anormal que des auto-écoles traditionnelles, fragilisées par le contexte économique, subissent ces profiteurs intéressés.

 

Vous souhaitez rejoindre le collectif EECR ou vous renseigner sur leurs prochaines actions, rendez-vous sur leur page Facebook.

 

* Valérie Durand est la gérante de l’auto-moto-école de Villabé (à Soisy-sur-Seine, 91)
** Bernard Metenier est le gérant de auto-école ACB (à Courpière et Thiers, 63)

Reprise de PermiGo : les dessous de l’affaire

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Début avril 2017, le placement en redressement judiciaire de PermiGo, l’une des quatre auto-écoles en ligne, a fait beaucoup de bruit dans le milieu de l’éducation routière et posé la question de la viabilité de ces auto-écoles low cost. À cette date, PermiGo employait 91 salariés et comptait plus de 5 500 élèves en formation. Par jugement du 11 mai 2017, le Tribunal de Commerce de Lyon se prononçait sur les offres de reprise d’actifs reçues et décidait la reprise de ces actifs par le groupe ARCAN. Au-delà de la simple liste des actifs détenus par l’entreprise, le jugement nous éclaire également sur l’identité et l’état de santé financière des candidats à la reprise.

 

Premier constat, les principaux concurrents de PermiGo se sont tous positionnés en vue de reprendre tout ou partie des actifs de la start-up lyonnaise. Pour ce faire, et afin de défendre leur dossier, ces entreprises ont été contraintes de dévoiler des éléments financiers sur lesquels ils ne communiquent pas en général.

 

Présentation des offres et des candidats

1) Ornikar

La plus ancienne (et plus médiatique) auto-école en ligne a proposé un prix s’élevant à 50 000 € pour reprendre l’intégralité des actifs. En revanche, la start-up nantaise ne proposait dans son offre de reprendre que 3 salariés sur 91 (les moniteurs se voyant proposer des contrats d’indépendants… alors même que le gouvernement a récemment décidé de lutter contre ces pratiques). En ce qui  concerne les formations des 5 500 élèves, Ornikar n’a pas proposé d’honorer les contrats de formation de PermiGo mais s’est engagé à fournir, aux élèves déjà inscrits, les prestations à des tarifs préférentiels.

 

Par ailleurs, leurs comptes présentés par l’entreprise font ressortir qu’Ornikar a perdu plus de 2 millions d’euros sur la période 2015-2017, dont une perte prévisionnelle de 725 000 € sur 2017… perte qui est attribuée aux frais juridiques et aux frais de lobbying auprès des pouvoirs publiques. Enfin, Ornikar indique qu’une prochaine levée de fonds de 700 000 € sera effectuée auprès de leurs investisseurs historiques.

2) Allo Moniteur

Allo Moniteur est une auto-école basée dans le département du Val-de-Marne (94) en région parisienne. L’entreprise a proposé un montant de 2€ pour la reprise des actifs. L’auto-école prévoyait de prendre 24 emplois sur les 91 existants, de fournir gratuitement la formation au code de la route et de dispenser les heures de conduite à un tarif préférentiel compris entre « 20 et 25 euros de l’heure». Son offre n’a pas été considérée comme sérieuse par la Tribunal de Commerce de Lyon.

3) En voiture Simone!

En Voiture Simone! (EVS), auto-école en ligne qui possède un établissement à Paris, a déposé une offre proposant de reprendre les actifs pour un montant de 14 500 euros et 1 seul salarié sur les 91. Aujourd’hui, En Voiture Simone! revendiquent 30 000 élèves pour la formation au code de la route, mais ces chiffres sont invérifiables. En ce qui concerne les contrats de formation, EVS a proposé d’honorer les formations au code de la route mais pas les formations à la conduite.

4) Auto-ecole.net

Auto-ecole.net, dont le modèle mixte (auto-école en ligne avec un établissement dans chaque département) se rapproche le plus de celui de PermiGo, a déposé une offre partielle d’un montant de 10 000 € dans le but de reprendre uniquement Codiko, la plateforme d’apprentissage du code de la route développée par PermiGo. Auto-ecole.net a connu un développement rapide grâce aux 3 millions d’euros levés auprès du fond d’investissement Calcium Capital. Par ailleurs, l’entreprise indique disposer de 800 000 euros de trésorerie fin mars 2017, laissant entendre qu’Auto-ecole.net avait déjà dépensé 2,2 millions d’euros en moins de deux ans! L’offre d’Auto-ecole.net ne prévoyait pas de reprendre les salariés, mais proposait d’honorer la formation au code de la route des élèves déjà inscrits.

 

Ces offres, relativement faibles du point de vue financier (à l’exception de Ornikar), n’ont pas été retenues par le Tribunal car elles étaient désavantageuses soit pour les salariés, soit pour les milliers d’élèves sous contrats… dont le montant cumulé des contrats de formations s’élevait à plus de 2 millions d’euros. Aussi, le Tribunal de Commerce de Lyon s’est prononcé en faveur de l’offre de reprise déposée par le groupe Arcan, un acteur nouveau dans le secteur de l’apprentissage de la conduite.

Le gagnant Arcan : un nouveau venu dans le cercle des auto-écoles en ligne

L’offre déposée par le groupe Arcan proposait de reprendre l’intégralité des actifs pour un montant de 11 000 € (le jugement relate l’anecdote suivante : n’ayant à présenter qu’un chèque de banque de 10 000€, les représentants ont proposer au juge de lui remettre les 1 000€ manquants en espèces, ce qui a été refusé). Cette offre a été retenue car elle était la meilleure à la fois pour les salariés et pour les élèves. En effet, Arcan proposait de reprendre 59 salariés sur les 91 mais également d’effectuer les formations de l’intégralité des élèves, à condition que ceux-ci décident de se manifester pendant la durée de validité de leur contrat.

 

Le groupe Arcan est un nouveau venu dans l’enseignement de la conduite. Il s’agit de la holding personnelle de Monsieur M. Ronan Le Boullaire, homme d’affaires ayant fait fortune dans le secteur des crèches interentreprises. Le groupe Arcan a récemment fait l’acquisition d’une auto-école en Seine-et-Marne (77) et a lancé une auto-école en ligne sous le nom de labonneallure.fr.

Quels enseignements tirer de ce jugement?

Le jugement du 11 mai 2017 est riche en enseignements. Face aux difficultés financières de la quasi-totalités des candidats à la reprise, force est de constater que le modèle économique des auto-écoles en ligne n’est pas rentable. En tirant les prix vers le bas, ces auto-écoles attirent un grand nombre d’élèves en très peu de temps et connaissent une croissance rapide. Elles se trouvent néanmoins confrontées à d’importantes difficultés au moment d’honorer les prestations vendues… faute d’enseignants pour les dispenser. Par ailleurs, ces entreprises doivent supporter des frais de structure importants que leurs faibles marges ne peuvent couvrir.
Deuxième leçon, l’intérêt manifesté par les principaux concurrents de PermiGo va dans le sens d’une consolidation dans le secteur. Face à des marges très faibles, les acteurs cherchent à atteindre une taille critique où l’important volume d’heures dispensées leur permettra d’atteindre la rentabilité.
Avec la cession de PermiGo, un nouvel acteur apparaît dans le paysage des auto-écoles en ligne, mais la question fondamentale de la pérennité du modèle économique de ces plateformes internet reste entière. Aussi, il est possible que d’autres plateformes de mise en relation entre les élèves et des moniteurs indépendants connaissent d’importantes difficultés financières dans les mois à venir.